1 - Le Cellier (anciennement Jules Mumm) [4 Rue de Mars]
2 - Hôtel du Marc (Veuve Clicquot Ponsardin) [18 r. du Marc]
3 – Maison de champagne Veuve Clicquot Ponsardin [12 r. du Temple]
4 - Pavillon de Muire [1 rue Linguet]
6 – Hôtel Ponsardin [30 rue Cérès]
7 – Anciens établissements Veuve Clicquot Ponsardin [6 rue Ponsardin]
8 - Maison de champagne Thiénot [rue des moissons]
9 - Maison de champagne Philippe de Sorbon [18 Rue Houzeau-Muiron]
10 - Ancien site Piper-Heidsieck [51 boulevard Henry-Vasnier]
11 - Ancien site Lanson [10-12 boulevard Lundy]
11 BIS – Hôtel Mignot (Piper-Heidsieck) [17, boulevard Lundy]
11 TER – Hôtel Olry-Roederer [23, boulevard Lundy / 520 sgn]
11 QUATER - Temple protestant [13 bis, boulevard Lundy, à Reims]
12 - Siège du champagne Louis Roederer [21 boulevard Lundy]
13 - Hôtel Ruinart de Brimont (champagne Jacquart) [34 bd Lundy]
15 - Hôtel Huet (champagne Irroy - Taittinger) [44 bd Lundy]
16 - Maison de champagne Krug [1-3, 5 rue Coquebert]
17 - Ancien site de la maison Chauvet [45 rue Coquebert]
18 - Champagne Palmer [65-73 rue Jacquart]
19 - Maison de champagne Henriot [entrée 83 rue Coquebert]
19 BIS - « Caves Louis Roederer » [74, rue de Savoye]
20 - Les celliers du champ de Mars [78 rue du Champs-de-Mars]
21 - Anciens établissements Veuve Paul Bur [61, 63 rue de Verdun]
22 - Chapelle Notre-Dame-de-la-Paix dite Foujita [33 rue du Champs-de-Mars]
23 - Ancien site industriel Victor Clicquot [37, rue du Champs-de-Mars]
24 – Maison de champagne G.H. Mumm [34 rue du champ-de-mars]
24 BIS – Siège du champagne G.H. Mumm [29 rue du champ-de-mars]
25 - Anciens établissements Arthur de Bary (27 rue du champ-de-mars)
26 - Ancien site Mumm, Heidsieck et Abelé [ 46 et 48 rue de la Justice]
27 - Champagne Castelnau [5 Rue Gosset]
28 - Cimetière du nord [1 Bis Rue du Champ de Mars]
30 - Maison de champagne Charles de Cazanove [8 pl. de la République]
31 - Union des Maisons de Champagne [1 Rue Marie Stuart]
20 - 32 UMC / Association Viticole Champenoise [2 rue Emile Cazier]
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9 - 31/non retenu/32 -Maison de champagne Philippe de Sorbon [18 Rue Houzeau-Muiron] -
Cette maison de champagne a été créée par Maximilien Tétard, fils d'un négociant en vin qui, désireux d'étudier, souhaitait rendre hommage au fondateur de l'université Paris-Sorbonne (Robert de Sorbon). L’entreprise s'installe dans une maison d’habitation datant de 1931. François Maille, l’un des architectes de la reconstruction à Reims, adopte le style « rustique moderne » en mêlant des moellons assemblés en opus incertum à des éléments Art Déco : garde-corps en ferronnerie, bandeaux de briques et frise à redents.
31/ 32 - Union des Maisons de Champagne [1 Rue Marie Stuart] -
Fondée en 1882, l'Union des Maisons de Champagne regroupe les maisons de champagne à l’origine de la notoriété internationale de ce vin prestigieux. Elle co-gère l’appellation « champagne » avec le Syndicat Général des Vignerons (SGV) au sein du Comité interprofessionnel du Vin de Champagne (CIVC). L'UMC s’installe en 1919 dans cet hôtel particulier datant du milieu du XIXe siècle. La salle du Conseil possède un décor panoramique imprimé « à la planche » par la manufacture Zuber : le modèle « Eldorado », créé en 1848.
