mardi 4 février 2020

Reims circuits // n°3A // Champagne St-Nicaise (CH)


0* - Le Parc des buttes Saint-Nicaise
1 – Maison de champagne G.H. Martel & Co [17 rue des Créneaux]
2a* – Maison de champagne Taittinger [9 place Saint-Nicaise]
2b – Les « crayères » de Reims [9 place Saint-Nicaise]
5* – Maison Veuve Clicquot Ponsardin [3 place des Droits de l’Homme]
6 – Le Domaine Les Crayères [64 bd H. Vasnier]
7* – Parc de Champagne [10, av Gl Giraud]
8* – Villa Demoiselle, Maison de champagne Vranken [56 bd H. Vasnier]
9a* – Maison de champagne Pommery [5, av Gl Giraud]
9b – Caves de la Maison de champagne Pommery [5, av Gl Giraud]
10* – Maison de champagne « Piper et Charles Heidsieck » [rue des Crayères]
11* – Maison de champagne Ruinart [4 rue des Crayères]
12* – Eglise Saint-Nicaise [place du 11 Novembre]
13 – Maison de l’Enfance [place du 11 Novembre]
14* - Maison Commune du Chemin-Vert
15a* – Cité-jardin du Chemin-Vert [pl. du 11-novembre]
15b* – Maisons de la cité-jardin [allée des Glycines]
16 – « Centre alimentaire » [allée des Monts de champagne]
17 – Groupe scolaire Pommery [214, bd Pommery]
18 – Maison de champagne Henri Abelé [52 rue de Sillery]
19 – Champagne Castelnau – ancienne Villa Tassigny [25 bd Pasteur]
20 - Association Viticole Champenoise [2 rue Emile Cazier]


suppl. 0*-?- Le parc de la Butte Saint-Nicaise


La devise de Reims « Dieu en soit garde » traduirait un vœu de Louis le Débonnaire lors de son sacre en 816, alors qu’il prônait la destruction des fortifications afin d’en récupérer les pierres, au début des raids vikings ! Des quatre enceintes qui se succèdent (vers 50 av. JC, puis Ier, IVe, XIVe s.), seule subsiste cette butte percée d’une poterne et surmontée par la « tour du Puits ». Voulue par Philippe Auguste, la fortification achevée en 1358 incluait le bourg de Saint-Remi, son abbaye et celle de Saint-Nicaise. Elle était formée de deux talus séparés par un fossé. La levée de terre côté ville, plus haute, était surmontée d'une muraille ponctuée de portes, tours et courtines. Vers 1850, Jacques-Joseph Maquart en trace un portrait romantique avant qu'elle ne soit démantelée au profit du canal, de la gare et des grands boulevards. Après 1870, la défense de Reims est relayée par une ceinture de forts, à moins de 10 km… Logo M.H. + P.M.

7*-51 – Parc de Champagne [10, av Gl Giraud]

Ce parc paysager s’ouvre en 1910 à l’initiative de Melchior de Polignac (1880-1950), petit-fils de la célèbre « Veuve Pommery », à l’origine pour les employés de la Maison de champagne et leurs familles. L'architecte-paysagiste Édouard Redont aménage 22 hectares avec terrains de jeux et installations sportives, qu’il relie par des allées courbes. Les décors, l'entrée et le Pavillon du Concierge, le vestiaire et l’abri longeant la « piste de course » témoignent d'un parti régionaliste et pittoresque. Ce choix s'associe à la création, en 1913, du premier « Collège d'Athlètes » où s'applique la « méthode naturelle » de Georges Hébert. Celui-ci vise une harmonie du corps et de l’esprit grâce à l’athlétisme, la gymnastique, la natation et les sports de combat. Après la Grande Guerre, le parc est remis en état. Deux monuments la commémore : celui des Sportifs rémois (1922) et des Héros de l’Armée noire (1922-2013). Logo PM

6 -50– Le domaine Les Crayères [64 bd H. Vasnier]


Ce château est une commande de Louise Pommery, fille de Mme « Veuve Pommery ». L’architecte Théodore Dauphin l'édifie à partir de 1902, dans un classicisme inspiré de François Mansart. Avant sa construction, un premier « parc Pommery » a été aménagé ici en « jardin alpin » avec cascade, par Édouard André. Ce célèbre jardinier est l'inspirateur d'Édouard Redont qui élabore les parterres du château et réalisera le futur « parc de Champagne », au sud-est. « Les Crayères » abritent depuis 1983 un prestigieux restaurant.

