Les variations démographiques de Reims dans les deux derniers siècles montrent nettement trois phases d'expansion, correspondant à des agrandissements de la ville : l'industrialisation des années 1870, le relogement des années 1920, et l'exode rural atteignant son maximum dans les années 1960.
Des périodes de crise encadrent ces moments d'expansions (décennies 1880, 1910, 1940, 1970). À l'exception de la Première Guerre mondiale, elles sont marquées par des plateaux, sans véritable régression, démontrant la grande résistance économique et démographique de la ville.
Au moment de la Première Guerre mondiale, la ville vient de franchir les 110.000 habitants (en 1911), avant d'être évacuée à cause du conflit. Les habitants reviennent progressivement dans les maisons épargnées et les baraques provisoires. La population reste sous 80.000 en 1921, puis revient au-dessus de 110.000 en 1931. Toutefois, la crise des années 1930 provoque de nouveau une stagnation, et il faut attendre les années 1950 pour enfin dépasser les chiffres des années 1910 !
Concernant la crise démographique qui touche durement les villes moyennes, dite de "métropolisation", Reims marque une bonne résistance, surtout si l'on considère sa position à la fois dans la "diagonale du vide" (1930 à 1970) et dans les environs des villes décroissantes (Shrinking Cities) du nord de la France (1980 à 2020). Plusieurs facteurs interviennent : la gare TGV sur la LGV Paris vers l'est de l'Europe, la proximité de l'Est de la France (regroupement en région Grand-Est, 2016), la bonne image du vin de champagne et de la ville (tourisme), la dynamique du secteur tertiaire dans le service aux entreprises en lien avec Paris et l'est.
Données des recensements ci-après...
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