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2 pôles qu’on oppose dans la P° mobilière des années 30 : Jacques-Emile Ruhlmann d’un côté et de l’autre Le Corbusier et ses collaborateurs. -Peut être que malgré tout dans un cas co ds l’autre on pourra nuancer cette opposition.
JACQUES-EMILE RUHLMANN
Célèbre décorateur de l'Expo de 1925 : moment ou Ruhlmann est au sommet de sa gloire, pt culminant de sa carrière qui commence bien avant. Né en 1879, fils de François Ruhlmann d’origine alsacienne et arrivé à Paris suite à l’annexion de l’Alsace en 1870. Son père s’était fait engager dans entreprise de peinture en bâtiment dont il était associé puis à laquelle il donnera son nom puisqu’il avait épousé la fille de son patron, mère de JER. Il reprend ensuite entreprise familiale, après des études courtes. Il est formé au sein de l’entreprise de son père, dans la peinture en bâtiments. -Reçoit formation artisanale => lui donne bonne connaissance du milieu du bâtiment et façon de conduire importants chantiers. -Service militaire en 1900-01. Au retour se retrouve sur chantiers de son père. Il noue des contacts dans l’industrie tout en suivant cours dans ateliers et s’initiant par lui-même, en autodidacte, à l’histoire de l’art notamment au Louvre. Assez naturellement, JER va s’orienter vers la décoration. Lorsque son père meurt en 1907 : il hérite de l’entreprise et a alors la liberté de réorienter une des parties de l’entreprise familiale vers les arts décoratifs et en particulier dans un 1er temps vers l’édition de papier peint qu’il dessine d’abord pr lesquels il emploie couleurs vives et tranchées ce qui est à rapprocher des Ballets Russes des années 10. On est en 1911 : les décorateurs Pierre Tony Selmersheim invitent JER à présenter ses papiers peints au salon de la SAD. JER s’intéresse à la fabrication de textile dans tendance colorée. -1911 année aussi où il acquiert un hôtel particulier situé rue de Lisbonne à Paris où il transfère l’entreprise familiale et ou il peut procéder à des travaux d’agrandissement par architecture Pierre Patou.
L’immeuble Ruhlmann, 27 rue de Lisbonne, Paris, en 1913 : Activité de décoration mise en avant. -Dans cet enseignement , en particu => ce qui concerne papier peint et textiles. -Va faire mutation : va le mener vers le métier de décorateur mobilier : Va créer des meubles aussi => ces réalisations il les présente dans salons pr la 1ère fois en 1913 dès Salon d’Automne de 1913 = marque arrivée de R sur scène artistique : -Il va y présenter P° qu’il va largement diversifier : papiers peints et textiles => notamment des tapis mais aussi des luminaires et des meubles au sein d’une salle à manger et d’une galerie circulaire qui est associée.
Salle à manger de petite réception, Salon d’Automne, Paris, 1913 : Orientation des ses débuts l’inscrit bien dans cet esthétique art déco qui a déjà chez lui rejeté les outrances de l’art nouveau revenant à une cert sobriété et cert géo tout en s’inspirant du passé et classicisme fin 18Es.
-Chapiteaux ioniques ou encore table circulaire qui renvoi au style directoire. -Tradition modernisée caractérisée par art déco => tapis sobre avec motif géo de spirale.
Vue de la galerie circulaire associée à la salle à manger, Salon d’Automne, 1913 : -Mobilier caractéristique co cette bergère qui s’inspire du style Louis XVI ou encore meuble d’appui triplan aux lignes épurées géo et classique => forme bien connue chez R qui apparaît dès cette époque qu’on va retrouver fréquemment ds années 20 chez lui. -Dès cette époque que se met en place cet esthétique chez le décorateur qui devait rester caractéristique de sa P° dans les suites immédiates de la 1ère GM et donc ds Années 20. DURANT 1ère GM : R est réformé pr raisons de santé. -Il s’agit d’une période d’intensité créative pr lui => va dessiner imaginer de nbreux modèles de meubles qui pr la plupart vont etre montrés après la Guerre. -Musée des arts déco à Paris conserve 26 carnets de croquis légués au musée des arts déco après sa meurt. -Sur ces 26 carnets, 15 correspondent à la période 1913-18 = 5 années pr lesquelles on a déjà un répertoire décoratif de ce mobilier ds lequel R va puiser après la 1ère GM. -Il s’agit de la genèse de l’œuvre sur une période qui débute juste avant la guerre où il se fait remarquer au Salon d4Automne de 1913. -Il imagine déjà un cert nombre de meubles. -P° de Ruhlmann est telle qu’elle était présentée et vendue dans sa galerie, dans ses showroom de sa galerie de Lisbonne ou ds salons = très importante.
