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vers 1905, Portrait probable de Thimothée fils, soudeur pour la Maison Chancerelle à Douarnenez carte postale |
Aux historiens, l'histoire des "marins pêcheurs", aux ethno-historiens, la mémoire des "veuves de marins", mais qui s'approprie le récit des "enfants de naufragés" ? Pour l'instant, un vide. Rares sont les chercheurs qui fouillent la zone devenue aveugle des "enfants", invisibles depuis les années 1980 et désormais cachés sous le dualisme de l'histoire des genres. Le regard administratif fait d'eux une "charge" pour les ménages plus qu'un "avenir" pour les parents... Ce sont donc les descendants, les généalogistes, les érudits locaux, les amateurs et blogueurs qui fouillent désormais dans cette direction - souvent pour y rechercher un descendant glorieux. Mais est-il vraiment glorieux d'être un "enfant de naufragé" ? Possiblement, c'est en tous les cas le statut des jeunes Ampart à Audierne, suite à la disparition en mer de la chaloupe Sainte Anne en 1894, qui provoque la mort de Thimothée et de son fils aîné, Emile. Ils "laissent" une mère et ses cinq enfants, quatre "jeunes adultes" nés à Douarnenez et le petit dernier, Jean-Guillaume, dix ans, apparu un an après leur emménagement à Audierne...
Il s'agit donc d'inverser la logique première qui consiste à rechercher l'origine, le passé, l'antériorité, voire l'ancêtre, pour - au contraire - "redescendre" vers le présent, découvrir ceux qui vont suivre la première génération (celle de l'enfant trouvé), observer l'avenir de ses filles et fils, puis tenter de comprendre comment se structurent les générations qui vont se succéder par la suite. Qu'en est-il de la deuxième génération, des "enfants du naufragé" ? Il faut imaginer la situation, leur réputation dans le village, dix ans après leur arrivée sur la colline de La Montagne. Le lieu était alors presque désert, une lande entre le village et la mer. Un lieu-dit d'aventurier, l'échos lointain et minuscule de la Conquête de l'Ouest ; puis survient le drame, et la famille endeuillée
Le dicton breton : "femme de marin, femme de chagrin" apparaît en 1860, puis le dictionnaire Littré commence à l'essaime peu avant que la tragédie ne touche la famille Ampart. Récemment, Emmanuelle Charpentier et d'autres historiens se sont attachés à détricoter les images et les préjugés du peuple littoral breton, dans le prolongement du texte fondateur d'Alain Corbin sur le "Territoire du vide". Mais la lecture de ces dernières publications sont presque toutes inatteignables en confinement (sans participation financière)... Par un jeu de rhétorique, il est toujours possible de montrer que l'angoisse et le chagrin ne sont que des émotions, rien par conséquent ne peut prouver leur existence. Le roman, pour toucher ses lecteurs, amplifie l'émotion. Par contre, les archives, et autres paperasses administratives, viennent appuyer l'hypothèse de femmes pragmatiques et indépendantes : inutile de lire ces livres ou de chercher ces écrits officiels, ils se présentent comme les preuves d'un comportement prédictible... L'historien proche des archives tend par conséquent à rejeter les émotions. D'où la question : la "femme de marin" serait-elle plus pragmatique, plus indépendantes, car elles prennent en charge les affaires ? Peut-être, mais la femme du cultivateur était-elle différente ? Et celle de l'ouvrier, de l'employé ? du négociant ? Ou, tout simplement, la "vieille fille", la "rentière" ? Sans parler de la "fille-mère"... Et sans aborder - évidemment - la question des hommes !
