mardi 4 février 2020

Reims circuits // n°2 // Sacres médiéval (SA')


SA-10 - Porte du chapitre
SA-11 - Le Trésor – maison du trésorier
SA-12  - Cathédrale Notre-Dame de Reims
SA-12' - Façade nord de la cathédrale
SA-13  - Statue équestre de Jeanne d'Arc
SA-14  - Palais du Tau – Musée
SA-15 - Musée des Beaux-Arts
SA-16 - Architectures romantiques et modernistes
SA-17 - Petit Lycée
SA-18 - Porte Bazée
SA-19 - Séminaire et Maison diocésaine
SA-20 - Sœurs du Saint-Enfant Jésus de Reims
SA-21 - Carmel
SA-22 - Sciences Po - église Saint-Maurice
SA-23 - Parc Saint-Remi – Saint Nicaise
SA-24 - Musée / Abbaye Saint-Remi
SA-25 - Basilique Saint-Remi
SA-26 - Vestiges de l'église Saint-Julien
SA-27 - Parc de la Butte Saint-Nicaise

SA-10 - Porte du chapitre


Au Moyen Âge, la cathédrale est desservie par un chapitre de 72 chanoines regroupés dans un vaste quartier clos, le cloître, qui s’organise comme une ville dans la ville, avec école, bibliothèque, cellier, boulangerie, réfectoire, commerces, auditoire de justice et prison. Les chanoines gèrent aussi l'Hôtel Dieu (situé à la place de l’actuel Palais de Justice). Le Chapitre disparaît après la Révolution. Aujourd'hui, seuls sont visibles le Trésor et la porte du Chapitre datant du XVIe siècle. Cette dernière a été déplacée pierre par pierre lors de la reconstruction de Reims afin d'entrer dans l'alignement de la rue Carnot. Logo : Porte classée M.H.

SA-11 - Le Trésor – maison du trésorier


Vestige du Chapitre cathédral, cette construction du XIIe siècle était réservée au Trésorier, haut dignitaire chargé de pourvoir aux dépenses du culte et de veiller sur la cathédrale et son trésor (reliques, objets liturgiques ou vêtements sacerdotaux). Réduit à l'état de ruines, ses vestiges agrémentent un jardin aménagé en 1925. Rénové en 2017, le Trésor accueille un point d'information des activités culturelles à Reims et un espace dédié au projet du futur musée de Beaux-Arts durant son réaménagement.

SA-12 [ex 13*] - Cathédrale Notre-Dame de Reims


Lieu de mémoire du sacre des rois de France, venus sur les pas du roi fondateur Clovis- dont le baptême est représenté au sommet de la façade - la cathédrale de Reims est l’une des plus belles expressions de l’art gothique à son apogée. L’équilibre et l’harmonie de la façade occidentale mettent en valeur une statuaire exceptionnelle, réalisée entre les années 1210 et 1250, célébrant le Christ, la Vierge Marie et la royauté sacrée. En 1914, l’incendie du monument bouleverse l’opinion internationale. La disparition de la charpente, les pierres rubéfiées et les sculptures brisées - dont un visage arborant le célèbre « Sourire de Reims » - représentent un drame pour l'humanité tout entière. Grâce à de nombreuses aides financières, notamment de John D. Rockefeller Jr., elle est restaurée par l'architecte Henri Deneux qui la dote d’une charpente en béton armé. En 1962 Charles de Gaulle et Konrad Adenauer y engagent la réconciliation franco-allemande : elle est aujourd'hui un symbole de paix.
Logo : classement M.H. Logo : Patrimoine mondial avec mention suivante « cathédrale Notre-Dame, ancienne abbaye Saint-Remi et palais du Tau, Reims » Logo : Via Francigena ?

SA-12b [ex 12] - Façade nord de la cathédrale


Le portail central est dédié aux saints de l’Eglise de Reims, saint Nicaise, décapité par les Vandales en 407, qui fonda la première cathédrale à l’emplacement actuel, et saint Remi qui y baptisa le roi des Francs Clovis. Le portail de gauche est consacré au Jugement dernier ; celui de droite, plus petit, donnait accès à une aile du cloître. La statue de la Vierge à l’Enfant a gardé des vestiges de polychromie. Logo : classement M.H. Logo : Patrimoine mondial avec mention suivante « cathédrale Notre-Dame, ancienne abbaye Saint-Remi et palais du Tau, Reims »

SA-13 [ex 14] - Statue équestre de Jeanne d'Arc


Commanditée par l’Académie Nationale de Reims et présentée au Salon en 1895 par Paul Dubois, cette statue équestre commémore l’arrivée de Jeanne d'Arc à Reims pour le sacre de Charles VII, le 17 juillet 1429. Celui-ci confère au roi sa légitimité, prélude à la fin à la Guerre de 100 ans. Implantée face au portail occidental de la cathédrale, la statue réchappe aux bombardements de la Première Guerre mondiale. Célèbre au moment où Jeanne d'Arc est canonisée (1920), ce modèle est reproduit à Paris, Strasbourg, Washington D.C.

