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lundi 5 août 2024

International Music Academy 2023

Photo de Vincent, la vue depuis le collège - en haut et à gauche, la citadelle...

photographie du collège https://www.dalhem.be/loisirs/culture/albums/excursion-a-dinant-du-20-09.2021
 

Pour mémoire, avant l'année prochaine et le "bis", l'IMA implantée durant l'été dans le collège Notre-Dame de Dinant qui accueille des centaines de musiciens. 

Outre l'émulation musicale notée dans les carnets d'Adèle (version manuscrite), visons l'instant où nous étions tous présents. En premier, le patrimoine architectural. Il faut se souvenir du petit concert dans le bâtiment de l'école primaire (en bas à droite) adhérant au modernisme 1980's belge, parfaitement conservé ; du grand concert dans la chapelle rénovée (à gauche) ; surtout, de l'internat dans l'extension des années 1960 (au fond à droite) au style radical, avec ses chambres meublées d'époque, dotées de l'incontournable lit en tube métallique et du tout aussi inévitable bureau en teck. Il faut également se souvenir du château datant du milieu du XIXᵉ siècle qui se situe au centre, juste avant d'être transformé en collège vers 1880, puis détruit et reconstruit après la Grande Guerre. Il faut enfin mémoriser ce très bel escalier en marbre montrant l'excellence belge dans le traitement de ce matériau, que la France va souvent imiter dans les stucs peints. Il y a à ce propos une confusion à creuser, car la Belgique aurait admiré l'Art déco français où presque tout est factice, avant de l'imiter en "vrai", en "massif", en "marbre", en "pierre de taille"... Avant d'y croire, tâchons de mieux connaître et de bien borner dans le temps cet Art déco en Wallonie. C'est la même chose pour les meubles modernistes en métal ou en bois : en France, le tube est creux et le bois est plaqué, alors qu'en belgique le tube est plein et le bois massif ! Faut-il avouer que la Belgique se situe dans une créativité "sud européenne" et dans une qualité "nord européenne" ? C'est la première réflexion qui nous vient, qu'il faut certainement dépasser. Il est probable que la Belgique produit surtout pour son territoire, alors que la France tente (à cet instant) d'exporter et vise donc l'abaissement des coûts et l'allègement des matières. Mais tout ceci se situe loin dans le passé, car la Wallonie comme la vallée de la Meuse en France est en crise post-industrielle. Dinant est une rare exception grâce à son tourisme. Dans le même registre, sur la route, ne pas manquer la Brasserie Ardennaise de Haybes (BAH, ancienne brasserie Thiry) et sa petite terrasse sur la Meuse, mais ne pas s'arrêter dans les villages alentours totalement désertifiés.

Ci-après, détail de la route et la checklist pour une semaine d'internat...

jeudi 27 juillet 2023

Vacances 2023 // routes du Morvan



Le voyage dure 4 H exactement divisé en deux : Reims-Troyes, par les anciennes nationales et Troyes-Avalon, partiellement par autoroute (à la fin, entre Auxerre et Avalon). Faire ce trajet entièrement par autoroute serait lassant et coûteux, d'autre part l'autoroute A6 (Paris-Lyon) peut être très fréquentée. 

Vincent devant se roder au volant en "conduite supervisée", nous avons multiplié les visites sur les sites autour de Quarré-les-Tombes : dimanche (grottes de Champ-Retard), lundi (Guédelon), mardi (Autun), mercredi (Vezelay et parc de Cardo-Land), jeudi (abbaye de la Pierre-Qui-Vire), vendredi (maison du parc du Morvan), samedi (site archéologique de Fontaines Salées).

Pour se déplacer, carte IGN au 1/75000 n°25 "Morvan"

Pour se nourrir, pas la boulangerie ni le marché de Quarré (il faut arriver le vendredi pour aller sur celui d'Avalon)carte touristique Morvan terroirs qui indique les la marque "valeurs parc naturel régional" avec 35 producteurs, 3 restaurateurs et 19 hébergeurs... Les excellents produits de Quarré-les-Tombes :

  • Les confitures de la Trinquelinette
  • La boucherie Vavon Franck (viande locale)
  • L'abbaye de Pierre-Qui-Vire : fromages, frenette
  • Le petit commerce "bio" anarco-alternatif, hyper-cher...

pour visiter la Clé des Musées avec ses tarifs réduits et d'autres classiques :

  • Muséum d'Autun
  • Musee Lapidaire, Rue Saint-Nicolas, Autun
  • musée Rolin, Autun (en travaux)
  • Maison du Parc
  • Grottes de Champs-Retard (escalade env. 20  € /pers.)

