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Gravure de 1763 publiée par Dom. Dieudonné, rééditée dans l'article de Pol Gosset pour l'Académie de Reims en 1911 |
Tout ceci s'inscrit dans « une tradition de plus de quatre siècles, durant lesquels les gisements fossilifères de la Côte de l’Île-de-France ont servi d’ "eschole de philosophie" aux curieux » (Godard, 2014). Cette tradition s'ouvre en 1580 avec le texte de Bernard Palissy qui s'intéresse à un site nommé "Venteul", soit Venteuil, soit Nanteuil, tous deux se rattachant aux gisements de fossiles lutétiens de la Montagne de Reims. L'abondance évidente des "coquillages" à cet endroit, affleurant dans les ravines au milieu des vignes et dans les petites carrières où l'on extrait du sable pour la construction, questionne sur ce mystérieux passé de la Terre avant le Déluge : pour Palissy, ils se déposent dans des petites mares ; pour Vignier, ils ont été apportés par la vague du Déluge qui a déposé une péllicule de sable à cet endroit ; pour Pereisc, c'est l'enfoncement du sol avec une innondation par les eaux de mer qui explique leur présence ; enfin, pour Madame de Courtagnon, l'idée d'accumulation stratigraphiques commençait à être admise mais un poème montre que les savants locaux en restent encore à la bonne vieille hypothèse du Déluge.
C-après, les détails du récit et les références bibliographiques...