SA-02 - Cardo maximus
SA-03 - Le « Château Porte-Mars »
SA-04 - Hôtel de Ville
SA-05 - Maisons des Musiciens et des Comtes de Champagne
SA-06 - Hôtel Le Vergeur – Musée
SA-07 - Hôtel Jean-Baptiste de La Salle
SA-08 - Cryptoportique et forum antique
SA-09 - Place Royale + [09b] - Place Royale
Porte de Mars (01*)
Plus long arc monumental conservé de l’Empire romain (32,4 × 6,4 m), il marque
symboliquement l'entrée nord dans le centre antique de Reims par le cardo maximus.
Construit au tournant des IIe et IIIe siècles, ce monument atteste du statut de « peuple
fédéré » accordé aux Rèmes pour leur fidélité à Rome pendant la « Guerre des Gaules ».
L’oppidum de Durocorturum est alors réaménagé selon les principes d’urbanisme romain. Il
devient capitale de la Gaule Belgique sous Auguste.
Inséré dans les fortifications du Bas-Empire, l'arc est redécouvert lors de la destruction du
château des archevêques au XVIe siècle, puis dégagé et reconstitué au XIXe siècle.
Sous les voûtes, des décors et ornements antiques sont préservés : la louve allaitant
Romulus et Remus, le mythe de Léda et du cygne, un calendrier représentant des travaux
saisonniers illustrés par une moissonneuse et des vignerons foulant le raisin.
Logo : édifice classé M.H.
Cardo maximus (02)
Vers la fin du Ie siècle, la cité des Rèmes – ancienne Durocorturum - est réorganisée à la
manière romaine avec cardo (nord-sud) et decumanus (est-ouest), à la croisée desquels
s'implante le forum antique. La rue de Vesle reprend l'emplacement du decumanus maximus.
Le cardo maximus se perçoit selon un axe reliant la Porte de Mars à la Porte Bazée. Il
détermine une organisation de la ville au Moyen-Âge, entre la cathédrale et l’église Saint-
Remi, et se matérialise dans l’orientation des rues et la densité urbaine.
Le « Château Porte-Mars » (03)
La rue du Château Porte-Mars rappelle la présence au nord de la ville de l'imposant édifice
construit par l'archevêque de Reims en 1228, lors du grand chantier de la cathédrale. Il
intègre dans ses fortifications la Porte de Mars et dispose de sa propre entrée sur la ville.
Le château des archevêques et ses privilèges deviennent une source de tension entre
l'archevêché, la bourgeoisie et l'autorité royale. Il est finalement détruit sur ordre d'Henri IV
en 1595 après la défaite de la Ligue catholique et de la Maison de Guise.
Hôtel de Ville (04)
Daté de 1627, le bâtiment dessiné par l’architecte rémois Jean Bonhomme est un
remarquable exemple de style Louis XIII. Le roi est représenté sur la façade par une statue
équestre, copie en pierre de l'original.
L'intérieur est totalement détruit par un incendie en 1917. Il a été reconstruit par Roger-
Henri Expert qui réinvente ici un Art déco de style Louis XIII, faisant appel aux artisans,
ornemanistes et décorateurs les plus célèbres des années 1920.
Logo : édifice classé M.H.
Maisons des Musiciens et des Comtes de Champagne (05)
Bâties aux XIII et XIVe siècles près de l'ancien forum devenu place des Marchés,
l'architecture en pierre des maisons dites « des Musiciens » et « des Comtes de
Champagne » indique un statut privilégié de leurs habitants à une époque où les
constructions sont en bois et torchis.
Admirée par Viollet-le-Duc, la façade de la maison des Musiciens a été détruite pendant la
Première Guerre mondiale, mais les cinq statues qui l'ornaient ont été sauvegardées. Elles
sont exposées au musée Saint-Remi dans une façade reconstituée.
Logo : édifices classés M.H. 18 et 20 rue du Tambour
Cryptoportique et forum antique (06)
Construit entre les Ier et IIe siècles, le cryptoportique encadre la place du forum qui
s'étendait alors jusqu'à la place Royale. Cœur de la ville antique, il était surmonté par des
portiques et entouré de boutiques ouvrant sur l'extérieur, à hauteur de rue en contrebas de la
place.
Lors de la construction d'un marché couvert en 1838, le cryptoportique est redécouvert par
recoupement des plans de caves. Dans les années 1920, des fouilles sont menées et révèlent
ce surprenant témoin souterrain de la ville antique.
Logo : édifice classé M.H.
Hôtel Le Vergeur – Musée (07)
Ce bel hôtel particulier porte le nom de Nicolas Le Vergeur, riche propriétaire au XVIème
siècle, qui réalise la partie Renaissance comprenant une façade sur cour avec galerie à
l’étage. Initiée au XIIIe siècle avec la salle gothique, sa construction se poursuit jusqu’au
XVIIe siècle.
Après la Première Guerre mondiale, l’ensemble est restauré et recomposé grâce à
Hugues Krafft. Fondateur de la Société des Amis du Vieux Reims, il lui lègue l’hôtel et ses
collections pour en faire un musée.
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Hôtel Jean-Baptiste de La Salle (08)
Daté en façade de 1545, cet hôtel est acquis par la famille de La Salle en 1609. C'est un bel
exemple Renaissance, notamment pour son escalier en vis. Murs et ornements ont résisté
aux bombardements de 1914-1918, mais l'intérieur a dû être entièrement reconstitué.
Il abrite aujourd'hui un musée consacré à saint Jean-Baptiste de La Salle (1651-1719),
fondateur des Frères des Écoles Chrétiennes, une vocation qui débute à Reims lorsqu'il
ouvre une première école gratuite au presbytère Saint-Maurice en 1679.
Logo : édifice classé M.H.
Place Royale (09a)
À la croisée du cardo et du decumanus, cette place identifie un lieu central et emblématique
depuis 2000 ans. Aménagée par Jean-Gabriel Legendre à partir de 1756, elle accueillait au
centre une statue représentant Louis XV par Jean-Baptiste Pigalle.
À la Révolution, cette première statue est détruite. Il n'en reste que le socle où la Sainte
Ampoule - contenant le baume utilisé pour l'onction des rois – a été brisée afin de mettre fin
aux sacres. Malgré cette perte, Charles X parviendra à réintroduire le rituel en 1825.
Logo : classement M.H.
Place Royale (09b)
La place Royale est un parfait exemple des aménagements réalisés au XVIIIe siècle pour
ordonnancer les villes grâce à des plans précis. Celui de Reims est confié à l'ingénieur des
Ponts et Chaussées Jean-Gabriel Legendre.
Daté de 1765, un relevé de Legendre donne les détails de ses aménagements urbains, dont
celui de la place Royale (achevée en 1910). Ce plan d'embellissement comprend également
la création des Promenades à l'emplacement des fortifications au nord-ouest de la ville.
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