Cabinet Etat d’angle, v 1923, (première version en 1916), placage d’amarante, marqueterie d’ivoire et d’ébène, Brooklyn Museum, New York.
Cabinet d’Etat rectangle, v 1922-1923, placage d’amarante, marqueterie d’ivoire et d’ébène,, Musée des Arts décoratifs, Paris. =>Meubles ac mm décor : l’un est un meuble d’encoignure destiné à être disposé ds un angle ac trois pieds alors que l’autre Etat rectangle est à 4 pieds. -1er modèle dessiné serait Etat d’angle => apparaît ds P° de R dès 1916. -l’exemplaire montré est daté de 1923. -Certains meubles qui deviennent emblématiques ds années 20 sont conçu dès années 10. -Version Etat Rectangle : modèle apparaît pr la 1ère fois au Salon d’automne de 1922 : on a un meuble qui apparaît emblématique de l’art déco à divers titres car on trouve plusieurs caract de l’art déco = retour tradi au niveau forme / usage matériau précieux co boisou ébène pr marqueterie du centre / gout pr placage de bois précieux : ici amarante / décor typique de marquetrie avec motif de corbeille de fleurs. -Ces meubles existent en plusieurs exemplaires et selon leur succès pouvaient rester cert nbre d’années en catalogue => ce qui est le cas de ces modèles. -Pouvaient être déclinés en diff versions :
Exemplaire Etat d’angle, 1924, (première version en 1916), placage d’amarante, marqueterie d’ivoire, d’ébène de palissandre et d’acajou, Virginia Museum of Fine Arts, Richmond.
Exemplaire Etat rectangle, 1926, ébène de Macassar, amarante, ivoire, The Metropolitan Museum of Art, New York. -Artiste propose autres versions avec essences de bois différentes que ce soit pr le placage ou la marqueterie. -Un exemplaire du cabinet Etat rectangle fut présenté par R à l’expo internationale des arts déco et indus modernes de 1925 et c’est à la suite de cette expo que le MET de NY commande au décorateur la version qu’on à ici de 1926 qui fut livrée au MET l’année suivante. =>témoigne intérêt qu’il y avait déjà pr l’œuvre de R puisque c’est le musée qui commande l’œuvre avant que le meuble occupe sa fonction initiale, son usage domestique.
Desserte dite Meuble au char, 1922, (première version en 1919), ébène de Macassar, amarante, ivoire, Musée du Louvre, Paris. : -Exemplaire dont une 1ère version avait été montrée au salon d’automne en 1919 : a cette occasion Jean Louis Vaudouyet « il s’agit proba du chef d’œuvre du salon… élégance, majestueux » -Forme de ce meuble trouve son origine avant 1ère GM : dans le meuble triplan présenté au salon d’automne de 1919 dans la galerie circulaire. -Une esquisse de ce meuble apparaît dès 1917 ds l’un des carnet de croquis de R. -On a un modèle qui est plus grand ac une déco plus riche, motif en ivoire et amarante avec un char guidé par une figure très stylisée et dynamique. -Meuble donc créé en 1919 => pieds très fins, très effilés qui lui confèrent élégance : ce type de pieds qu’on désigne comme « Pieds Fuseau » chez R. -Ces meubles sont pas rapportés mais directement sculptés dans les montants du bâti du meuble. -Ds la version originale de 1919 et 1922 comporte 6 pieds mais plus tard on trouvera versions comportant 4 pieds.