SA-14 [ex 16*] - Palais du Tau – Musée


Implanté sur un site gallo-romain, peut-être le palais du gouverneur, le bâtiment devient la résidence de l’évêque au moment où la première cathédrale est bâtie, vers 400, à l’emplacement actuel. D’importants travaux sont attestés à l’époque carolingienne, lui donnant un plan en forme de T, d’où il tire son nom. C’est là que le roi est logé lorsqu’il vient se faire sacrer ; il préside dans la grande salle le festin qui clôt la cérémonie. Le palais est doté d'une chapelle gothique au XIIIe siècle, d'éléments flamboyants au XVIe siècle, d'une façade classique à la fin du XVIIe siècle. Incendié en 1914, il a été en partie reconstruit pour devenir un musée, ouvert en 1972. Appartenant à l’Etat et géré par le Centre des monuments nationaux, il présente des collections sur l'histoire de la cathédrale (trésor, tapisseries, sculptures déposées) et des sacres. Logo : classement M.H. Logo : Patrimoine mondial avec mention suivante « cathédrale Notre-Dame, ancienne abbaye Saint-Remi et palais du Tau, Reims » Logo : centre des Monuments nationaux ?

Ajout 2020/05/01 : d'après le nouveau site du Palais = "L'architecture du palais. Le palais existe déjà au temps de la ville antique. Il est plusieurs fois modifié avant sa transformation en palais classique entre 1671 et 1710 sous la direction de Jules Hardouin-Mansart, premier architecte du roi Louis XIV, et de Robert de Cotte, son élève et principal collaborateur."

SA-15* - Musée des Beaux-Arts

Le musée des Beaux-Arts de Reims prend son origine à la Révolution. En effet, des saisies d’œuvres permettent à la municipalité de constituer une première collection vers 1792 et de l’installer dans l'Hôtel de Ville. Le nombre d’œuvres s'accroissant, un nouveau bâtiment est acquis en 1908 afin d’accueillir le musée, inauguré cinq ans plus tard par le président Poincaré. Celui-ci est implanté sur le site de l’abbaye Saint-Denis, mentionnée dès le IXe siècle, occupée par des chanoines réguliers à partir du XIe. Vendu en 1791, l'édifice est transformé en grand séminaire en 1822, le corps central étendu par des ailes nord et sud à partir du milieu du XIXe siècle. Les travaux de rénovation menés à partir de 2019 vont permettre de redécouvrir de nombreuses œuvres : un voyage de cinq siècles à travers l’art français et européen, de la Renaissance à l’Art déco en passant par la peinture du Grand Siècle, l’Impressionnisme et l’œuvre inclassable de l’artiste franco-japonais Léonard Foujita. Logo : classement M.H.

SA-16 [ex 17] - Architectures romantiques et modernistes


Avant-guerre, la présence de la cathédrale impose des citations historiques et romantiques – comme le montre la Maison des Tourelles, construite en 1898 par l'architecte Léon Margotin en récupérant des fragments d’un édifice Renaissance en cours de destruction. A côté, la maison construite par son fils Marc Margotin en 1927, s’inspire dans son aspect extérieur, des maisons modernes de Mallet-Stevens et Le Corbusier, intégrant volumes cubiques, fenêtres en bandeau, toits-terrasses. Label « architecture contemporaine remarquable »

SA-17 [ex 18] -Petit Lycée


Si une rumeur fait remonter l'origine du collège des Bons-Enfants au temps du « Sacré Charlemagne », les sources écrites la situent au XIIIe siècle. À cette époque, le Chapitre héberge ici quelques enfants démunis et leur fait suivre des cours dispensés dans les écoles capitulaires. Au XVIe siècle, le site devient un lieu d'enseignement doté de logements et accueille également une partie de l'Université de Reims (fondée en 1548). Remplacés à la fin du XIXe siècle, les bâtiments abritent aujourd'hui un collège nommé « Collège Université ».