8 - 31-Maison de champagne Thiénot [rue des moissons] 506
Au début du XX e siècle, Abel Robert conçoit un établissement vinicole pour la maison Paul Bur avec un logement patronal et, en fond de parcelle, un magasin avec bureaux et caves. En 1985, Alain Thiénot acquière cet ensemble immobilier pour y installer la Maison de Champagne Thiénot. Par son architecture modeste et élégante, avec chaînages d’angle, perron, marquise, lucarne à volutes, la maison sous laquelle se trouvent 2 kms de caves, s’insère discrètement dans cette rue bordée d’hôtels particuliers.
7 –30 Anciens établissements Veuve Clicquot Ponsardin [6 rue Ponsardin] -
Ces bâtiments ont été édifiés en 1880, probablement sur le lieu de fondation de la maison Veuve Clicquot Ponsardin en 1772. Le site est par la suite repris par le champagne Montaudon puis revendu à une société immobilière en 2013. Difficilement réutilisables, les magasins ont dû être détruits, mais les bureaux et ateliers de production sont conservés et reconvertis en logements, préservant le plan en U autour d’une cour, ainsi que les façades et ouvertures qui soulignent le prestigieux passé industriel du bâti.
6 –29- Hôtel Ponsardin [30 rue Cérès] -
Nicolas Ponsardin, riche manufacturier dans le textile, fait édifier cet hôtel particulier « vers 1780, sur les plans de MM. Lefebvre, architectes de Reims ». Sa fille, Barbe-Nicole, devenue veuve à 27 ans, reprend la maison de champagne fondée par son beau-père Philippe Clicquot en 1772, et lui donne son nom : « Veuve Clicquot Ponsardin ». La propriété passe successivement aux mains des descendants jusqu’à son acquisition par la Chambre de Commerce et d’Industrie en 1880. Malgré ces changements, l'ensemble est bien préservé : lambris, cheminées, consoles sont classés en 1920, ainsi que la rampe d’escalier en fer forgé. En 1933, le comte Bertrand de Mun, président de la Chambre de Commerce et dirigeant de la maison Veuve Clicquot Ponsardin, engage une première campagne de restauration afin de restituer toute sa splendeur au bâtiment, dont la façade sur jardin et la toiture (classées en 1950).
11 - 28-Ancien site Lanson [10-12 boulevard Lundy] -
Fondée en 1760, la maison Lanson s'installe en 1855 sur le boulevard du Temple (Lundy actuel), qui commence à réunir les grands producteurs de champagne. Suite à un déménagement rue de Courlancy en 2005, ces locaux ont été rénovés en logements. Le domaine comprend une maison patronale de 1890 (n°10), un magasin industriel (rue des Templiers avec porte Art déco conservée), des bureaux (impasse Lundy) mêlant brique et pierre sculptées de médaillons, agrafes chantournées et chutes végétales couronnant les ouvertures.
11 QUATER-27 - Temple protestant [13 bis, boulevard Lundy, à Reims]
Les protestants s'intègrent dans cette ville traditionnellement catholique lorsque des négociants allemands entrent dans le commerce du champagne. Fils de pasteur, Florens-Louis Heidsieck initie ce changement au XVIIIe siècle, mais le tournant s'opère quand Paul Krug fait édifier le premier temple en 1867. Incendié le 19 septembre 1914, comme la cathédrale, le temple est reconstruit par Charles Letrosne (1868-1938). Architecte des bâtiments civils et palais nationaux, il réalise en 1923 la cité-jardin Brimontel à Reims et publie Murs et toits pour les pays de chez nous, ouvrage fondateur du Régionalisme. Le temple de Reims, construit entre 1921 et 1923, s'inscrit aux origines de ce style architectural. S'éloignant de l'idéal calviniste, l'architecte choisit un plan en croix latine, un style gothique, des vitraux de Jacques Gruber et des fresques de Gustave Louis Jaulmes (disparues après rénovation en 1972).
11 BIS-26 – Hôtel Mignot (Piper-Heidsieck) [17, boulevard Lundy] –
Récemment acquis par la maison de champagne Piper-Heidsieck, cet hôtel particulier a été construit en 1911 par le négociant en épicerie Édouard Mignot (1867-1949), propriétaire des Comptoirs Français. Une plaque commémorative signale que le général Eisenhower y a séjourné en 1945. De style Louis XVI modernisé, richement décoré, il est dessiné par François Adolphe Bocage, élève de Julien Guadet à l'école des beaux-arts de Paris. En 1957, l'architecte Maurice Clauzier le divise en appartements et y installe son agence.