 8* – 49-Villa Demoiselle, Maison de champagne Vranken [56 bd H. Vasnier]


Cette remarquable villa du trio de « l'Art dans Tout », Louis Sorel, Tony Selmersheim et Felix Aubert, a été commanditée par Henri Vasnier, président de la Maison Pommery, et construite entre 1904 et 1908. Ces précurseurs du mouvement Art Nouveau construisent une demeure au luxe sans excès décoratif, représentative de l'influence rationaliste de Viollet-le-Duc. Dégradée dans les années 1980, elle est acquise par Paul-François Vranken en 2002, qui entreprend de la restaurer en y ré-intégrant du mobilier Art nouveau. Cette villa exceptionnelle a été construite entre 1906-1908 selon les souhaits d’Henri Vasnier, directeur de la Maison Pommery. L’architecte Louis Sorel, l’ensemblier Tony Selmersheim, et le peintre Félix Aubert, précurseurs du mouvement Art Nouveau (“l’Art dans Tout”) conçoivent une demeure au luxe sans excès décoratif, mais d’une grande modernité. Dégradée dans les années 1980, elle est acquise par Paul-François Vranken en 2004, qui engage la restauration et impulse une collection unique de mobilier Art nouveau.

9b - 49 – Caves de la Maison de champagne Pommery [5, av Gl Giraud]


L'accès aux caves se fait par le « cellier Carnot » où se trouve le foudre Pommery, cuve de 75 000 l. décorée par Émile Gallet en 1903, et un escalier de 116 marches. Il descend 30 m. sous terre et permet de visiter 10 hectares de caves à 10° c. Les grandes salles en voûte pyramidale sont reliées par 18 km. de galeries. Les quatre plus vastes abritent des scènes en bas-reliefs de Gustave André Navlet sur le thème du vin et de Bacchus (1882-1884), régulièrement associées à des expositions d'œuvres contemporaines.

9a*-48 – Domaine de la Maison de champagne Pommery [5, av Gl Giraud]


Pour faire aboutir la création du premier champagne Brut, Jeanne Alexandrine Pommery (1819-1890), construit son domaine à partir de 1868. L’originalité et la monumentalité de cette architecture conçue par Alphonse Gosset et Charles Gozier attirent immédiatement de nombreux visiteurs : « Mme Vve Pommery, en l'honneur de sa nombreuse clientèle anglaise, a voulu que les bâtiments de son chai lui rappelassent le style dit Elizabethan ». Les bâtiments, achevés avant 1900 se déploient en éventail. A droite, l’entrée des visiteurs se fait par le Cellier Carnot inauguré en 1891 identifiable par des tourelles aux motifs hélicoïdaux. En face, la “Résidence” (administration) contraste par son classicisme. A gauche, le Cellier Jeanne-d'Arc, dédié à la production, est marqué par deux tours rondes évoquant un château fort. Au premier plan, se trouve la grande cuverie aux tourelles carrées avec des parties plus basses.


11* - 47 – Maison de champagne Ruinart [4 rue des Crayères]


Le rémois Nicolas Ruinart est connu pour avoir fondé en 1729 la première Maison de champagne. Son petit-fils, Claude Ruinart, est également le premier à acquérir des terrains sur la colline Saint-Nicaise, en 1768. Le site bénéficie de la présence de crayères, anciennes exploitations souterraines de craie, matériau utilisé en construction pour les moellons et la chaux (mortier). D'anciens puits d'extraction, les « essors », sont visibles. Offrant de vastes volumes (trois étages, 143 marches), ces « crayères » vont faciliter le stockage et la production du vin de champagne en grande quantité. Les bâtiments actuels apparaissent sur les plans de Reims dans les années 1870. Reconstruits à l'identique par Edouard Thiérot après la Première Guerre mondiale, le champagne est élaboré ici, à proximité des réserves. Une extension datant des années 1980 complète l'ensemble, pour l'habillage des bouteilles et le conditionnement. Logo MH +PM

 10* - 46 – Maison de champagne Charles Heidsieck [rue des Crayères]


Dès 1867, la Maison Charles Heidsieck (fondée en 1851) acquiert ce parc boisé et son vaste dédale de crayères établi à 30 mètres de profondeur. L’une d’entre elles,  en forme de bouteille de champagne, est devenue le modèle des flacons de la Maison. Longeant la rue des Crayères, le pavillon Charles Heidsieck (100m2) évoque par sa structure en béton apparent avec remplissage en briques, le classicisme moderne d'Auguste Perret des années 1920. Redécoré en 2017, il accueille un salon de réception privé. patrimoine caché derrière ces murs est unique, par son parc boisé classé, ainsi qu’un dédale de crayères à 30 mètres sous terre. Parmi elles, une crayère est particulièrement célèbre, car sa forme de bouteille de champagne a inspiré celle des flacons de la maison. Le Pavillon Charles Heidsieck a été édifié dans le goût des années 30, et marque par sa structure en béton apparent avec remplissage en briques, évoquant le classicisme moderne d'Auguste Perret.