La maison de la famille Ampart de 1881 à 1928, au 4 rue Jean-Jacques-Rousseau, Audierne |
La mère et ses enfants
Suite au décès de son mari, Catherine Pellé retrouve son nom de jeune fille, suivant l'administration. Le contraste est assez surprenant relativement aux habitudes qui viendront par la suite - parfois encore en usage dans certaines banques -, faisant que le nom et le prénom de la femme disparaissent des documents officiels : quelques années plus tard, elle aurait été désignée comme "Mme Thimothée Ampart" puis "Mme Vve Thimothée Ampart". Catherine Pellée serait administrativement inexistante, revanche des hommes face à une égalité des droits bientôt acquise : une indépendance acquise au prix d'une disparition. Mais Catherine vécut juste avant ce changement. De sa naissance à son acte de décès en 1929, elle demeure celle qu'elle a toujours été : Mme Pellé ou Pellay. Ses enfants, par contre, hérite du patronyme Ampart.
On peut sur cette base construire une méthode d'analyse : dans les dénombrements effectués au tournant du XIXe et du XXe siècles, matronymes et patronymes indiquent la situation familiale des femmes : "fille-mère", si les enfants portent le matronyme, "veuve" si la femme est "chef de ménage" et que ses enfants portent un autre nom. En 1901, sur cent-dix ménages vivant au lieu-dit "La Montagne" à Audierne, il n'y a que deux cas de "filles-mères" : cette situation reste exceptionnelle. Par contre, plus d'un ménage sur quatre n'a qu'un seul parent et, à une ou deux exceptions près, ce sont les femmes qui survivent. Elles se déclarent majoritairement ménagère, parfois couturière et, plus rarement, "sans profession". Si l'on se souvient du cas particulier de la mère nourricière de Thimothée père, le "sans profession" désignait une incapacité physique à travailler comme "ménagère"... Pour en revenir à la longue la liste de ces veuves et de leurs activités déclarées, il faut citer quelques cas isolés : cuisinière, débitante, blanchisseuse... Quant à Catherine Pellé, elle a toujours été déclarée comme "ménagère", statut ambiguë qu'il conviendrait de mieux comprendre avant qu'une mythologie surgissent dans les années 1930, à Paris, au salon des Arts ménagers. La question est politique, profonde, et concerne l'identification d'activités non-rémunérées, qui n'entrent ni dans l'économie, ni dans la Grande Histoire.
Pour en revenir à la réputation de la famille, on pouvait imaginer, a priori, que les "enfants du naufragé" subissaient le regard des autres, tout comme leur père avait certainement ressenti la pesanteur de sa condition d'enfant trouvé, qu'aucun papier administratif n'oubliait de rappeler, jusqu'à son acte de décès. Mais l'idée est à écarter, une famille sur quatre n'ayant pas de père dans ce quartier. Si tous les voisins ne sont pas des enfants de naufragés - l'alcool, la maladie et la dureté du travail faisant aussi des ravages - leur situation est relativement banale, suffisamment normale pour ne pas être un critère de distinction ; ce qui n'enlève rien au drame que représente un navire qui ne revient pas, une nuit de tempête ; ce qui n'enlève rien, non plus, au traumatisme du retour des sauveteurs avec un noyé à leur bord venant du navire disparu. Les enfants sont marqués, et les preuves surgiront progressivement.
Par ailleurs, il faut aussi relativiser ce choc traumatique. Les "enfants" sont relativement âgés au moment du drame : Marie-Perrine n'habite plus dans la maison et atteint l'âge de 27 ans, Victorine a 21 ans, Marie-Josèphe, 19 ans ; Emile étant mort en mer aux côté de Thimothée père, le plus âgé est désormais Thimothée fils, 13 ans, et le plus jeune, le frère cadet, Guillaume, 11 ans.