4 -24- Pavillon de Muire [1 rue Linguet] -
Cette demeure a été édifiée par Nicolas Noël, seigneur de Muire (domaine situé à l'ouest de Reims), après une demande faite aux échevins en 1565. Il s’agit de l'un des rares témoignages d’architecture Renaissance dans la Marne, avec son mur orné de motifs hexagonaux, d'ovales et de postes (ou flots-grecs). Surmonté d’une corniche à modillons, le bâtiment comprend des tourelles d’angles et des fenêtres à croisée et à traverse. Lieu de rencontre du Cardinal de Lorraine avec le théologien protestant Théodore de Bèze durant les Guerres de Religion, l'édifice est endommagé entre 1914 et 1918, mais suffisamment épargné pour être classé Monument Historique en 1920. L'intérieur est décoré de poutres, cheminées et de divers éléments architecturaux, d'origine ou rapportés. Il constitue, avec l’hôtel du Marc, un site exceptionnel d’accueil et de réceptions pour la célèbre maison de champagne Veuve Clicquot Ponsardin.
1-23- Le Cellier (anciennement Jules Mumm) [4 Rue de Mars] -
En 1899, Alexandre Henriot, amateur d'art, fait appel aux architectes Ernest Kalas, ancien élève de Guadet à l’École des Beaux-Arts de Paris et Armand Bègue, président de la Société des Architectes de la Marne. Il leur commande ce cellier pour la maison Jules Mumm et, à Paris, un palais Art nouveau néo-Rococo afin de représenter l'Union des Maisons de Champagne durant l'Exposition universelle de 1900. L'architecture du Cellier relate les secrets de production du champagne, cachés derrière une imposante porte métallique. Les étapes d’élaboration sont illustrées sur des panneaux dessinés par Joseph Blanc et Octave Guillonnet, exécutés par le mosaïste Guilbert-Martin. Ils alternent avec des cariatides d'Émile Peynot et les mots exprimant les « vertus » de ce vin : Virtus, Ingenium, Amor, Gaudium (courage, génie, amour, joie). Devenu lieu culturel en 2015, Le Cellier est dédié à la création artistique professionnelle.
2 -22- Hôtel du Marc (Veuve Clicquot Ponsardin) [18 r. du Marc] -
Ce terrain est offert par Madame Veuve Clicquot à son associé et futur successeur, Édouard Werlé, qui y construit sa résidence privée. Né en Allemagne, il est arrivé à Reims à vingt ans en 1821. Il sera élu maire en 1852. Construit en 1840, dans un style néoclassique, symétrique, avec avant-corps central et pavillons latéraux, cet édifice en pierre de taille est l'un des seuls ayant réchappé aux destructions de la Grande Guerre. Il est aujourd’hui dédié à l’accueil privé des invités de la maison Veuve Clicquot.
3 –21- Maison de champagne Veuve Clicquot Ponsardin [12 r. du Temple]-
En 1822, la maison Veuve Clicquot Ponsardin s’installe sur cet ancien site de la commanderie des Templiers. L'ensemble est reconstruit dans les années 1920 en style Louis XIII. En fond de cour, le bâtiment principal est dédié aux services administratifs tandis qu'à ses côtés le « cellier Saint-Paul » permet le stockage et l’accès aux caves. À gauche, la conciergerie est accolée aux anciens ateliers. Les activités industrielles ayant été déplacées sur la colline Saint-Nicaise, ces locaux servent désormais de bureaux.
11 TER – 19-Hôtel Olry-Roederer [23, boulevard Lundy / 520 sgn] -
Fils d'Édouard Werlé, maire de Reims et directeur de Veuve Clicquot Ponsardin, Alfred Werlé de Montebello a commandé cette imposante bâtisse à l’architecte Alphonse Gosset. Léon Olry-Roederer acquiert cet hôtel en 1909. Construit en 1876, il s'agit de l'un des plus anciens hôtels particuliers de ce boulevard. Le style Louis XVI s'impose dans la composition architecturale, mais aussi dans les escaliers et les cheminées. En 1927-28, les façades sont restaurées à l'identique et l'intérieur décoré par Émile Dufay-Lamy.