Autres musées de sites payants :

  • Site archéologique de Fontaines Salées (env. 5  € /pers.)
  • Parc de Cardoland (escalade env. 15  € /pers.)
  • châteaux de Bazoche Chastellux, 
  • château fort des comtes Druyes
  • site de la villa gallo-romaine d'Escolives
  • Grottes ornées d'Arcy-sur-Cure (réserver, env. 15  € /pers.)
  • Musée de Bibracte (env. 7  € /pers.)

jeudi 25 mai 2023

Courtagnon // Bibliographie sur Madame de Courtagnon

Gravure de 1763 publiée par Dom. Dieudonné, rééditée dans l'article de Pol Gosset pour l'Académie de Reims en 1911

Tout ceci s'inscrit dans « une tradition de plus de quatre siècles, durant lesquels les gisements fossilifères de la Côte de l’Île-de-France ont servi d’ "eschole de philosophie" aux curieux » (Godard, 2014). Cette tradition s'ouvre en 1580 avec le texte de Bernard Palissy qui s'intéresse à un site nommé "Venteul", soit Venteuil, soit Nanteuil, tous deux se rattachant aux gisements de fossiles lutétiens de la Montagne de Reims. L'abondance évidente des "coquillages" à cet endroit, affleurant dans les ravines au milieu des vignes et dans les petites carrières où l'on extrait du sable pour la construction, questionne sur ce mystérieux passé de la Terre avant le Déluge : pour Palissy, ils se déposent dans des petites mares ; pour Vignier, ils ont été apportés par la vague du Déluge qui a déposé une péllicule de sable à cet endroit ; pour Pereisc, c'est l'enfoncement du sol avec une innondation par les eaux de mer qui explique leur présence ; enfin, pour Madame de Courtagnon, l'idée d'accumulation stratigraphiques commençait à être admise mais un poème montre que les savants locaux en restent encore à la bonne vieille hypothèse du Déluge.

C-après, les détails du récit et les références bibliographiques...

mercredi 26 avril 2023

Courtagnon // paléontologie

La route de Courtagnon, sur GoogleStreetView, avec le champ en question  (site n°1)

Encore Courtagnon ! Nous avons profité des vacances de Pâques pour y retourner et avons enfin découvert le célèbre site de la "Dame de Courtagnon" (Géologie // prospection d'un "filon"). Grâce aux labours de printemps, il a enfin été possible de faire un ramassage en famille dans une jachère traitée à l'herbicide, sans la moindre forme vivante (au plus grand bonheur des fossiles). Ils poussent comme des champignons en contrebas du village : avec 200 fossiles récoltés en une heure, complétés par une cinquantaine d'autres dans un second ramassage où nous avons uniquement gardé les "raretés"... Quelques jours plus tard, nous avons remonté le ruisseau non loin de là pour trouver des fleurs comestibles, tout en découvrant de nouveaux fossiles au fond de l'eau : un ramassage systématique a permis de corriger les résultats précédents.

Beaucoup sont des "topotypes", car la plupart des "coquillages" de Courtagnon ont été récolté dès les années 1750. Etant situés dans l'un des premiers gisements fossilifères connus, ils se sont rapidement diffusés dans les grands cabinets de curiosité d'Europe. Ils est très probable qu'ils vont servir à définir de nombreuses espèces (Lamarck, etc.). Si les originaux ont été perdus, souvent remplacés par des néotypes, l'importance du secteur demeure historique.

Complément 25 mai : de mi-avril à mi-mai, nous avons prospecté d'autres labours et déblais de terriers dans le triangle Courtagnon-Pourcy-Nanteuil, découvrant six beaux gisements où il a été possible de continuer les récoltes pour jusqu'à atteindre 1500 fossiles, avec une moyenne de 250 individus par site : 1 = Le château, 2 = Pourcy, 3 = le ruisseau, 4 = la voie, 5 = le champ du bas, 6 = les blaireaux...

Dépassant le millier de spécimens, il devient possible de faire des statistiques correctes sur la fréquences des espèces.  Il y a des biais évidents, car "certains" ramassent les plus "beaux coquillages" (Athleta spinosus, deux fois trop nombreux) et ignorent dans la même proportion les petites choses un peu trop plates (Meretrix nitida) ou trop communes (Sigmesalia intermedia). 

Tous ces fossiles ont été dessinés, numéroté, répertorié, décomptés dans les "Carnets d'Adèle".