Dans les dix années qui suivent, ils vont grandir, travailler, se marier, et partir. Peut-être Catherine accompagne ses deux garçons dans un voyage en Algérie, vers 1905, car elle n’apparaît plus dans le recensement. Puis elle est de nouveau présente en 1911. Elle a presque 70 ans, trop âgée pour aller vivre loin ou pour un long déplacement. Mais elle ne réapparaît plus par la suite à "La Montagne", et il faut par conséquent suivre des hypothèses : un nouveau voyage ou le refus de recevoir l'agent recenseur ? Pourquoi pas la seconde, car elle peut en vouloir à la société et ne plus faire d'effort. Elle a perdu un mari et un premier fils en mer, puis un second à la guerre, et le dernier vit désormais très loin. Elle reste certainement ici, cette grand-mère, seule avec son vécu. Elle ne parlait probablement que le breton, avec l'accent de Douarnenez, à une époque où le mépris atteint un sommet vis à vis de la langue régionale... Elle n'avait certainement jamais appris à lire, ni à écrire... Lorsqu'elle atteint plus de 80 ans, c'est le seul enfant resté à Audierne, sa fille Victorine, qui l'accueille chez elle pour le peu de temps qui lui reste à vivre. Elle n'apparaît plus les années suivantes et une annonce immobilière indique la mise en vente de la maison Ampart en 1928. En recherchant dans le registre des décès l'année qui précède, on la découvre effectivement à la date du 17 septembre 1927. Son beau-fils, Emile Guivarc'h, a fait la déclaration en mairie. On écrit une dernière fois son nom, qui réapparaît sous sa première orthographe : Pellay.
Certains se souviennent-ils qu'elle fut la femme de l'un des premiers habitants du quartier, du naufragé, de l'enfant trouvé ? Thimothée fils, homme désormais riche, à très certainement fait le déplacement pour assister à l'enterrement. Il est connu comme un voyageur, des photographie circulent encore dans la famille où on le voit sur de grands paquebots, y compris des transatlantiques. Le gens venaient nombreux à cette époque pour assister aux enterrements. Les populations bougeaient peu : les familles du quartier sont presque les mêmes qu'au XIXe siècle. Beaucoup de descendants partent, mais beaucoup restent aussi dans cette région dont le taux de natalité est "naturel". Revenir au pays reste un plaisir, même dans les plus tragiques circonstances.
Les garçons : Thimothée et Emile
La position financière de la famille Ampart transparaît grâce aux précieuses "fiches individuelles de conscrits" du Registre matricule. Ces fiches forment un inventaire complet des hommes et tout historien regrette, en les consultant, que les femmes n'aient pas été intégrées dans l'armée ! Gigantesque et splendide document manuscrit, le registre donne la description physique, le niveau d'éducation, les noms des parents, voire des particularités à considérer lors du recrutement. On était alors recruté à vingt ans, pour un de service d'un an à l'issue duquel on atteignait les 21 ans, âge de la majorité... On trouve donc une description de la famille en 1900 et 1902, les "classes" des deux garçons. Dans le dossier de Timothée, il est stipulé qu'il est l'aîné de six enfants (cinq en vie) ; le fait qu'il soit "maintenu provisoirement dans ses foyers" indique qu'il est une source financière indispensable pour la famille : un "sens des responsabilités" qui facilitera certainement sa migration transclasse vers le statut de "riche industriel".
On apprend également dans les "fiches de conscrits" le "degré d'instruction général" de Timothée et de son petit frère, Jean : l’aîné est diplômé, ce qui correspond au degré 4 pour les militaires, soit le Brevet d'études primaires supérieures (Brevet des collèges) : une situation scolaire exceptionnelle pour un fils de marin. Son petit frère est inscrit au degré 2, signifiant qu'il n'a pas le certificat d'étude primaire. Il sait lire, écrire, mais ne sait pas compter... Il est appelé en 1902 et lui effectue son service dans la Marine, comme matelot de 3e classe. Son dossier est mis à jour suite à la Mobilisation générale de la Grande Guerre, et l'on y apprend sa mort en Belgique, en 1914, en tant que Zouave. Il vivait et travaillait déjà, tout comme son grand frère, en Algérie.
Le mariage de Thimothée fils
La suite de l'histoire est donnée par des articles de presse et des annonces officielles sur Audierne. En 1905, l'annonce du mariage de Timothée avec Marie Guédez, précisant la raison sociale du mari : "soudeur", métier lié à la conserverie des sardines qui lui donnera les finances et le savoir-faire pour monter sa propre usine. Une annonce publicitaire publiée la même année signale que "M. Ampart" est "Agent général" d'assurance à La Montagne (Audierne). Il cherche certainement des revenus complémentaires et bénéficie d'une bon niveau d'éducation qu'atteste l'obtention de son Brevet. Mais il pourrait aussi s'agir du petit frère, Jean-Guillaume, qui vient d'atteindre sa majorité. Thimothée a de plus grands projets : s'implanter en Algérie.