12 - 20 - Siège du champagne Louis Roederer [21 boulevard Lundy] -
Fondée en 1776, cette grande maison conserve son siège historique édifié en 1852-1854 sur ce prestigieux boulevard. L'architecte Édouard Thiérot conçoit un véritable « palais » composé de quatre bâtiments autour d'une cour. Partiellement reconstruit dans les années 1920 (VERIFIER), le bâtiment patronal néo-classique abrite les bureaux et la loge du gardien. Son porche est couronné d’un fronton portant le monogramme de Louis Roederer. Les deux ailes latérales abritent les celliers et une galerie à arcades ferme l’ensemble.
13 / 18- Hôtel Ruinart de Brimont (champagne Jacquart) [34 bd Lundy] –
Cette demeure a été édifiée en 1897 par l'architecte Grand Prix de Rome Paul Blondel. Avec de foisonnants décors Art nouveau, il s’inscrit pleinement dans un goût néo-Louis XV. Ce style se retrouve dans le riche portail en fer forgé dont le linteau portait autrefois le monogramme du vicomte Ruinart de Brimont, propriétaire de la maison éponyme fondée en 1729. En 2009, le champagne Jacquart y installe son siège social, s’implantant ainsi dans ce quartier historique des grandes maisons du champagne.
16 / 17- Maison de champagne Krug [1-3, 5 rue Coquebert] -
La maison Krug, fondée en 1843, conserve son site historique avec une cour ornée d’une horloge ; à droite, l’atelier d’habillage et les bureaux ; à gauche, le cellier donnant accès aux caves. En amont de la rue, l'ensemble se complète par d'anciennes maisons familiales, aujourd'hui dédiées à l’accueil d’invités privés. Édifiés en 1870 par Édouard Thiérot, en s’inspirant de l'architecture champenoise en brique et calcaire, dite « traditionnelle », les bâtiments ont été restaurés à l'identique dans les années 1920.
15 / 16 - Hôtel Huet (champagne Irroy - Taittinger) [44 bd Lundy] -
Cet hôtel particulier a été bâti en 1876 pour Louis Huet, commissionnaire en marchandises. Successivement propriété d’industriels rémois, il abrite le siège de la Maison de champagne Irroy lors de son rachat par le groupe Taittinger en 1955. Georges Charbonneaux, industriel et philanthrope, l'acquiert en 1905. Il fait aménager une salle de bal, une seconde aile et, à l’arrière, un vaste jardin agrémenté de nombreux éléments de décoration en ciment armé dans le style de l'architecte-paysagiste rémois Edouard Redont.
28 / 15 - Cimetière du nord [1 Bis Rue du Champ de Mars] -
Nécropole implantée hors de la ville à la suite des réformes hygiénistes du Siècle des Lumières, le cimetière du nord accueille de grandes familles rémoises, qu'elles soient catholiques, protestantes ou juives. À partir du milieu du XIXe siècle, de nombreux notables y font construire d’impressionnants monuments funéraires, marquant une certaine renommée parmi les « gens de lettres », militaires, magistrats, « hommes de sciences », industriels... Beaucoup de ces patronymes sont oubliés, mais les noms associés aux maisons de champagne restent célèbres : Heidsieck, Krug, Lanson, Pommery, Roederer… L'un des plus remarquables monuments se trouve à l'arrière de la chapelle Sainte-Croix, (classée au titre des Monuments historiques). Il s'agit du caveau où repose Barbe Nicole Ponsardin (1777-1866) dite « Veuve Clicquot », surmonté d'une chapelle présentant une architecture éclectique très richement ornementée.
30/ 14 - Maison de champagne Charles de Cazanove [8 pl. de la République] -
Ces bâtiments ont été construits en 1923 par la société Prat, Longuet, Fontaine pour la maison de champagne « Marie Stuart », sur un terrain anciennement occupé par une usine et mis en valeur après la reconstruction. À la pointe de la parcelle, place de la République, l’architecte Paul Bouchette réalise une imposante façade en brique et pierre organisée autour d'un chartil. Le style Art déco s’exprime avec sobriété sur le reste des bâtiments : ciment armé apparent, hauts murs en calcaire, base en meulière.