SA-18 [ex 19] - Porte Bazée


Pendant de la Porte de Mars, probablement d'époque et de dimension identiques, un arc monumental romain marque cet emplacement. Nommé Porte Bazée, l'édifice délimite l’extrémité sud du cardo maximus, ouvrant sur la « voie Césarée » en direction de Rome. Intégré aux remparts durant le Bas-Empire, l'arc est utilisé comme porte de la ville jusqu’au XIVe siècle. Démoli en 1752, des vestiges d'une pile et d’une colonne très érodée sont visibles dans l'enceinte du collège. Côté rue, les décors de style néo-antiques datent du XVIIIe siècle. Logo : classement M.H.

SA-19 [ex 20] - Séminaire et Maison diocésaine


En 1564, Reims accueille rue du Barbâtre le premier séminaire de France, lieu de formation des prêtres depuis le Concile de Trente. Régulièrement transformés, les locaux sont reconstruits par l'architecte Émile Dufay-Lamy à partir de 1924 : autour d'un vaste cloître, s'organisent des chambres, des salles de cours et une chapelle avec vitraux de Jacques Simon. En 1994, le séminaire est divisé afin d'accueillir la « Maison Saint-Sixte » regroupant des services diocésains, des associations ainsi que les studios d'une radio.

SA-20 [ex 21] - Sœurs du Saint-Enfant Jésus de Reims


En 1670, Nicolas Roland reprend un orphelinat créé en 1661 par Marie Varlet-Brisset, une veuve fortunée. Avec l'aide des sœurs de l'Enfant-Jésus, ce proche de Jean-Baptiste de La Salle ouvrira plusieurs établissements d'enseignement dans la ville. Au milieu du XIXe siècle, de nouveaux bâtiments sont construits incluant une remarquable chapelle néogothique ; après un incendie en 1917, ils sont reconstitués par Émile Dufay-Lamy, architecte de nombreux édifices catholiques à Reims.

SA-21 [ex 22] - Carmel


Le Carmel de la rue du Barbâtre ouvre en 1633 à l'initiative d’Élisabeth de Bouvant, veuve de 26 ans désirant devenir religieuse ; mais le manque d'espace dans la ville la contraint à installer sa communauté sur une plus vaste parcelle, vers l'actuelle rue du Jard. Comme la plupart des congrégations, les Carmélites sont expulsées au moment de la Révolution et ne reviennent qu'à la Restauration (1815). En 1857, elles se réinstallent définitivement rue du Barbâtre en renonçant au terrain du Jard.

SA-22 [ex 23*] - Sciences Po - église Saint-Maurice


Les jésuites acquièrent l'ancien prieuré Saint-Maurice (dont il reste une grande salle voûtée) en 1616 et le transforment durant le XVIIe siècle. Une partie du bâtiment accueille un réfectoire lambrissé où sont accrochées des œuvres de Jean Hélart - peintre proche de Le Brun - illustrant les vies d'Ignace de Loyola et de François Xavier ; en face, un escalier monumental permet d’accéder à une bibliothèque datant de 1670-1680, dotée d’exceptionnelles boiseries sculptées. Après des tensions avec l'Université et les archevêques, les jésuites sont expulsés par décision royale en 1762 et leur collège transformé en hôpital. Toutefois, la façade de l'église Saint-Maurice, reconstruite au XIXe siècle, présente un « style jésuite » depuis la disparition de son clocher et sa restauration en 1962-63 avec un fronton triangulaire. Depuis 2010, l’ancien collège des jésuites a retrouvé sa vocation d'enseignement en devenant le campus de Reims du collège universitaire de Sciences Po. À l’extrémité de l'aile ouest se trouve le FRAC Champagne-Ardenne. Logo : classement M.H. pour l’ancien collège des Jésuites

Autre version :
Les jésuites, par l’intermédiaire de François Brulart, acquièrent en 1608 l’ancien prieuré Saint-Maurice ; ils étendent leur propriété et construisent des bâtiments durant le XVIIe siècle. L’aile sud accueille un réfectoire lambrissé où sont accrochées des œuvres de Jean Hélart - peintre proche de Le Brun - illustrant les vies d'Ignace de Loyola et de saint François Xavier ; en face, un escalier monumental permet d’accéder à la bibliothèque datant de 1670-1680, dotée d’exceptionnelles boiseries sculptées. Suite à des tensions entre l'Université et les archevêques, les jésuites sont expulsés en 1762 et leur collège transformé en hôpital jusqu’en 1966, date à laquelle la Ville de Reims rachète les bâtiments. Depuis 2010, l’ancien collège des jésuites a retrouvé sa vocation d'enseignement en devenant le Collège universitaire de Sciences Po. À l’extrémité ouest se trouve le FRAC Champagne-Ardenne.