Meuble Elysée, 1920, marqueterie de loupe d’amboine vernie et ivoire sur bâti de chêne et tulipier, bronze argenté : -L’un des plus prestigieux conçu. -Lorsque ce meuble exposé pr la 1ère fois au salon d’automne de 1920, portait au catalogue la simple appellation de bailli. -On a un meuble luxueux avec usage caractéristique de bois précieux. -Marqueterie très fine d’ivoire. -Pr la plaque octogonale en bronze argentée du centre du meuble qui montre figures féminines qui symbolisent le jour et la nuit : R fait appel à un sculpteur du nom de Simon Foucault qui avait obtenu le Prix de Rome. Collab entre diff artistes. -Structure particu sobre typique ac encore référence à tradi. -Guillaume Jeannot critique d’art : « Son style est neuf, et cependant, il vient des dessins de Percier, (Percier et Fontaine qui met en place voc ornemental du style empire). Ses compo sont originales et ne sont point pourtant créées de toute pièce, Mr R a de légitimes ascendants chez les maitres d’hier ». -Cette citation permet de caractériser les recherches de bien des décorateurs de l’art déco => cherchent à innover tt en puisant dans tradition. -Meuble particu remarqué => présenté à diverses expo : à la Biennale des arts déco de Monza en Italie en 1923 / à expo d’art français organisée à San Francisco en 1924 car ds les années 20 : réputation de R se répand très rapidement à l’étranger.
-Fut aussi présenté ds pavillon Une Ambassade Française en 1925 à paris : suite à quoi il est acheté par l’état pour être placé au palais de l’Elysée dès 1926 d’où nom => reversé ds collections nationales de l’état.
Bureau à cylindre, 1927, (première version en 1923), placage d’ébène de Macassar vernie sur bâti de chêne, incrustations d’ivoire, boutons, entrée de serrure et sabots en ivoire, intérieur en corail ciré avec filets d’ébène, intérieur des tiroirs en loupe d’orme, : -En placage d’ébène de Macassar qui se réfère à la tradi. -Pieds très fins = Pieds fuseau encore. -ère version apparaît au salon des artistes décorateurs en 1923. -On va en trouver plusieurs versions produites par la suite. -Un exemplaire de ce bureau fut montré à l’expo de 1925 dans le fameux Hôtel du Collectionneur, Pavillon Ruhlmann : à la suite de l’expo de 1925 : musée de sarts décoratifs en commande un au décorateur => témoigne encore de la muséification directe sans passer par la case usage domestique. Succès que rencontre R dans l’Expo internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925 apparaît co suite logique, car en qques années seulement réputation ne cesse de croitre par biais des commandes qu’il a. -Se donne alors les moyens de marquer les esprits.
Déjà bien représenté à l’expo de 1925 par Pavillon de Ruhlmann avec l’Hôtel du collectionneur qu’il va faire ériger : Programme qu’il imagine assez tôtt dès 1919. -Projet pr lequel il souhaite fédérer plusieurs artistes => fait œuvre d’ensemble lié. -Prend le nom de GROUPE RUHLMANN : collaborateurs de R => on va avoir Edgar Brandt pr les ferronneries, Jean Puiforcat, Francis Jourdain, Léon Jallot … -Pr l’érection du pavillon lui mm : archi typiquement art déco => sollicite l’architecte Pierre Patout dont il est proche depuis longtemps. -La frise sculptée sur le thème de la danse est due au sculpteur Joseph Bernard. -Devant le pavillon a été placé un important groupe sculpté d’Alfred Janniot.
Grand Salon, hôtel du Collectionneur, Expo 1925 : -A l’intérieur de cet hôtel du collectionneur : se trouvent des aménagements tout ce qu’il y a de plus représentatif de ce versant de l’art déco => Débauche du luxe = -Immense lustre placé. -Fresque due à Louis Rigane. -Immense tapis réalisé d’après un carton d’Emile Gaudissart. - Garnitures des fauteuils -Tableau de Jean Dupas intitulé « Les Perruches » -meubles de Léon Janniot. -Soierie au mur tissée par manufacture qui montre un dessin d’Henri Stephany. -Sont disposées des sculptures ci et là => dues à Alfred Janniot et d’autres … => réalisation collaborative. -On trouve au sein de cet aménagement :
Meuble du collectionneur, 1925 : Réalisé en 1 seul exemplaire. -Ce meuble résulte d’une collaboration lui mm => laqué par Jean Dunand (spécialiste de la tech) / peintre Jean Lambert Rucki.