19 BIS / 13 - Maison de Ch. Louis Roederer » [74, rue de Savoye] –
Après la Première Guerre mondiale, ces édifices font exception par leur modernité, la plupart des maisons de champagne ayant choisi une reconstitution à l’identique. Pour son site de production et de stockage, la maison Roederer fait appel aux architectes Paul Bouchette et Louis Bouchez, très actifs dans le chantier de reconstruction de Reims. Ils privilégient ici l’« Art déco », en géométrisant et en simplifiant les formes héritées de l’architecture néoclassique (qui se trouvent réinterprétées en ciment armé).
26 /12- Ancien site Mumm, Heidsieck et Abelé [ 46 et 48 rue de la Justice] –
pour C. Abelé et Esupcom L'école Maestris et, depuis 2015, Esupcom' Reims occupent ces bâtiments portant le cartouche « G.H. Mumm & Cie », maison de champagne qui a réalisé ce passage couvert richement décoré au début du XXe siècle, après le rachat des locaux à Henri Abelé et Charles Heidsieck. Les bureaux (n°46) et le magasin industriel Heidsieck (n°42-44) ont été conservés et réhabilités pour l'enseignement. Mais les ateliers de fabrication Abelé (n°48) ont laissé place à l'ensemble de logements « Jules César II-III » construit par Reims Habitat.
25 / 11 - Anciens établissements MDC Arthur de Bary (27 rue du champ-de-mars) -
Alexandre et Arthur de Bary, enfants de Guillaume de Bary, l'un des fondateurs de « G. H. Mumm » construisent un site de production au 27, rue du champ-de-mars, ainsi qu'une demeure au n°31. Abritant aujourd'hui une entreprise de pneumatiques, ces locaux servaient à élaborer du champagne jusqu'en 1970. Exception dans l'architecture industrielle rémoise, la conciergerie avec sa lucarne descendante s'inscrit dans le style régionaliste, tout comme le magasin industriel en pans de bois situé dans son prolongement.
24 BIS / 10– Siège du champagne G.H. Mumm [29 rue du champ-de-mars] -
D'origine allemande, les frères Mumm installent un négoce de champagne en 1827 puis résident à Reims à partir de 1890. La première entreprise est divisée par Jules Mumm et son cousin Georges Hermann Mumm, qui créé sa propre maison en 1852 et ajoute « Cordon Rouge » en 1876. Implanté dans un élégant pavillon au milieu d'un parc arboré, les bureaux de G.H. Mumm font face au site industriel. S'y ajoute une maison voisine, édifiée en 1899 par le fils d'un fondateur, Alexandre de Bary, pour sa maîtresse, Elvire Boucher. 24 / 9– Maison de champagne G.H. Mumm [34 rue du champ-de-mars] -
La maison de champagne Mumm s’impose à Reims par l'importance de sa production et l'étendue de son domaine proche du centre-ville, de part et d’autre de la rue du Champ de Mars. Au sud sont regroupés les espaces de production, cellier, stockage, expédition construits par Alphonse Gosset entre 1899 et 1907. La conciergerie et le magasin font face à l'espace de réception permettant de découvrir 25 km de caves. En fond de parcelle, le cellier est surmonté par l'horloge qui rythmait autrefois les journées de travail.
22 / 8 - Chapelle Notre-Dame-de-la-Paix dite Foujita [33 rue du Champs-de-Mars] -
Né au Japon, Tsugouharu Foujita (1886-1968) arrive à Paris en 1913. Admirateur du cubisme et de l'art naïf, il s'installe à Montparnasse et devient l'une des grandes figures de l’École de Paris. Après une visite à la basilique Saint-Remi de Reims, il se convertit au catholicisme en 1959 et prend le nom de Léonard Foujita. Avec son parrain, René Lalou, directeur de la maison Mumm, il décide de bâtir et de décorer une chapelle. Œuvre d’art total, celle-ci est bénie en 1966 et considérée comme le testament artistique de Foujita. L’artiste fait appel à un architecte de la reconstruction de Reims, Maurice Clauzier, qui répond à la commande en employant le style roman. Les vitraux sont exécutés par le célèbre atelier rémois Simon-Marq, à partir de ses dessins. La simplicité des volumes, la petite dimension des baies lui permettent de réaliser de nombreuses fresques où il affirme sa culture à la fois française et japonaise.