SA-23 [ex 24] - Parc Saint-Remi – Saint Nicaise


Située hors de la cité antique, à l'emplacement d'une ancienne nécropole, l'église Saint-Remi et son monastère sont d’abord protégés par des fortifications indépendantes construites au Xe siècle, dont il reste des vestiges à l’est de l’abbaye. Ce système défensif n'est plus nécessaire après l'agrandissement des enceintes de la ville au XIVe siècle, qui englobent le bourg Saint-Remi jusqu'à la butte Saint-Nicaise. Ces nouvelles fortifications incluaient, deux cents mètres à l'est, l'église Saint-Nicaise d'une dimension comparable à celle de Saint-Remi, qui abritait aussi des moines bénédictins, un chef d’œuvre gothique, entièrement détruit après la Révolution. Un groupe sc...

Autre version :
Implantés hors de la cité antique, l’abbaye Saint-Remi et son monastère étaient protégés par des fortifications construites au Xe siècle. Il en reste quelques vestiges à l’est de l’ancienne abbaye. Ce système défensif n'est plus nécessaire après l'agrandissement des enceintes de la ville au XIVe siècle, qui englobent le bourg Saint-Remi jusqu'à la butte Saint-Nicaise. Deux cents mètres à l'est, ces nouvelles fortifications incluaient l'église Saint-Nicaise, chef-d’œuvre gothique détruit après la Révolution.

SA-24 [ex 27] - Musée - Abbaye Saint-Remi 


L'importance du culte de saint Remi permet aux Bénédictins d'installer ici, vers la fin du VIIIe siècle, l'une des plus riches abbayes de France. Celle-ci est, en partie, rebâtie aux XI-XIIe siècles, période dont témoignent les chapiteaux parfaitement conservés de la salle capitulaire. Reconstruits lors de la réforme mauriste aux XVII et XVIIIe siècles, autour d'un cloître de Jean Bonhomme, les bâtiments accueillent aujourd'hui un musée reflétant la richesse historique de la ville : collections archéologiques de Reims antique, sculptures et tapisseries médiévales... Logo : classement M.H. Logo : Patrimoine mondial avec mention suivante « cathédrale Notre-Dame, ancienne abbaye Saint-Remi et palais du Tau, Reims »

SA-25 [ex 26*] - Basilique Saint-Remi


L'abbatiale Saint-Remi occupe une place déterminante dans l'histoire de Reims puisqu'elle accueille les reliques de saint Remi, depuis sa mort vers 533. Elle était dépositaire de la Sainte Ampoule ; selon une légende mise en exergue par l’archevêque Hincmar au IXe siècle, une colombe aurait apporté une fiole de baume odorant lors du baptême de Clovis. Apportée en procession à la cathédrale lors des sacres, cette huile miraculeuse conférait au roi une grâce particulière et des dons de thaumaturge, tout en le rattachant aux racines chrétiennes des Francs. L'église actuelle résulte de deux grandes campagnes de travaux. La construction entamée au début du XIe s. est très ambitieuse : il en reste l’essentiel de la nef et une partie du transept. Au XIIe s., l'abbé Pierre de Celle modifie l'édifice, sous l'influence de l'architecture gothique de Saint-Denis, en l’ouvrant à la lumière par une nouvelle façade et un chœur à déambulatoire. À l'intérieur se trouve le tombeau de saint Remi datant de la Renaissance, détruit à la Révolution et reconstitué avec les statues d'origine en 1847. Logo : classement M.H. Logo : Patrimoine mondial avec mention suivante « cathédrale Notre-Dame, ancienne abbaye Saint-Remi et palais du Tau, Reims »

SA-26 [ex 25] - Vestiges de l'église Saint-Julien


Grégoire de Tours présente cette église comme l'une des plus importantes de Reims au Ve siècle. Proche de l'abbaye Saint-Remi, elle est réédifiée au XIe siècle, mais intégrée dans des maisons après la Révolution. En 1991, des fouilles ont permis d'en retrouver le plan. Un groupe sculpté par Daphné du Barry a été érigé là en 1996, lors du « 15ème centenaire » du baptême de Clovis par saint Remi (traditionnellement daté de 496). Toutefois il faut rappeler que c’est dans la cathédrale qu’il faut situer cet événement et non pas dans cette basilique alors hors-les-murs.


SA-27 - Parc de la Butte St-Nicaise

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