Salle à manger, Hotel du collectionneur : -On y trouve encore meubles luxueux notamment grande table avec piètement en forme de lyre => tradition classique, caractéristique de l’art déco qu’on va retrouver chez autres décorateurs art déco : renvoi au style empire. -Réalisation ds cette pièce de diff artistes notamment tapisserie de Léon Voguet. -Grand tapis d’Emile Gaudissart. -Pièces d’orfèvrerie de Jean Puiforcat. =>Cette P° a été publiée dans un album à portfolio en 1926 entièrement consacré à l’Hôtel du Collectionneur et ses différentes parties en diff planches.
Illustration issue de cet album, boudoir, hotel du collectionneur, 1925 : -On y retrouve un tapis de Gaudissard. -Mobilier de Ruhlmann. -On a aussi modèle de fauteuil connu dans la P° de Ruhlmann :
Fauteuil de défenses, v 1925 : forme des pieds en forme de défenses d’éléphant.
Chambre à coucher, Hôtel du Collectionneur : -Dans le mm gout que le reste. -Coiffeuse avec pieds fuseau caractéristique. -Diverses collaborations pr le textile des murs. -Tapis de Léon Voguet. -Si avant mm la manif il s’était construit une réputation, sa réputation atteint son paroxysme après expo de 1925 en témoigne l’achat du meugle Elysée par l’Elysée mais aussi l’achat par des musées de ses meubles comme celui ci : - > B o nh e u r d u jo ur, 1 92 5 , (variante du modèle original de 19 21) , p lac age d’é bèn e de Macassar marqueté d’ivoire: Pieds fuseau direct sculptés ds bâti du meuble => variante des modèles apparu au salon d’automne de 1921. -Exemplaire qui figurait à l’expo de 1925 et direct acheté par musée des Beaux arts de Lyon après expo. -Le MET de NY suite à l’expo commanda aussi un exemplaire de ce meuble en plus du cabinet Etat rectangle. -L’expo de 1925 constitue une consécration pr R qui e confirme ds années
suivantes alors que le décorateur continue à œuvrer dans la mm veine. -Gout constant pr matériaux précieux : amené à utiliser du Galuchat matériau caractéristique de la période :
Secrétaire à abattant, 1926, placage d’amarante, face extérieure de l’abattant composée de losanges de galuchat blanc sertis d’ivoire, gainage intérieur par Pierre Legrain en maroquin gris : -Usage du galuchat -On a diff éléments à l’intérieur avec un gainage en maroquin gris => a été exécuté par un autre décorateur Pierre Legrain. -témoigne encore de ce gout pr les matériaux précieux : galuchat / ivoire pr les sabots / amarante : Apprécie mélange de diff matériaux précieux pr création d’unnmm meuble. -Utilise matériaux aussi plus singuliers co l’usage de peau de bête :
Secrétaire à abattant dit secrétaire égyptien, 1932, placage de loupe d’amboine de Birmanie, peau de crocodile, ivoire, : -face abattant orné de peau de crocodile. -On a la presque le mm modèle de secrétaire que le précédent. -Essence de bois utilisé pr le placage : loupe de Birmanie. ANNEES 30 : -On retrouve meubles qui s’inscrivent dans art déco
Meuble à fards, v 1930 : -Variante meuble créé plus tot en 1927. -Durant cette période P° élitiste de R connaît consécration grâce à commandes importantes qui lui sont passées et ainsi co la plupart des décorateurs de l’art déco va contribuer à aménagement d’un paquebot transatlantique « Ile de France » en 1927 :
Salon de thé et de musique du paquebot, 1927 : -Sculptures encore d’Alfred Jeannot. -Autre chantier : de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris en 1927 : Avait acquit un Hôtel particulier pr lequel il fallait faire importants travaux et R remporte le marché pr la conception de 2 grandes salles de réception :
Salle des fêtes de la chambre de commerce et d’industrie de Paris, 1927 : -On retrouve lustres immenses. -Tjrs dans un art déco traditionnaliste, classique. -Veine qu’on va continuer par diverses commandes jusqu’à sa mort en 1933.