27 / 7 - Champagne Castelnau [5 Rue Gosset]
Choisissant le nom d'un général de la 1ere Guerre mondiale, la marque de Castelnau est créée en 1916. Elle devient propriété de la Coopérative Régionale des Vins de Champagne (CRVC) qui s'implante en 1971 sur ce terrain industriel proche de la gare. Outre l'ancien pavillon situé dans la cour, tous les bâtiments sont construits après 1971, répondant au fur et à mesure à la croissance de la coopérative. La CRVC - devenue champagne Castelnau - a acquis en 2018 la Villa Tassigny, près de la colline Saint-Nicaise.
23 - 6 détruit Ancien site industriel Victor Clicquot [37, rue du Champs-de-Mars] -
Cet élégant pavillon, ancien logement patronal, avec ses baies outrepassées dans un goût orientalisant et ses ferronneries stylisées, est la seule trace subsistante à Reims du champagne Victor Clicquot (établi en 1894 et agrandi en 1929). Après le déménagement de cet établissement à Épernay, les locaux ont été cédés à la maison Mumm. Par la suite, atelier de production, cuverie, bureaux et entrepôts qui formaient cet ancien site industriel, seront détruits pour être remplacés par un groupe de logements en 1999.
17 / 5 - Ancien site de la maison Chauvet [45 rue Coquebert] -
À l'arrière de la parcelle occupée par la maison Mumm, subsistent les traces de l'ancien site du champagne Chauvet, producteur implanté à Rilly-la-Montagne dès le XVIe siècle. Construit à partir de 1890, l'atelier de production (avec ses pignons évoquant des sheds) est bâti sur deux niveaux de caves et se remarque grâce à une banderole où est gravé « champagne ». Le thème est repris sur les piliers du portail par des grappes de raisin. Enfin, un fragment de façade d’un logement est compris dans le mur d'enceinte.
18 / 4 - Champagne Palmer [65-73 rue Jacquart] -
Fondée à Avize en 1947, la Coopérative Palmer & Co s’installe à Reims en 1959. À l'exception de la loge en brique datant de la reconstruction, ce site est entièrement contemporain avec ses bureaux au premier plan et, en fond de parcelle, cuveries, espaces de production et stockage. Ici s'implante une partie des activités industrielles de l'entreprise qui, en 2017, a acquis un lieu de réception dans un bâtiment historique de la Montagne de Reims : le Domaine du Chalet (à Chigny-les-Roses).
19 / 3 - Maison de champagne Henriot [entrée 83 rue Coquebert] -
La maison Henriot occupe l'un des sites historiques de production et de stockage les plus étendus, près du centre-ville, sur un terrain se prolongeant au nord de la rue du Champ-de-Mars. Ces bâtiments remarquables ont été commandités par Heidsieck & Cie vers 1880 à l'architecte Alphonse Gosset. Restaurés en respectant le projet initial, les ateliers avec pignons sur cour et les bureaux côté rue sont rythmés par des chaînages en alternance de brique et de pierre caractéristiques de l'architecture industrielle rémoise.
20 / 2- Les celliers du champ de Mars [78 rue du Champs-de-Mars] –
Sur ces terrains autrefois occupés par Heidsieck & Cie, s’installent des entreprises liées au champagne dont « Les celliers du champ de Mars », caves coopératives. Cette rue est idéalement située près du boulevard Lundy, où se trouvent les sièges des grandes maisons, et de la gare, d'où partaient autrefois les marchandises. D'autre part, le quartier est suffisamment élevé pour que le sous-sol crayeux affleure, permettant de creuser le vaste réseau de caves nécessaire à la production et à l'entreposage du champagne.
21 / 1 détruit - Anciens établissements Veuve Paul Bur [61, 63 rue de Verdun] – 520
Sur cette parcelle s’élevait le domaine du champagne Paul Bur (bureaux, hangar) puis Montaudon, construit en périphérie de ville durant les années 1920. Malgré son intérêt historique et sa qualité architecturale, ce bâtiment a été détruit pour être remplacé par des logements en 2013. De nombreuses constructions associées à l'industrie du champagne ont ainsi souffert de deux crises successives : la première d'ordre financier dans les années 1980 et la seconde liée à la spéculation immobilière durant les années 2000.
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