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1906, Audierne, marins-sauveteurs, Jacques de Thézac MDB, La Bretagne des photographes, p142 portrait probable de Guillaume Guivarc'h (au centre) |
Victorine, femme de marin à Audierne
L'existence pleine de rebondissements des Ampart ne touche semble pas toucher Victorine (née en 1873) qui passe toute sa vie dans la même maison d'Audierne, rue Condorçet. La piste est ouverte par son mariage signalé sur le côté de son acte de naissance.
Dès le recensement de 1906, le nom Apart n'est associé qu'à Victorine, seule de la famille à résider encore dans le village. Elle s'est mariée à Guillaume Guivarc'h, patron pêcheur. Ils sont installés au lieu-dit La Montagne... . Cette rue est celle mène à la propriété des Ampart, allant des hauteurs de la Montagne, à l'actuelle "plage des Capucins" où devaient accoster les bateaux de leurs père. Il s'agit d'une rencontre de voisinage. Ils habitaient à 100 mètres l'un de l'autre, les deux pères étaient patrons de pêche, jusqu'à ce que Victorine perde son père lorsqu'elle à vingt ans. La famille Guivarc'h va occuper quatre ou cinq maisons qui se succèdent le long de la rue. Les beaux-parents, Guivarc'h-Kerguélen, y installent les quatre familles de leurs enfants : deux fils (Guivarc'h-Ampart et Guivarc'h-Dagorn) et deux filles (Stéphan-Guivarc'h et Chalm-Guivarc'h).
Concernant son mari, on remarque un article de presse révélant "Un patron pêcheur et canotier du bateau de sauvetage d'Audierne, M. Guillaume Guivarc'h ayant à son chef de nombreux actes de dévouement, dont quatre médailles et plusieurs témoignages de satisfaction, a présenté lundi au préfet maritime de Brest deux appareils de sauvetage de son invention, destinés au sauvetage des hommes enfermés dans un sous-marin coulé. M. Guivarc'h offre d'expérimenter lui-même son invention si on lui en fournit les moyens. Le vice amiral Chocheprat a promis d'examiner avec la plus grande bienveillance la requête de M Guivarc'h. On sait qu'un généreux donateur offre une prime de 100 000 francs à celui qui réussira à découvrir cet appareil tant désiré."
Cette sensibilité aux naufrages, et certainement une grande connaissance du secours en mer, a-t-il pour origine le fait d'épouser la fille d'un naufragé ? Ces drames sont nombreux dans la ville... On peut aussi en déduire une apparence physique : à Thimothée père qui portait la barbe, à Thimothée fils qui devait dans sa jeunesse de soudeur porter la barbiche des ouvriers qualifiés, ce beau-fils devait arborer une moustache, à la mode chez les sauveteurs dans les années 1900, à l'imitation des pompiers, des gardes-champêtres et des gendarmes.
La vie de sa femme se résume aux données des registres d'Audierne : sa fille Mélanie naît en 1904, ses fils Jean en 1910 et Joseph en 1913, qui deviendra pêcheur. Elle accueille sa mère, Catherine (Vve Ampart), dans les années 1930, puis elle devient veuve (Vve Guivarc'h) et sa fille également (Vve Le Bars) en 1936 qui s'installe à son tour dans la maison, avec sa petite fille Josette née en 1933...
Si la vie est géographiquement stable, le fils pêcheur est toujours dans la maison familiale à plus de trente ans, et apporte sans doute des ressources financières à sa mère et sa soeur, toutes deux veuves et sans remariage immédiat.