5*-45 – Maison Veuve Clicquot Ponsardin [3 place des Droits de l’Homme]


Implantée en centre-ville depuis 1772, la Maison Veuve Clicquot Ponsardin s'installe sur la colline Saint-Nicaise en 1907, lorsque son directeur, Alfred Werlé, acquiert les « caves Champion » installées dans d’anciennes crayères. Après 1918, les bâtiments sont reconstruits par les architectes Edmond Herbé et Maurice Deffaux. Leur sobriété, avec soubassement en pierre surmonté de murs enduits, souligne une destination utilitaire. L'entrée se fait par la conciergerie, suivie du « cellier Collet » (qui dispose d'une ossature en ciment armé associée à une remarquable charpente cintrée). Au fond, les locaux contemporains servent à l'emballage et à la livraison. L'accès aux caves se fait depuis la parcelle voisine, acquise en 1994. Un large escalier donne accès à 24 km de galeries (30 à 40 m. de profondeur). Deux bas-reliefs de Gustave André Navlet, datant de 1907-1914, rendent hommage à cette ancienne Maison rémoise.


2a* – 44 -Maison de champagne Taittinger [non définitif]


Pierre Taittinger, industriel et homme politique, fonde à Reims sa célèbre Maison en 1932. Quelques années plus tard, elle s'installe sur ce site utilisé pour l’élaboration du champagne depuis le XIXe s. (par Forest et Fourneaux, puis Champion). L'atelier actuel est reconstruit après la Première Guerre mondiale et l’extension ajoutée vers 1950 (Jean-Marc de Tassigny, arch.). Le domaine recoupe l’emplacement de l’ancienne abbaye bénédictine Saint-Nicaise, du XIIIe siècle. Entièrement détruite après la Révolution, seule la conciergerie à l'entrée témoigne de l'existence des bâtiments conventuels du XVIIe siècle. Souvent présentées comme les plus anciennes de Reims, les caves Taittinger témoignent de la richesse historique du sous-sol de la ville. La crypte et diverses parties souterraines de l'abbaye sont encore visibles, ainsi que l’entrée d’un long souterrain (désormais muré) rejoignant l’abbatiale Saint-Remi.

Anciennement Maison Forest & Fourneaux, fondée en 1734, la marque Taittinger prend son essor à partir de 1945 sous l’impulsion de François Taittinger. Le site actuel est reconstruit après la Première Guerre Mondiale et l’extension ajoutée vers 1950 (Jean-Marc de Tassigny, arch.). Le domaine recoupe l’emplacement de l’ancienne abbaye bénédictine Saint-Nicaise, du XIIIè siècle. Entièrement détruite après la Révolution, seule la conciergerie à l’entrée témoigne de l’existence des bâtiments conventuels du XVIIè siècle. Souvent présentées comme les plus anciennes de Reims, les caves Taittinger témoignent de la richesse historique du sous-sol de la ville. La crypte et diverses parties souterraines de l’abbaye sont encore visibles, ainsi que l’entrée d’un long souterrain (désormais muré) rejoignant l’abbatiale Saint-Remi.

2b -44-Les caves Taittinger [9 place Saint-Nicaise]


Avec ses souterrains médiévaux reliant les « crayères », et ses galeries creusées pour le champagne, ces caves reflètent la diversité des cavités sous Reims, allant des petites caves à vin (caveaux) aux vastes carrières. Utilisée par les gallo-romains en construction, la craie est extraite pour les moellons jusqu'au XIXe siècle. Elle sert aussi à fabriquer de la chaux. Dans les crayères, on distingue des salles hautes et pyramidales, des galeries de section ogivales et des « essors » pour aérer, éclairer; extraire.

1 – 43-Maison de champagne G.H. Martel & Co


La Maison G.H. Martel & Co (fondée en 1869) s'installe à cet emplacement en 1979, à la suite du champagne Ernest Rapeneau présent depuis 1955. Fait exceptionnel, ces bâtiments datent du XVIIIe s., époque où ils abritent un brasseur de bière dont la production est facilitée par la présence d’une vaste cave médiévale. Remaniés au XXe s., ils accueillent aujourd'hui un lieu de dégustation. La visite de la cave permet de découvrir un petit musée privé présentant des outils et divers objets liés à l’élaboration du vin de Champagne.


