Liste des sites
1 Médiathèque Falala [2 Rue des Fuseliers] <930 sgn
3 Immeuble de logements [40-42 r. de Chanzy] <520 sgn
5 « Pierre d’Heures », Christian Renonciat [Place des Loges-Coquault] <520 sgn
6 Conservatoire à rayonnement régional [20, rue Gambetta] <930 sgn
8 Fonds régional d'art contemporain [1 Place Museux] <520 sgn
9 Immeuble dit « Goldorak » [36 rue des Moulins] <520 sgn
10 Rectorat de l’académie de Reims [1 Rue Navier] <520 sgn
11 Esplanade Fléchambault [côté rue Simon] <520 sgn
12 Agence d’urbanisme [Place des droits de l'homme] <520 sgn
13 Cour d’Appel [201, rue des Capucins] <520 sgn
14 Résidence du « Vieux port » [rue de Venise] <520 sgn
16 Ensemble le « Ruban bleu » (Bd Paul Doumer) <520 sgn
17 XXX A FAIRE XXX Immeuble de logement [30-32, rue Libergier] <520 sgn
19 « Dans l’intervalle », Christian Lapie [place Stalingrad] <520 sgn
20 La Comédie - ancienne Maison de la Culture [Chaussée Bocquaine] <930 sgn
21 Palais des congrès [Bd Général Leclerc] <520 sgn
22 Immeuble de logements [125 rue de Vesle] <520 sgn
24 ART DECO Immeuble moderne de logements [10-12 r. Marie-Stuart] <520 sgn
25 « Le Luchrone », Alain Le Boucher [Parc des Arènes-du-sud] <520 sgn
1 Médiathèque Falala [2 Rue des Fuseliers] <930 sgn
Livrée en 2002 par l’architecte Jean-Paul Viguier, la médiathèque porte le nom de Jean Falala, maire à l’époque du concours (1997). Résolument contemporain, le bâtiment prolonge toutefois le gabarit et la façade de l’ancien Hôtel de Police (Jean Walter arch., 1920). Par ailleurs, les reflets en miroir de la cathédrale sur la paroi extérieure offrent un dialogue subtil avec le cadre urbain.
Le métal et le verre s’affirment avec puissance sur un socle en pierres de Courville. Les grandes baies s’attachent à une structure nervurée métallique. Elle reprend la trame des planchers en suspension qui offrent de vastes plateaux libres (6.500 m²).
Depuis l’intérieur, la perspective sur la cathédrale crée « un moment inoubliable pour le lecteur. »
Equipement central du réseau de lecture publique rémois, la médiathèque propose près de 160 000 documents sur tous supports (livres, disques, vidéos) en consultation et en prêt.
3 Immeuble de logements [40-42 r. de Chanzy] <520 sgn
Cet immeuble, construit entre 1978 et 1982 par l’architecte Yves Lion, se singularise par sa prise en compte avant-gardiste du contexte urbain.
La continuité paysagère est assurée par les rythmes des travées, pilastres, étages, et les jeux de façades ou de toitures. L’ensemble fait écho aux maisons voisines et à l’immeuble Art déco moderniste, rue des Jacobins.
Le parti architectural assume simultanément des choix très contemporains de matières, de couleurs et de détails architecturaux (comme les balcons pleins).
5 « Pierre d’Heures », Christian Renonciat [Place des Loges-Coquault] <520 sgn
Cadran solaire à échelle urbaine, cette sculpture monumentale de 1991 pesant 15 tonnes en fonte d'acier est une oeuvre de Christian Renonciat (né en 1947).
Il rend hommage à une colonne d’affichage du XIXe s. supportant six cadrans, détruite lors de la Première Guerre mondiale.
Sur l’aiguille (« style ») du cadran solaire figure la liste des rois sacrés à Reims. La relation au temps amplifie ainsi la volonté urbaine exprimée dans les années 1990 de re-créer une « Voie des sacres » entre Notre-Dame et Saint-Remi.
6 Conservatoire à rayonnement régional [20, rue Gambetta] <930 sgn
Ouvert à la rentrée de septembre 1994, inscrit dans le cadre de la redynamisation urbaine de la « Voie des sacres », ce bâtiment est réalisé par Jean-Loup Roubert, grand prix de Rome 1962, associé à Henri Dumont et Jacques Bléhaut. Il occupe l’ancien emplacement de la congrégation des religieuses du Bon Pasteur.
Geste architectural, il s’affirme par son volume et le contraste de couleur entre les dalles blanches agrafées et les ouvertures soulignées de noir. Les courbes sont inspirées des ouïes et des éclisses d’un violon.
L’épaisseur feinte des parois, les vides intérieurs et l’exagération des embrasures évoquent l’aile ouest de la Cité de la musique à Paris (de Portzamparc, 1990).