CCC  = 1 ESPECE ABONDANTE (>25%) : Sigmesalia intermedia (1_15)

L'espèce Sigmesalia intermedia est très abondante : environ 1 fossile sur trois récolté dans les labours, mais les blocs rocheux directement arrachés à l'assise géologique montrent que l'on en prélève quatre ou cinq spécimens pour un seul d'une autre espèce. Ils doivent donc représenter plus de 80% d'individus !

  CC   = 5 TRÈS COMMUNES (≥5% à 10%) : Sycostoma bulbiforme (1_18) Globularia patula  (1_13), Athleta spinosus (1_21), Venericardia imbricata* (1_12), Bayania lactea** (2_01)

*Venericardia imbricata se trouve plutôt à la base des gisements, dans les parties basses des champs. 

**Bayania lactea est une exception : absente partout, sauf dans un site atypique (hauts de Pourcy) avec une faune très différente, contenant notamment Venericardia planicostata (2_04) ou encore Serratocerithium cossmanni (1_31) - ci-dessous -  qui est très rare dans les autres secteurs.

   C     = 5 COMMUNES (≥3% à 5%) :  Meretrix nitida (n°1_01), Rimella fissurella (n°1_07), Ancillus buccinoides (n°1_09), Clavilithes parisiensis (n°1_22), Serratocerithium cossmanni (n°1_31)

   AC   = 7 PEU COMMUNES (≥1% à 3%) : Clavilithes noae (n°1_02), Glycymeris pulvinata (n°1_11), Sycostoma bulbus (1_17 ), Crassatela ponderosa (1_03 ), Cryptochorda stromboides (1_04 ), Campanile giganteum (1_10 ), Eopsephaea torulosa (1_08 )

    R     = 7 ASSEZ RARES (≥0,5% à 1%) : Serratocerithium serratum (1_16), Haustator imbricatus (1_32), Bathytormus dilatatus (2_12), Globularia sigaretina (1_14), Cosmolithes laevigatus (1_19), Eopsephaea muricina (1_20), Strepsidura turgida (1_05)

   RR    = 9 RARES (≥0,1% à 0,5%) : Venericardia planicosta (2_04), Athleta citharoedus (5_25), Turricula dentata (1_26), Vicinocerithium calcitrapoides (1_29), Bicorbula gallica (4_25), Cyclocardia sulcata serrulata (5_29), Hipponyx cornucopiae (1_28), Ancillarina canalifera (4_29), Ancillus glandinus (4_30), Mitreola labratula (5_28)

 RRR  = 7 TRES RARES (~0,1%) : Eoconus diversiformis (1_24), Pyrazopsis angulatus (1_25), Timbelus crenulatus tricarinatus (1_33), Plejona mitrata (2_06), Clavilithes rugosus (4_22), Climacopoma patula (6_36), Mitra plicatella (6_39)

Nous avons touvé ces espèces en 2 exemplaires sur les 1500 récoltés. D'autres sont difficiles à évaluer en termes de rareté, puisqu'il n'y en a qu'un exemplaire ; nous les notons "U" pour "unique" :

    U     = 13 EXEMPLAIRES UNIQUES (<0,1%) : Diastoma costellatum (1_06), Editharus copolygonus (1_23), Lyria sub~turgidula (1_27), Mitra elongata (1_30), Natica specialis (1_34), Fusinus aciculatus ~porrectus (4_23), Conus turriculatus (4_24), Ptychocerithium lamellosum (4_28), Tenagodus striatus (5_24), Cubitostrea plicata (6_33), Chama ~punctata (6_34), Cryptoconus filosus (6_35), Xenophora confusa (6_37), Volutocorbis bicorona (6_38)



Il est possible de les identifier dans une publication en ligne :

COURVILLE Philippe, PACAUD Jean-Michel, MERLE Didier, LEBRUN  Patrice, "Le Lutétien de Damery (Marne, France) géologie, environnements, associations de bivalves et gastéropodes". Fossiles. Revue française de paléontologie, hors série n° 3 : 57-71, pl. 1-11. https://www.researchgate.net/publication/259400914_Le_Lutetien_de_Damery_Marne_France_geologie_environnements_associations_de_bivalves_et_gasteropodes_In_Les_coquillages_de_l'Eocene_du_Bassin_parisien_un_tresor_inestimable_vieux_de_plusieurs_dizaines_

Les représentations de ces espèces figurent également dans :

COSSMANN et PISSARO, Iconographie complète des coquilles fossiles de l'éocène des environs de Paris, 1904-1913 (Smithsonian Lib.) T I (p.1-200) et T II (p 204-490) : https://archive.org/details/iconographiecomp212coss/mode/2up