-Nuancer ce constat en ce qui concerne dernière part de sa carrière : s’est pas uniquement conforté ds P° constante des mm modèles => a aussi été tenté par l’innovation et usage de matériaux plus modernes : Intéressant de constater que R cherche à expérimenter dans ses meubles l’usage de METAL assez tôt dès 1926 pr des meubles semi métalliques : réalisations exposées en 1926 au salon des artistes décorateurs dont :
Bureau : structure métallique en bronze doré, panneaux d’ébène de Macassar, 1926
Bureau de réception, SAD, Paris 1926 : ce bureau accompagnait un fauteuil pivotant dans un esprit fonctionnaliste avec un pieds en métal => s’agit d’un expérimentation en la matière en France puisque nous sommes qu’en 1926. -Pierre Charrot commence à présenter meubles en partie métallique à ce moment là. -R poursuite ses expérimentations en présentant :
Bibliothèque en tôle laquée et acier chromé, 1927 : 1927 = année où usage de métal va commencer à se généraliser dans diff salons. -Raymond Subes qui d’après les modèles fournis par R met au point le meuble chez un fondeur du nom de Borderel et ce meuble est ensuite laqué par Jean Dunand. -Manière dont R transpose une P° mobilière qui relève de la forme d’un cert traditionalisme mais avec d’autres matériaux ici métallique => s’inscrit ds l’air du temps. Participation au Salon des Artistes décorateurs de 1929 :
Studio-chambre du prince héritier d’un Vice-Roi des Indes, SAD, 1929 : -R bénéficie d’un vaste espace en raison de la place libérée cette année là par ceux qui s’apprêtent à former l’UAM. -A ce moment là, le futur Maharaja voyageait en Europe et souhaitait rencontrer architectes et décorateurs auxquels il souhaitait confier aménagement de son palais => Ruhlmann veut se placer là avec le titre de son installation. -Va renoncer aux essences rares et aux formes traditionnalistes pr présenter meubles en bois laqué selon les procédés Duco : Laque Duco = revêtement inaltérable, résistant aux chocs. -Il présente aussi meubles montrant usage de métal :
Bureau dit Tardieu, 1929 : -Finalement André Tardieu président de la SAD va acquérir les meubles en question et non pas héritier des Indes. -Tentation moderniste chez R tout comme :
Fauteuil qui l’accompagne en cuir et métal chromé. -Meubles ingénieux qui glissent sur des skis et qui peuvent être plus facilement déplacés :
Cave à liqueur sur skis, 1929 :
Chaise longue sur skis, 1929 : Fait part d’un cert compromis entre forme luxueuse et cert modernisme. -Sans toutefois renoncer à traditionalisme, il se laisse
donc tenter par l’innovation et le modernisme. -R confectionna des casiers laqués susceptibles d’être rivés entre eux et peuvent prendre forme de bibliothèques différemment modulées selon bon vouloir de l’usager. -On comprend qu’il y a des évolutions et d’autres expérimentations chez R. SAD de 1932 :
Rendez vous des pêcheurs de truites, SAD 1932 : Prend le contre pieds de la P° élitiste que R avait montré à ses contemporains. -S’inscrit dans vogue régionaliste, rurale qui est en vogue ds ce début des années 20. -Meubles bien éloignés de ce qu’on connaît de R :
Fauteuil, merisier verni paillé, 1932 -Ici R s’inspire d’une autre tradi qui n’est plus cette tradi mobilière du luxe du 18e par ex mais de cette tradi paillée rustique. -On est loin des meubles luxueux qu’on a pu évoquer précédemment => Le Corbusier a pu créer ce genre de meubles : opposition à donc nuancer.
Coiffeuse, merisier verni, métal chromé, 1932 : -Grande simplification formelle. -JER meurt en 1933 à 54 ans. -On peut se demander l’orientation qu’aurait pris sa P° si pas mort aussi jeune.
Prototypes du bureau et de son fauteuil, dits Borderel, 1933 : Dessinés par R en 33 et fabriqués en petite série après son décès en 1934 par Borderel. -Fabriqués sous supervision d’un archi et décorateur Alfred Porteneuve qui était le neveu de R.