La vente de la maison Ampart
Enfin, en 1928, l'annonce judiciaire de la vente d'une maison-commerce, montrent qu'il reste encore quatre héritiers directs ou indirects à cette date. C'est grâce à cela qu'il est possible de localiser la position précise de la maison des "enfants du naufragé" : 4, rue Jean-Jacques-Rousseau... Le numéro et le nom de la rue n'ont pas changé, même si la famille semble posséder ou acquérir d'autres propriétés au lieu-dit "La Montagne" et plus bas vers la jetée. Mais cette histoire se croise alors avec celle d'un exil à Bou Haroun, en Algérie (Famille C // (3) Les exilés à Bou-Haroun).
Biblio-webographie
Bruneau, Jean-Baptiste. "Femmes de marins femmes de chagrin? Les femmes de marins dans la littérature du XIXe siècle". In : Charpentier, Emmanuelle. Philippe Hrodej, infra.
Charpentier, Emmanuelle. Philippe Hrodej, Les femmes et la mer à l'époque moderne; Rennes, Presses Universitaires de Rennes [sommaire academia.edu]
Charpentier, Emmanuelle. Le peuple du rivage: Le littoral nord de la Bretagne au XVIIIe siècle, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2013 [introduction, chapitre I : books.google.fr]
Charpentier, Emmanuelle. Philippe Hrodej, Les femmes et la mer à l'époque moderne; Rennes, Presses Universitaires de Rennes [sommaire academia.edu]
Charpentier, Emmanuelle. Le peuple du rivage: Le littoral nord de la Bretagne au XVIIIe siècle, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2013 [introduction, chapitre I : books.google.fr]
Corbin, Alain. Le Territoire du vide. L'Occident et le désir du rivage, 1740-1840, Paris, Flammarion (coll. Champs, n°218), 1990, 407 p.,
Arrondel, Luc. Grange Cyril, « Successions et héritiers dans la société rurale du XIXe siècle : l'exemple des familles « TRA » de Loire-Inférieure », Annales de démographie historique, 2004/1 (no 107), p. 53-77. [cairn.info]
Arrondel, Luc. Grange Cyril, « Successions et héritiers dans la société rurale du XIXe siècle : l'exemple des familles « TRA » de Loire-Inférieure », Annales de démographie historique, 2004/1 (no 107), p. 53-77. [cairn.info]
Archives en ligne
Lieu d'habitation / recensements à Audierne, etc.
- Audierne, lieu-dit La Montagne - recensements 1882 à 1906
- Audierne, La Montagne, 4 rue Jean-Jacques-Rousseau, vente en licitation, 1928
Parents / recensements à Audierne
- Thimothée Ampart "exposé" le 29 mai 1843 (cf. Quimper & Douarnenez), 49 [39] ans (Audierne, 1882), 43 ans (Audierne, 1886), décède en 1894
- Marie Catherine Pellé, née vers 1843 (cf. Douarnenez), 39 ans (Audierne, 1882), 43 ans (Audierne, 1886), 53 ans (Audierne, 1886), 60 ans (Audierne, 1901)
Enfants nés à Douarnenez / recensements à Audierne - âges inscrits dans les recensements :
- Marie née vers 1868 : cf. Douarnenez / absente à Audierne
- Victorine, née vers 1873 : 9 ans (Audierne, 1882), 13 ans (Audierne, 1886), 23 ans (1896), 28 ans (Audierne, 1906)
- Marie-Josèphe, née vers 1875 : 6 ans (Audierne,1882), 11 ans (Audierne, 1886), 21 ans (en 1896)
- Emile Marie Ampart né le 16 septembre 1877 : déclaré 8 ans (Audierne, 1886), décède en 1894
- Thimothée Marie Ampart, né le 2 juin 1880 : 1 an (Audierne,1882), 6 ans (Audierne, 1886), 15 ans (Audierne, 1896) 21 ans (Audierne, 1901),
- Jean-Guillaume, né vers 1883 : 3 ans (Audierne, 1886), 13 ans (Audierne, 1896), 18 ans (Audierne, 1901)
Mariage à des Ampart d'Audierne
- 8 mai 1905 : Thimothée Ampart avec Marie Guédez, née le 17 décembre 1882
- entre 1901 et 1906 : Victorine Madeleine Ampart, et Vincent Guillaume Guivarc'h, marin-pécheur, La Montagne, en Audierne ; pas d'enfant
- vers 1900 : Marie-Josèphe Ampart, et Félix-François-Marie Franger, sous-brigadier des Douanes, Hennebont. ; un enfant
1901, Audierne, Acte de mariage Ampart Guivarch (14 mai), ADF, 3 E 3 43 2 double-page 5 |
Source : journaux de 1905
Première mention de Timothée (fils) dans la rubrique de l'Etat-civil, à l'occasion de son mariage avec Marie Guédez (sic). La raison sociale indiquée pour T. Ampart est soudeur, métier associé à la mise en boîte des sardines...