Une espèce se trouve dans une publication tardive de Cossmann (Haustator imbricatus n°1_32, p.260) :

COSSMANN, Essai de paléoconchologie comparée, Paris, Lamarre, 1912  https://archive.org/details/essaisdepaloconc09coss/page/n259/mode/2up?q=imbricataria&view=theater 


Ci-après, les espèces identifiées avec les illustrations puisées dans Cossmann & Pissaro...

vendredi 22 avril 2022

Carnet d'Adèle n°3-4 // Courtagnon la suite

L'ail des ours à Courtagnon

Toujours pas de pluie, il faut renoncer définitivement aux morilles cette année. Ce carnet résume trois jours d'expédition principalement sur la botanique. On reprend l'itinéraire habituel de Courtagnon, bien que la route soit bloquée jusqu'en juin par des travaux destinés à faire passer la fibre. On s'arrête donc un peu plus loin, soit en haut de la cote sur la départementale en direction de Reims (D22), soit sur le parking qui surmonte Nanteuil ("chemin de Reims"), et l'on rejoint ensuite à pied la forêt de Courtagnon après une petite demi-heure de marche... Elisabeth a retrouvé toutes ses capacités et nous partons donc tantôt pour 6 H d'expédition (un peu fatiguant), tantôt pour 3 H, etc. 

Nous identifions très bien, pour la première fois, l'érable champêtre grâce à la sortie de ses premières feuilles. Toutes les espèces du genre "érable" (Acer) ont une sève particulièrement abondante et très sucrée : la joie des survivalistes ! Certes, il faut savoir saigner un tronc de plus de 20 cm de diamètre, et la sève doit être évaporée dans un rapport de 1/40 pour obtenir un sirop qui se conserve.

Le printemps est désormais bien avancé. Nous voyons cette fois toutes les feuilles sortir des arbres, à l'exception des hêtres toujours tardifs, et nous allons surtout en fond de vallée pour rechercher de l'ail des ours. Une vaste nappe nous attend au bord d'un discret petit ruisseau. Elle fait environ un demi-hectare, 50 m sur 200 m : il faudra revenir lorsque tout aura fleuri. 

Voici les photos d'Adèle:

samedi 9 avril 2022

Livre collège // liste pour Adèle


Pour changer des films... Les livres familiaux piochés sur un bon site : >Babelio, Roman d'aventures pour des cinquièmes Liste créée par Elodie Soulenq - 63 livres. 

Outre J'aime lire, Le Petit Quotidien...

Adèle ajoute en littérature pour très jeunes : Motordu, Monstre poilu, Au fou les pompiers de Pef (cp-ce1)Les petites poules (cp-ce1), L'enfant dragon (ce1-ce2)...

enfants  : les romans de Roald Dahl (cm2-6e), la série du Club des Cinq (cm1-cm2), Animal Tatoo (cm1-cm2), série Cluedo "C'est toi le héros" (cm2), Les enfants des saules (cm1-cm2), Le Petit Nicolas (cm1), La sorcière de la rue Mouffetard (cm1), Le fantôme de l'apothicaire (cm1), Les aventures de Chloé (ce2-cm1), Robin des Bois - attribué à Alexandre Dumas (cm2-6e), etc.

Adèle ajoute en Fantasy et Fantastique pour collégiens : saga Percy Jackson (6e), Les héros de l'Olympe (5e), Gardiens des cités perdues (6e), série des "livres dont vous êtes le héros" de LIVINGSTONE (6e-5e), Les Royaumes de feu (6e), la Boussole d'or (6e), Amos Daragon (6e), les apprentis de la galaxie (6e), etc.

Ci-après liste plus "littéraire" (5e) et, avec *, livres recommandés par Mme Haas-Bergé (en 5e)

mardi 29 mars 2022

Carnets d'Adèle n°2 // Déjeuner sur l'herbe

Le déjeuner sur une terre en jachère

Suite du premier carnet d'Adèle : Carnets d'Adèle // Printemps sylvestre
Promenade préparée sur carte : Géologie // prospection d'un "filon"

Rien à voir avec le tableau de Manet. Nous allons à Courtagnon pour y découvrir la forêt, les bords de l'Ardre, les étangs, cherchant toujours un improbable frêne. Mais le bon moment reste le repas sous le soleil. Nous nous attardons durant le déjeuner avec deux excellentes bouteilles de cidre. Pendant ce temps, les enfants farfouillent dans les bois et fabriquent un barrage.