10 - 42-Ancien site Piper-Heidsieck [51 boulevard Henry-Vasnier] –


Situé à la périphérie de la colline Saint-Nicaise, ce parc abritait les bâtiments de la maison Piper-Heidsieck construits en 1885 par l'architecte rémois Alphonse Gosset. Le déplacement des activités a permis l’implantation d’un ensemble résidentiel en 2007. Les activités se déployaient sur l’ensemble de cette grande parcelle, avec ateliers de fabrication au nord (détruits), conciergerie et bureaux à l’architecture soignée bordant l’avenue au sud (conservés). Les caves, préservées, cohabitent aujourd’hui avec un parking.

14* - 41 Maison Commune du Chemin-Vert


Dans l'ouvrage fondateur des cités-jardins, To-morrow: a Peaceful Path to Real Reform (1898), Ebenezer Howard préconise le regroupement des services collectifs. Suivant ce modèle, la Maison Commune comprenait dans l'aile gauche une bibliothèque et un pavillon médical, et dans l'aile droite un « cercle-restaurant » suivi de bureaux administratifs. Au centre, un vestibule donne accès à une grande « salle des fêtes » située à l'arrière (env. 500 places). Le bâtiment hébergeait également une école ménagère pour apprendre à gérer et entretenir le foyer, et des bains-douches en sous-sol car la plupart des maisons ne disposaient pas de salles d'eau, bien qu'étant équipées d’éviers, bacs à lessive et WC. Le lieu est aujourd'hui géré par la Ville de Reims et « dédié aux pratiques artistiques amateurs encadrées par des artistes professionnels. » Il accueille toujours une bibliothèque et différentes associations. Logo PM

13 – 40 Maison de l’Enfance [place du 11 Novembre]


Achevée en 1923, la Maison de l’Enfance se présente comme « un véritable laboratoire de puériculture ». Les principes d'un « héliothermisme » se matérialisent au sud par de grandes baies et des préaux. On y trouve : crèche, garderie, dortoirs, jardin d’enfants. Suivant la doctrine hygiéniste, des services sont proposés afin de diminuer les maladies et la mortalité infantiles : consultations prénatales, soins, pesées des nourrissons (future PMI), aide à l'allaitement artificiel (« Goutte de lait »). Logo PM

15a* –  39 Cité-jardin du Chemin-Vert [pl. du 11-novembre]


Pour reconstruire Reims, l'urbaniste américain George Burdett Ford veut ceinturer la ville de parcs et de cités-jardins : celle du Chemin-Vert est la première à sortir de terre, entre 1919 et 1922. Lié à l’industrie du champagne, le projet est dirigé par le Foyer Rémois, société d’Habitations à Bon Marché fondée en 1912 par Georges Charbonneaux (famille de la Verrerie de Reims), pour améliorer l’habitat ouvrier. Confié à Jacques Marcel Auburtin (1872-1926), l’un des fondateurs de la Société Française d’urbanisme, ce projet marque la rencontre de l'utopie des Garden Cities avec la volonté de voir renaître un village idéal, dans un style architectural situé entre Arts & Crafts anglais et Régionalisme français. L'ensemble s’organise sur 30 hectares, avec rues bordées de gazon et d’arbres, places pour des activités ludiques ou sportives, et équipements collectifs : église, école, maison commune, centres alimentaires… Logo PM

15b* – 38 Maisons de la cité-jardin [allée des Glycines]


L'architecte Jacques Marcel Auburtin édifie environ 600 habitations devant accueillir six personnes en moyenne, réparties dans 14 modèles de « maisons » groupant un à quatre logements (jumelés, symétriques, alignés). Ces constructions sont « saines » et « solides », sur dalle béton, avec des murs en parpaings enduits et des jeux de toitures dont l'effet pittoresque s’harmonise avec la verdure. L'habitat moyen comprend 4 pièces de 15 m2 (salle commune et chambre des parents en bas, deux chambres - filles et garçons - à l'étage), cuisine 5 m2, buanderie. S'y ajoutent évier céramique, bac à laver en ciment, WC, cave, grenier, « petit hangar » (clapier et poulailler), jardin-potager (de 300 m2). Le confort et l'autonomie alimentaire visent à faire renaître la solidarité afin d'éviter les drames constatés, surtout dans les grandes villes anglaises et américaines, durant la « Grande Dépression » (à la fin du XIXe s.). Logo  PM