1903-1908 : Occurrences dans la presse
1903 Le Nouvelliste du Morbihan 1903/12/17 Anna Corel, de Suuzoïi , Mme Franger, née Ampart, de Lorienl Nouvel uniforme des douaniers Los doiuuiiurs vont avoir pour (Groix, Morbihan, France - 1903)
1905 L'Ouest-Éclair (Rennes) - 1905/04/19 (Numéro 2064) ...Thimothée Ampart, soudeur, et Marie Guédez, s. p. (Ille-et-Vilaine, France - 1905)
1905 Le Finistère 1905/04/01 - Thimothée Ampart, soudeur, et Marie Guédez, sans profession... (Finistère, France - 1905)
annonce officielle publiée le samedi 22 avril 1905 dans le journal Le Finistère |
1905 L'Union agricole du Finistère 1905/08/01 et l'Incendie, peuvent s'adresser à M AMPART, agent général à la Montagne, Audierne (Finistère, France - 1905)
1905 Le Finistère 1905/08/01 ou l'incendie, peuvent s'adresser il M Ampàrt, agent général à la Montagne (Xudierne) (Finistère, France - 1905)
1905 Le Finistère 1905/11/01 ou l'incendie, peuvent s'adresser à M Ampart, agent général à la Montagne (Audierne) (Audierne, Finistère, France - 1905)
1905 Le Finistère 1905/12/01 ou l'incendie, peuvent s'adresser à M Ampart, agent général à la Montagne (Audierne) (Audierne, Finistère, France - 1905)
1906 Le Finistère 1906/02/01 ou l'incendie, peuvent s'adresser à M Ampart , agent général à la Montagne (Audierne) (Audierne, Finistère, France - 1906)
1906 Le Finistère 1906/03/01 titres , - dresser n M Ampart, agent général a Avances sur titres , # Esonmpto ot Kncaisso- I hl (Finistère, France - 1906)
1906 Le Finistère 1906/04/01 l'incendie, peuvent s 'adresser à M Ampart, agent général à la Montagne (Audierne) (Audierne, Finistère, France - 1906)
1906 Le Finistère 1906/05/01 ou l'incendie, peuvent s'adresser à M Ampart, agent général à la Montagne (Audierne) (Audierne, Finistère, France - 1906)
annonce publiée dans les journaux locaux en 1905 |
1908 L'Indépendant du Sud-Finistère 1908/02/01 - Marguerite Mousin , - Victorine Ampart , - Jeanne Mens (Finistère, France – 1908)
1905 - Acte de mariage : Registres d'état civil de Douarnenez
1913 - La bravoure de Guillaume Guivarc'h
1913/août/09 - p.3 Journal Le Finistère
Le sauvetage des sous-marins. — Un patron pêcheur et canotier du bateau de sauvetage d'Audierne, M. Guillaume Guivarc'h
ayant à son chef de nombreux actes de dévouement, dont quatre médailles et plusieurs
témoignages de satisfaction, a présenté lundi
au préfet maritime de Brest deux appareils
de sauvetage de son invention, destinés au
sauvetage des hommes enfermés dans un
sous-marin coulé. M. Guivarc'h offre d'expérimenter lui-même son invention si on lui
en fournit les moyens. Le vice amiral Chocheprat a promis d'examiner avec la plus
grande bienveillance la requête de M Guivarc'h. On sait qu'un généreux donateur offre une prime de 100 000 francs à celui qui
réussira à découvrir cet appareil tant désiré.