Nous venions aussi dans l'idée de retrouver le gisement cité par Bernard Palissy, savant potier qui a pour la première fois défendu l'idée de rapprocher les fossiles avec les coquillages actuels, après que Léonard de Vinci ait porté l'hypothèse d'un changement de hauteur des mers. Puis, lorsque la théorie du Déluge s'impose comme explication, c'est encore ce gisement qui aurait été cité en France (voir Discours sur les coquilles de mer qu'on trouve en terre ferme, particulièrement en Champagne, 1630) ; du moins, c'est l'histoire qui se raconte depuis les savants des Lumières...  

Toutefois - nous en avons la confirmation durant notre escapade -, ce côté-ci de Courtagnon n'est pas bien riche en fossiles... Les coquilles sont délavées, usées, mélangées à la terre argileuse du fond de  la vallée de l'Ardre : c'est d'ailleurs ce sol qui explique l'abondance des charmes. Il est beaucoup plus probable que le gisement de "Vanteul" signalé par Palissy soit "Vanteuil" ou "Nanteuil-la forêt" où des coquilles mieux conservées se trouvent dans les labours. La collection de madame de Courtagnon a par la suite monopolisé les mémoires, faisant préférer la mystérieuse petite carrière souterraine de Courtagnon aux riches gisements en surface des villages voisins.

Voir suite et retournement : Courtagnon // Bibliographie sur Madame de Courtagnon

Ci-après, le carnet photo d'Adèle.

jeudi 24 mars 2022

Géologie // prospection d'un "filon"

La version définitive pour "COURTAGNON EST" avec, en rouge, filon de tuffeau de Damery

Le site Infoterre permet de recouper les donner à l'échelle 1/10000 de la topo, de la photographie et de la géologie. En chevauchant correctement les vues, il est possibles de localiser très précisément un banc, soit un "filon". Ici l'exemple du tuffeau de Damery, banc fossilifère très localisé qui offre dans les champs de beaux ramassages, et dans les bois de possibles "extractions".

Bien évidemment, ces résultats proviennent d'interpolations : topographie et géologie. La topographie est plus fine : mieux vaut prospecter entre les courbes de niveau, en tenant compte du pendage. Ici la couche se situe entre 195 et 200 m à l'ouest puis remonte progressivement entre les courbes 205-210 à l'est, soit un pendage de 10 m sur 3 km (0,3%) . On note que le tracé de la carte géologique remonte excessivement...

Méthodologie précise du montage ci-après... Compter 15 mn de manipulation par carte.

lundi 21 mars 2022

Carnets d'Adèle n°1 // Printemps sylvestre

 

Elisabeth, peut remarcher en forêt, alors on en profite : 20 mars, jour du printemps, voyage jusqu'à Courtagnon. C'est le tout début de la saison. Dans notre jardin, les perce-neige ont perdu leurs fleurs, le forsythia commence à semer les siennes car les oiseaux s'agitent dans ses branches, les jonquilles baissent déjà du nez, et les primevères sont au maximum de la floraison. Dans quelques jours, les feuilles de lilas vont se déployer.

On va chercher des morilles ! C'est le prétexte car il n'a pas assez plu (20mm du 12 au 15 mars, sinon sec tous les autres jours)... Surtout, les frênes ont presque tous disparu... Mais l'endroit est idéal : c'est une pente plein sud au pied de laquelle coulent de nombreuses sources. Les vignerons n'ont pas eu l'autorisation d'arracher tous les arbres afin de planter leur vigne, seuls deux hectares ont été transformés en vignoble au nord du village. À cette seule exception, toute la pente de 210 à 270m est relativement indemne jusqu'à Pourcy à l'ouest et jusqu'à la forêt à l'est.

On voulait chercher des fossiles (la couche à Campanile giganteum est ici à 190-200 m d'altitude), mais les champs venaient d'être semés, et la petite carrière de Courtagnon a été privatisée, transformée en garage. Il faudra voir ailleurs, sur l'autre rive.

On va donc s'amuser à reconnaitre les premières fleurs, les arbres (sans les feuilles), et quelques petites bêtes. On a manqué une biche qui a déboulé bruyamment à 3-4 mètres, pleine vitesse. On a aussi raté un triton qui a "déboulé" beaucoup plus près, bien moins vite, mais tellement mieux caché sous les carex.

Ce que l'on peut manger : pousses d'épines blanches, fleurs de violettes, de coucou, de lamier, jeunes feuilles de ficaire ; /!\\toxique : anémone sylvie ; décoratif : roseaux, cardères

Après, les images d'Adèles... Parcours, insectes, arbres, arbustes, premières fleurs