II. Le Corbusier / Charlotte Perriand / P. Jeannerest
LE CORBUSIER (Charles Edouard Jeanneret)
« Equipement de l’intérieur », Corbusier. -Aussi radical que le Corbusier avait pu l’être, intéressant de revenir début carrière car parcours pas si diff qu’un cert nbre de personnalités déjà évoquées. -Charles Edouard Jeanneret tient à la base l’art nouveau. -D’origine suisse né en 1887 à la Chaux-de-Fond, ville où il se forme = un des foyers local de l’art nouveau où se dev le Style Sapin : style auquel C contribua :
Dessin de pendule, 1903-1904 : Témoigne de ses débuts artistiques art novueau. -A la Chaux-de-Fond sous impulsion de Charles L’Eplattenier (artiste peintre) => Style Sapin se définit par = une évolution stylistique vers davantage de rigueur et de géo : par usage de motif spécifiques ou locaux comme le sapin. -L’action de cet enseignant L'Eplattenier : volonté de renouveler le domaine de l’horlogerie :
Lors de l’expo internationale de Milan en 1906 : L'Eplattenier décide envoyer 100ène de boitiers de montre de poche pr faire connaître internationalement les recherches formelles à la Chaux-de-fond et aussi de convaincre les horlogers que le style était plus adapté à l’usage de la montre par rapp au style d’avant auquel horlogers étaient habitués.
Montre de poche, 1906 : On remarque inspi dans nature et choix de motifs géo.
Villa Fallet, 1906 : Collaborent plusieurs élèves dont Charles => esthétique qui tend vers rigueur ainsi que présence du motif du sapin dans les formes avec usage de triangles qu’on va retrouver dans sgraffites de la façade. -Ce motif du sapin très stylisé est suggéré pr les ferronneries de ces portes :
Porte d’entrée de la Villa Fallet, 1906 -Va bcp voyager notamment à Paris en 1909 où il va rencontrer Eugène Grasset, Auguste Perret. -Voyage en Allemagne en 1910 et prend connaissance de l’évolution des arts appliqués en Allemagne => il rencontre Victor Behrens pr lequel il taff brièvement. -Dans ces années là la P° de C suit de près les évolutions stylistiques de son temps. -Vers un cert classicisme stylistique : ce qui fait part des caractéristiques du 1er art déco co on l’a définit : Villa Jeanneret-Perret dite Maison Blanche = Construit pr ses parents en 1912 =>1er bat qu’il réalise seul en tant qu’archi : Style archi classique pr lequel il synthétise les apports de ses expériences auprès de Perret et Behrens.
Salon de la Villa Jeanneret-Perret, dite Maison Blanche à la Chaux-de-Fonds, construite en 1912 et aménagée en 1913-16 : En matière de mobilier C souscrit à retour à tradi classique : table modèle circulaire qui reprend gout directoire. -C est tout à fait attentif aux évolutions décoratives et ce qui se passe en la matière à paris ce que témoigne le papier peint qu’il choisit pr cette pièce
Inspiré du Papier peint édité par Groult, 1911 Pr ces années 10 : P° de C s’inscrit ds art déco qui s’inscrit ds la tradition. -Diverses commandes notamment pr aménagent en 1915-16 pr appartement d’Hermann Ditisheim à la Chaux-de-Fonds. Au lendemain de la 1ère GM que P° de C va connaître évolutions marquantes : Dès 1917 alors qu’il installe agence archi à paris : rencontre grâce à Perret, le peintre Amédé Ozenfand ac lequel : Il met en place en 1918 : LE PURISME = retour à l’ordre, avec l’usage de formes simples dépouillées, ordonnées et qui cherchent à stigmatiser les excès du cubisme et du futurisme. -C’est avec Ozenfand qu’il lance en 1920 la revue Esprit Nouveau dans lequel il adopte le pseudo LE CORBUSIER. (fut faite une traduction en 1920.)