Source 1914-1918 : conscription
Confirmation de la profession déclarée sur le site Grand Mémorial (Première Guerre mondiale) : Timothée Ampart est né le 2 juin 1880 à Douarnenez et "soudeur" de profession. Son frère, Jean-Guillaume Ampart et né le 21 octobre 1882 à Audierne.
Site internet Grand Mémorial, ministère de la Culture |
1928 Source : vente d'une maison à Audierne
Le Progrès du Finistère, Samedi 18 février 1928Vente par Licitation - en l'étude et par le ministère de Me Laurent, notaire à Audierne, LE JEUDI 18 MARS 1928, à 3 heure de l'après-midi. Désignation des immeubles à vendre : Département du Finistère. - Arrondissement de Quimper. — Canton de Pont-Croix, — Commune d'Audierne. En la commune d'AUDIERNE, au lieu dit « La Montagne » , rue Jean-Jacques-Rousseau, au 4, UNE PROPRIÉTÉ COMPRENANT 1 MAISON d'Habitation et de Commerce composée de deux pièces sur terre plein au rez-de-chaussée, deux pièces et un cabinet au ler étage, grenier au-dessus ; Caveau en appentis au Sud ; Citerne et Jardin a l'Est, accédant a la rue. Cette propriété figure au plan cadastral d Audierne , sous le n° 1095, de la section B, pour une contenance de 2 ares 41 c. Elle est bornée au Nord et A l'Est par propriété Gràndjouau, au Sud par propriété Bonizec, et A l'Ouest par la ruo Jean Jacques-ROUSSEAU. Vue sur la mer. MISE A PRIX fixée par le Tribunal : Dix mille francs..........10.000 fr
_________________________________________________________
Le Progrès du Finistère, avril 1928
Avant de disparaître, Jean-Guillaume a eu une fille, Louise-Marie Ampart, mineure, demeurant en 1928 à Bou Haroun (Le Progrès du Finistère, 1928/02/01 et 1928/04/01).
"Une Propriété Comprenant : Maison d'habitation et de commerce composée de deux pièces sur terre-plein au rez-de chaussée deux pièces et un cabinet au premier étage, grenier au-dessus ; Caveau en appentis au Sud ; Citerne et Jardin à l'Est, accédant à la rue. Cette propriété figure ou paraît figurer au plan cadastral de la commune d'Audierne sous les numéros 1089 r et 1090 r de la section B, ou sous partie seulement de l'un de ces numéros, pour une contenance d'environ 10 ares 49 centiares. Elle est bornée au Nord et à l'Est par propriété Grandjouan au Sud par propriété Bonizec et à l'Ouest par la rue Jean-Jacques-Rousseau. Vue sur la Mer. MISE A PRIX fixée par le surenchérisseur. 32.550 fr. La vente par licitation [aux enchères] de cette propriété a été poursuivie en exécution d'un jugement rendu par le Tribunal du Finistère section de Quimper. le 5 Décembre 1927, enregistré, A la requête de :
1°) Mme Victorine - Madeleine Ampart, et 2°) M. Vincent-Guillaume Guivarch, marin-pêcheur, son mari qui l'assiste et l'autorise, demeurant ensemble A La Montagne, en Audierne ;
3°) Mme Marie-Josèphe Ampart, et 4°) M. Félix-François-Marie Franger, sous-brigadier des Douanes, son mari qui l'assiste et l'autorise, demeurant ensemble à Hennebont, rue du Bourg-Neuf, n°8 ;
5°) M. Thimothée-Marie Ampart, industriel, demeurant à Bou-Haroun, en Téfeschoun (Algérie), époux de Mme Marie Guédès ;
6°) Louise-Augustine-Marie Le Plomb, veuve de M . Jean - Guillaume Ampart, sans profession, demeurant à Bou - Haroun , en Téfeschoun (Algérie), Ayant Maître Crouan pour avoué ;
7°) M. Paul Garcia, boulanger, demeurant à Castigtione (Algérie) , agissant en qualité de subrogé-tuteur mais faisant dans la présente instance les fonctions de tuteur ad-hoc de la mineure Louise-Marie Ampart, née du mariage de feu Jean-Guillaume Ampart, et de Mme Louisc-Augustine-Marie Le Plomb, par suite de l'opposition d'intérêts existant entre ladite mineure et sa mère tutrice légale ;
8°) M. Jean Brat, cultivateur, demeurant A Poullaroun, en Téfeschoun, agissant en qualité de subrogé-tuteur ad-hoc de ladite mineure Louise-Marie Ampart, Ayant Maître Queinnec, pour avoué.