L’établissement propose une centaine de concerts tous publics par an. Il dispose d’une capacité d’accueil de 1600 élèves, 2 auditoriums (400 et 100 places), 7 salles de grande dimension, 2 grands studios de danse et une médiathèque.
8 Fonds régional d'art contemporain [1 Place Museux] <520 sgn
Depuis 1990, le FRAC Champagne-Ardenne est installé dans l'aile droite de l'Ancien Collège des Jésuites, reconstruite au XIXe siècle.
La collection (800 œuvres) reflète la diversité des pratiques contemporaines (peinture, sculpture, photographie, dessin, vidéo, son, installation...) et témoigne des développements artistiques les plus novateurs, des années 1960 à nos jours.
Le FRAC présente des expositions collectives et des travaux personnels d'artistes contemporains venus travailler spécialement dans ce lieu.
9 Immeuble dit « Goldorak » [36 rue des Moulins] <520 sgn
Au sein d’un îlot de 64 logements livrés en 1993 à « l’Effort rémois », le bâtiment en fond de parcelle évoque la complexité du High Tech japonais, justifiant son surnom !
À l’opposé de la pureté d’un formalisme moderne, cet immeuble de 16 logements de « standing » par Lipa et Serge Goldstein valorise l’effet mécanique du métal chromé, du verre fumé, des pans obliques.
La conception intérieure se fait en coupe, imbriquant de grands appartements luxueux sur plusieurs niveaux, avec mezzanines, verrières, terrasses…
10 Rectorat de l’académie de Reims [1 Rue Navier] <520 sgn
Dans le plan d’aménagement de l’urbaniste Maurice Rotival en 1964, Robert Camelot est chargé de la « rénovation du quartier Saint-Remi » et implante des équipements, des logements et un centre administratif incluant le Rectorat.
Celui-ci est confié à Jean-Marc de Tassigny, Jacques Roubert et Gérard Ragot. Construit en 1963-67, le bâtiment s’impose devant l’abbaye qui inspire gabarit, matériaux (pierre, ardoise), ordonnancement classique, créant un régionalisme pondéré, modernisé par l’étage vitré en attique.
11 Esplanade Fléchambault [côté rue Simon] <520 sgn
Ce quartier populaire du centre-ville, épargné en 1914-18, est jugé « insalubre » et rasé dans les années 1960. Il est prévu d’y construire 3000 logements neufs pour en faire « un quartier de cadres ».
Chargé de la « rénovation », Robert Camelot dessine cet axe central en 1963. Commerçant et piétonnier, sa perspective débouche sur la basilique St-Remi.
La déclivité de la rue, les balcons larges, les toits débordants et surfaces lambrissées dégagent une impression d’architecture de loisirs associée à la montagne.
12 Agence d’urbanisme [Place des droits de l'homme] <520 sgn
Prévue dans le plan de rénovation urbaine des années 1960, l’implantation de locaux universitaires inclut un restaurant pour étudiants. Celui-ci est réalisé en 1965 par l’architecte du mouvement Moderne Marcel Lods. La forme circulaire offre une vision panoramique sur le parc.
Après le transfert partiel de l’université, l'Agence d'Urbanisme de Développement et prospective de la Région Rémoise (AUDRR) s’y installe en 1977. Elle joue un rôle d’expert pour la mise en oeuvre des politiques publiques.
13 Cour d’Appel [201, rue des Capucins] <520 sgn
Un premier projet d’extension du Palais de Justice, sur le Parvis de la Cathédrale, choque les Rémois et conduit à installer la Cour d’Appel dans un bâtiment neuf, au sein d’un quartier alors en pleine expansion.
Oeuvre des architectes Roman et Dufau, associés à Nicolas Thiénot, elle est inaugurée en 1983 et évoque une audace d’ingénieur réalisée dix ans plus tôt pour la Mairie de la Baule. Ici, la prouesse d’un cube en verre fumé sur piles en béton brut valorise l’entrée monumentale à haute valeur symbolique.
14 Résidence du « Vieux port » [rue de Venise] <520 sgn
À l’emplacement d’importantes structures du IIIe s. au bord des anciennes rives de la Vesle, ce bâtiment illustre l’architecture actuelle de « Reims Habitat » et du « Foyer rémois », dans le prolongement des études urbaines de Devillers, Fortier et Panerai.
Remarquable par sa peau verte de polycarbonate constituant un « mur Trombe » (lauréat concours bas-carbone 2011), la résidence associe 207 chambres d’étudiants et des appartements à un espace vert intérieur (Jean-Michel Jacquet arch., Serge Renaudie paysagiste).
16 Ensemble le « Ruban bleu » (Bd Paul Doumer) <520 sgn
En 1983, avec Clauzier et Thiénot, Paul Chemetov réalise 300 logements : « Ma facture architecturale est qualifiée de brutaliste. Je laisse aux faiseurs d’adjectifs la responsabilité de celui-ci. »
L’ensemble mêle les gabarits, de la maison à l’immeuble, du linéaire au ponctuel. L’entrée côté canal, soulignée de bas-reliefs figurant des ouvriers du bâtiment, ouvre sur un porche monumental.