>Bibliothèque avec bureau pr l’appartement de Madelein Schwon, 1922 situé à La Chaux de Fonds : Ce meuble demeure précieux car on a ds la part gauche un placage de bois précieux ici de loupe de noyer. -S’agit d’un grand meuble assez complexe, d’une conception très fonctionnelle > couvrait tte une paroi. -Rangements. Dans cette période en 1922 qu’il s’associe ac son cousin Pierre Jeanneret qui arrive à Paris ac lequel il va créer une agence d’architecture rue de Sèvres. -Début années 20 corresp a période maturation qui va amener Le Corbusier à P° bcp plus radicales :
Culmine ac son fameux essai « L’art décoratif d’aujourd’hui » en 1925 dans lequel il mettait en exergue le paradoxe que recouvre l’appellation mm d’art décoratif alors que selon lui le décor devait disparaître au profit d’une fonction pratique. -Son programme était de nier l’art décoratif qui devait en tant qu’expression et être remplacé par l’EQUIPEMENT DE LA MAISON : « L’habitat devient une machine à habiter, les chaises deviennent des machines à s’asseoir » Le Corbusier.
Dans son pavillon de l’Esprit Nouveau à l’expo de 1925 : -Parvient à faire construire se pavillon toléré en marge de l’expo : Polémique car Paul Léon qui était commissaire adjoint de l’expo fit élever devant la façade une haute palissade visant à cacher. -Pavillon comportant un « logement type de réalisation industrielle » : où étaient disposés ce que LC appelait des objets types et des meubles types = meubles ou objets de fabrication en série et industriels, d’usage courant : -C’est le cas des fameuses chaises Thonet ou des fauteuils club de la société Mapel and Co. -dans ce pavillon, LC présente pr la 1ère fois au public :
Les fameux CASIERS STANDARD de la galerie, Pavillon de l’Esprit nouveau, 1925 = éléments de rangements, semi cubiques, juxtaposables et empilables pouvant former des murs entiers. -Chez Le Corbusier, il s’agit de l’équivalent dans le domaine du mobilier dans le domaine de l’archi : ses « cellules d’habitation ». -Les casiers = des unités neutres, des élément constructifs à la libre disposition des usagers qui peuvent faire ce qu’ils veulent avec et qui rendent dès lors obsolètes les autres meubles. Très timide incursion dans le domaine de l’usage du métal :
le Corbusier et Pierre Jeanneret, Table juxtaposable, 1925, piètement en tube d’acier nickelé, plateau en bois massif : Cadre rectangulaire en fer sur lequel est fixé un plateau d’acier. -Apparaît déjà ici chez le Corbusier avant mm Marcel Brauer.
CHARLOTTE PERRIAND
=>Manière dont C Perriand a travaillé ac Le Corbusier. -Née en 1903 -Formée de 1921 à 1925 à l’école des arts décoratifs.
-Elle suivait aussi des cours du soir auprès de Maurice Dufrène => grâce à lui qu’elle va avoir une compo textile de sa main qui sera éditée par les galeries Lafayette :
Textile reproduit dans un catalogue commercial de la Maitrise, 1925 : Encore imprégnée de l’esthétique art déco qui accorde large place à l’ornement ce qui devait changer. -L’incite à effectuer des envois dans les salons : SAD de 1927 commence à attirer attention sur elle => présente un argentier en bois de violette et armature métallique. -1927 : emménage ds appart sous les toits place st Sulpice => dans ce contexte qu’elle se lance ds ses 1ères P° expérimentales :
Le Bar sous le Toit, 1927 : Elle va le présenter au Salon d’Automne -Construction géo pr meubles dénués d’ornement.
Table extensible, 1927 : Conçue ds son propre atelier place st Sulpice. Relève du modernisme. Réalisations conçues pr son logement à la base. -Créateur de bijoux Jean Fouquet va lui recommander de lire les écrits du Corbusier dont l’essai qu’on a vu. -Lorsqu’elle lit ces écrits en 27 c’est une révélation : elle dira ds ses mémoires : « Ca démolissait tout, tout mon enseignement, mais ca m’ouvrait un mur, un mur qui m’était ouvert … ». -14 oct 1927 : portfolio de son taff => histoire raconte qu’après avoir vu celui-ci Le Corbusier lui a dit « vous savez ici Melle on ne brode pas de coussins ». -Finalement convaincu par cette artiste. -Collaboration nait entre Charlotte Perriand, Le Corbusier et Pierre Jeanneret. -Sont issues diff pièces de cette collaboration :
Le Corbusier, Charlotte Perriand, Pierre Jeanneret, Fauteuil pivotant, (à partir de 1930 : Thonet B 303 ; à partir de 1978 : Cassina LC7), 1928 (premier modèle en 1927), acier chromé, cuir = 1ère pièce à voir le jour => mise au point en 1927 ds son atelier de St Sulpice. -meuble fonctionnel, usage de tube d’acier pr toute la structure / tube encore à l’arrière et le tout monté et soudé = mouv assuré par un roulement à bille.