Par acte passé au greffe du Tribunal civil du Finistère, siégeant à Quimper, le 22 Mars 1928, enregistré. M. Thimothée-Marie Ampart, industriel, demeurant à Bou-Haroun, en Téfeschoun (Algérie), par l'intermédiaire de Me Crouan, avoué, qui s'est constitué et en l'étude duquel élection de domicile a été faite, a déclaré surenchérir du sixième, le prix principal de 27.900 francs outre les charges, suivant lequel M. Moan François-Marie, maçon, demeurant au bourg de Lothey (Finistère), est demeuré adjudicataire d'une propriété sise A Audierne, rue .lean-Jacqucs-Housseau, n° 4, suivant procès-verbal d'adjudication au rapport de Me Laurent, notaire A Audierne, en date du 15 Mars 1928.
Par cet acte, M. Thimothée-Marie Ampart, sus-nommé, a déclaré porter la nouvelle mise à prix à 32.550 francs. Cette surenchère a été validée par jugement de la première Chambre civile du Tribunal du Finistère, section de Quimper, du 16 Avril 1928, enregistré.
En conséquence, l'adjudication de la propriété sus-désignée aura lieu en un seul lot, composé comme ci-dessus, et sur la mise à prix de trente-deux mille cinq cent cinquante francs (32.550 francs), le mercredi 23 Mai 1928, à 3 heures de l'après-midi, en l'étude de Me Laurent, notaire à Audierne, commis par le jugement du 16 Avril 1928, A éteinte de feux ["à la chandelle"], au plus offrant et dernier enchérisseur, et ce aux points, clauses et conditions du cahier des charges par lui précédemment dressé et déposé en son étude où toute personne peut en prendre communication.
Victor CROUAN . Avoué-Licencié
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Le recoupement du cadastre napoléonien avec l'adresse 4, rue Jean-Jacques-Rousseau confirme la position de la maison vendue en 1928
cadastre napoléonien, emplacement des parcelles citées dans l'annonce |
cadastre actuel d'Audierne au lieu-dit La Montagne (https://france-cadastre.fr/cadastre/audierne) |
Superposition du cadastre napoléonien et du cadastre actuel, avec localisation des parcelles |
projection de la position des parcelles, correspondance avec l'adresse indiquée : 4, rue Jean-Jacques-Rousseau |
Parcelle correspondant à la vente de 1928 - probable division 137/138 dont le cumul fait un hectare |
Maison de la parcelle AK-138 conforme à la description, façade sur rue rénovée |
1930-1931 - Occurrences dans la presse : une théâtreuse dans la famille ?
1930 Journal de Seine-et-Marne : Feuille littéraire, commerciale, industrielle, d'utilité locale et non politique 1930/11/29 Félicitons également les artistes chorégraphiques, Mlle Ampart Fernandez et son partenaire dont la légèreté et la souplesse ont fait l'admiration... (Meaux, Seine-et-Marne, France - 1930)
1931 Le Courrier du Finistère 1931/06/01 Roman sur 6 colonnes, 5 fois par mois, publié sur 6 mois entre mai 1931 et janvier 1932 (Finistère, France - 1931).
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