12* - 37 – Eglise Saint-Nicaise [place du 11 Novembre]


Originale par son plan en croix grecque, son style à la fois roman et pittoresque, l’église Saint-Nicaise est construite en 1923-1924 par Jacques Marcel Auburtin, à l’initiative de l'industriel Georges Charbonneaux. La décoration s’inscrit dans la réflexion ouvrant le renouveau de l’Art sacré. Elle est confiée à Gustave Jaulmes, adepte du premier classicisme Art déco (Christ dans l’abside en cul-de-four), et à Maurice Denis, chef de file des « Ateliers d'Art sacré » (chapelles latérales, baptistère). D'autres artistes célèbres interviennent : René Lalique (verrières), Jean Berque (chemin de Croix), Roger de Villiers (Nativité, Jeanne d'Arc), Emma Thiollier (Sainte Thérèse, tympan du portail), Edouard Sediey (fonts baptismaux), ateliers Simon (vitraux). Le mobilier en bois dessiné par Auburtin, dans le style moderne et rustique du début des années 1920, accentue par sa matérialité la cohérence artistique de l’ensemble. Logo MH + PM

 16 –  36 « Centre alimentaire » [allée des Monts de champagne]


Afin de faciliter la vie des habitants, le Foyer Rémois prévoit des « centres alimentaires » en hémicycle. Reprenant l'architecture des maisons, chaque local comprend en rez-de-chaussée une boutique, un magasin, une buanderie, une salle et des WC, complétés par des chambres à l'étage. Face à l’hémicycle du « Petit Centre alimentaire », la boulangerie « industrielle » regroupait autour de la boutique et du fournil les stocks (magasin à farine, charbon, bûcher) et la main d’œuvre (avec des chambres pour ouvriers). Logo  PM 17 – Groupe scolaire Pommery (214, bd Pommery) 520 sgn

N'ayant plus de terrain disponible dans la cité-jardin, le Foyer Rémois complète sa programmation urbaine en finançant, pour la Ville de Reims, le groupe scolaire situé le long du boulevard. Réalisée par Max Sainsaulieu, architecte de la bibliothèque Carnegie, l'école affirme un régionalisme résolument moderne. Elle ouvre en 1924 et accueille 13 classes (600 enfants). Un second bâtiment au nord, identique au premier, est réalisé en 1929 afin de doubler les effectifs, en réponse à l’accroissement de la population. Logo  PM

18 – 34 Maison de champagne Henri Abelé [52 rue de Sillery]


En 1942, la Compagnie française des grands vins achète la marque Henri Abelé et installe la Maison à cet emplacement. Fondée en 1757, la Maison Henri Abelé est installée à cette adresse en 1942. Sobres et fonctionnels, les bâtiments ont été construits en 1870-1872 par Alphonse Gosset. Restauré après la Première Guerre mondiale, l’ensemble s’organise en « U » autour d'une cour centrale fermée par une imposante grille d'entrée. Côté rue, des pavillons jumelés accueillent bureaux et conciergerie. Ils se prolongent dans la cour par des constructions de plain-pied qui abritent celliers et cuverie, le tout reposant sur 2km de caves.  Logo  PM

19  - 33 – Champagne Castelnau – ancienne Villa Tassigny [25 bd Pasteur]


Attestée dès 1878, cette demeure est construite sur le « tout neuf boulevard Gerbert » par l'industriel Jean-Marie Philippot-Mélin avant d'être acquise en 1910 par Léon d’Anglemont de Tassigny, négociant en champagne. Partiellement préservée après 1914-1918, il la transforme et ajoute deux extensions. Cédée à l'État en 1953, elle accueille l'Armée de l'Air (en lien avec la « B.A. 112 »). En 2018, le Champagne Castelnau en fait l’acquisition et la restaure afin d’y présenter des événements prestigieux.

20 - 32 UMC / Association Viticole Champenoise [2 rue Emile Cazier]


Caractéristique de l'architecture rémoise d'avant-guerre, ce bâtiment accueille dès 1898 le siège social de l’Association Viticole Champenoise créée par 23 maisons de Champagne. C'est ici que débute la lutte contre le phylloxera, associant des vignerons et des hommes de science comme Georges Chappaz. Ce centre de recherches, viticoles et œnologiques, contribue à l’amélioration du vignoble champenois et deviendra, en 1957, le Pôle Technique et Environnement du Comité Interprofessionnel du Vin de Champagne (CIVC).

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