Il encadre un entrepôt récemment requalifié de l’Union professionnelle des teinturiers-apprêteurs, vestige du passé industriel.
17 XXX A FAIRE XXX Immeuble de logement [30-32, rue Libergier] <520 sgn
EFFORT REMOIS J.-L. Roubert, ~1980, briques de Vaugirard,... néo-régio’
19 « Dans l’intervalle », Christian Lapie [place Stalingrad] <520 sgn
Cette installation de l’artiste Christian Lapie (né en 1955) s’impose dans le paysage rémois et marque l’ancien emplacement de la « porte de Vesle » (fortifications du XIVe siècle) sur l’axe antique du decumanus.
Cette commande publique de 7 figures en chêne de 6 m, positionnée en 2010, en complète 9 autres placées l’année suivante face à la gare TGV Champagne Ardenne. Elle symbolise la nécessité d’étendre le lien territorial qui apparaît dans les études urbaines de Devillers, Fortier et Panerai.
20 La Comédie - ancienne Maison de la Culture [Chaussée Bocquaine] <930 sgn
Implanté dans l'arboretum, à l’emplacement de la maison du paysagiste Edouard Redont, le projet de « Maison de la Culture » a été proposé à Reims par André Malraux en 1961.
Il est confié à Jean Le Couteur (1916-2010), ancien élève de Perret à l’Ecole des beaux-arts de Paris. Livré en 1969, le bâtiment comprend une grande salle de 1000 places, une salle de cinéma, une médiathèque, une cafétéria et un vaste hall d’accueil recevant des expositions.
Les principes du mouvement Moderne s’inscrivent dans des volumes distincts exprimant les fonctions. Le jeu des surfaces en béton, brut et massif, aux coffrages travaillés, peut être qualifié de « brutaliste », bien qu’il soit atténué par un parement en terre cuite en façade.
Théâtre populaire de Reims (animé par Robert Hossein dans les années 1970), seul le Centre Dramatique national reste dans les locaux en 1986, avant de devenir « La Comédie » en 1991.
Label Patrimoine du XXe s.
21 Palais des congrès [Bd Général Leclerc] <520 sgn
Construit en 1990-1994, l’architecte Claude Vasconi présente son bâtiment comme un « vaisseau élancé, amarré au bord du canal et le long de l’autoroute ». Posé sur pilotis (250 pieux), il dispose de 2 grandes salles (350, 720 places) et se ferme côté route pour s’ouvrir vers le parc de la Patte-d’Oie.
Ces « promenades » du XVIIIe siècle se trouvaient à l’extérieur des fortifications. Un ancien kiosque et un aménagement d’Edouard Redon ont été réintégrés au « jardin moderne » dessiné par Alain Marguerit en 1994.
Classé Jardin remarquable
22 Immeuble de logements [125 rue de Vesle] <520 sgn
Cet immeuble de l’Effort rémois (1985-87), oeuvre de Robert Fillios, comporte 78 logements, des bureaux, des magasins et un parking souterrain.
Les bas-reliefs du sculpteur Baron sont les figures allégoriques de l’architecture (homme), de la ville de Reims (femme) et du pouvoir (perspective et globe).
Cette architecture postmoderne découle d’un revival Art déco (venu de Grande-Bretagne) et se rapproche de l’interprétation monumentale et populaire du néoclassicisme par Ricardo Bofill dans les années 1980.
24 ART DECO Immeuble moderne de logements [10-12 r. Marie-Stuart] <520 sgn
L’architecture liée à la branche radicale du mouvement Moderne est exceptionnelle à Reims, la reconstruction se cristallisant dès 1920 vers un certain éclectisme Art déco, ou vers le Régionalisme pour les cités-jardins.
Longtemps opposé à l’idée de logement collectif, le « Foyer rémois » commande pourtant en 1931 cet immeuble de 40 appartements pour classes moyennes à Maurice Clauzier. Celui-ci opte pour une architecture rationaliste, par éléments standardisés en béton, s’appuyant sur les découvertes de Marcel Lods.
[Illustrations ex. : cités jardins du Foyer Rémois + Marcel Lods]
25 « Le Luchrone », Alain Le Boucher [Parc des Arènes-du-sud] <520 sgn
Appartenant à la série des « luchrones » d’Alain Le Boucher (né en 1950), cette structure en acier inoxydable porte 324 points lumineux (lux) programmés informatiquement pour varier dans le temps (chronos).
Positionnée en 1989 devant la Porte de Mars, sa forme évoque l’enceinte antique de Reims. L’oeuvre est réimplantée en 2019, avec une nouvelle partition lumineuse de l’artiste, après avoir été entièrement restaurée par les élèves du lycée Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle (technologie LED et socle).
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