Fauteuil à dossier basculant, 1928, acier chromé, toile tendue : -Structure d’un seul tenant composé de tubes soudés. -Ressorts au niveau de l’assise ce sur quoi y’a un tissu. -Ces diff modèles furent déclinés en diff versions => on peut trouver accoudoirs ac ressorts en acier. -Meuble pensé en tant que fauteuil ergonomique assurant position confortable assurant libération de la colonne vertébrale => regard déjà de Rietveld ou au sein du Bauhaus.
Fauteuil Grand Confort (grand modèle), modèle de 1928 : -Viennent remplacer les meubles types de la M and Co du genre fauteuil club.
Chaise longue basculante, 1928 : Structure qu’on voit bien. -Confortable, ergonomique, optimisant au max la fonction de repos dévolue à une chaise longue. -On a un piètement en tôle. Cette gamme mobilière destinée à ‘l’équipement de l’habitation fut réemployé :
Pr le réaménagement d’une pièce pr Laroche ET
Pr la Villa Church à Ville d’Avray, 1928 -Cette gamme est accrue lorsqu’elle est présentée au salon d’automne de 1929 :
Equipement intérieur d’une habitation, salon d’automne, paris, 1929 : Table dite « Tube d’avion »
de section ovoïde : ce meuble déjà conçu antérieurement qui apparaissait dan aménagements de la villa Church. Ce meuble fait part du mobilier que le trio réemploie régulièrement.
Equipement intérieur d’une habitation, vue sur les casiers métalliques de la cuisine, salon d’automne, paris, 1929 : Version modernisée des fameux casiers standard déjà apparu en 1929. -Usage d’autres matériaux mais mm conception du cadre de vie. Cette gamme de mobilier métallique a continué dans années 30 :
Bureau de l’administrateur de l’hebdomadaire, La Semaine à Paris, 1930 : Font appel à plusieurs artistes de l’UAM. -Fauteuil à peau de vache -fauteuil pivotant -table tube d’acier. Réalisation parlante = Participation trio à expo inter de Bruxelles en 1935 : -Maurice Dufrène alors responsable de la section Française à cette expo avait demandé à Charlotte Perriand et d’autres de s’occuper d’un programme =
La Maison du Jeune homme, 1935 : Perriand, Le Corbusier et Jeanneret => font salle de gymnastique pr un athlète intellectuel : -On retrouve fauteuil pivotant. -Usage d’un meuble rustique.
Casiers avec embases en fonte de la Maison du Jeune Homme, expo inter de Bruxelles, 1935 :
-Nouvelle version des casiers standard. -Casier de droite équipé de matériel de sonorisation. Pr années 30 faut parler de l’Exposition internationale des arts et des techniques dans la vie moderne de 1937 : A ce moment Le Corbusier avait pris ses distances notamment à cause de tensions => Perriand de plus en plus à gauche et Le Corbusier tenait tellement à voir aboutir projets archi que prêt a certains compromis politiques. -Monte un Pavillon des temps nouveaux duquel il se retire mais fait un dernier projet :
Cabine sanitaire destinée à l’hôtellerie, expo de 1937 : présenté ds le pavillon de l’UAM, limitée à un espace réduit. -S’appui sur principes du taylorisme => idée tenir compte origines très variées des personnes qui séjournent à l’hôtel et de respecter mœurs des origines différentes. -il est donc question d’un appareil multifonctionnel. -Carrière du Corbusier s’est étendue fortement surtout en architecture. -Tjrs aspect fonctionnaliste Question de l’optimisation de l’espace ac ses unités de camping.
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