avec nos brouillons sur Reims, son patrimoine, nos recettes de cuisine, ou de bricolage, nos histoires familiales, ou politiques, divers essais, et autres notes... le tout à usage personnel, mais ouvert à tout vent.
350 / 400 g de beurre baratte 1/2 sel bio ("tendre")
Ce volume de pâte est suffisant pour deux couches (galette des rois, tourte)
Les reste peuvent être utilisés en feuilletés au fromage...
Temps de cuisson approximatif : 30 mn à 195°c (chaleur tournante)
VOIR LA DESCRIPTION des "tours" ci-après... Où lon remarque que la méthode de pliage correspond à celui du Corporal, linge liturgique posé sur l'hôtel au moment de l'Eucharistie... Etonnant, non ?
Reprendre ingrédients et recette de la sauce hollandaise (avec poissons ou asperges, voire volailles), sauf le citron qui est remplacé par l'oseille :
100 g de beurre (1/2 sel)
50 g crème liquide
3 jaunes d’œuf
10 feuilles moyennes de grosse oseille (ou 1/2 citron)
Poivre (pas de sel avec beurre salé)
hacher l'oseille (ou pressez le jus du citron). Coupez le beurre en dés. Réserver.
Battez les jaunes d’œufs avec 2 cuillerées à soupe d'eau froide.
Placez dans un bain-marie chaud (non bouillant) et fouettez jusqu'à l'obtention d'une crème mousseuse et légère. Attention à ne pas cuire les jaunes qui précipitent.
Ajoutez alors le beurre en morceaux en trois ou quatre fois, en fouettant bien à chaque fois. Puis ajouter la crème liquide.
Incorporez les feuilles d'oseille hachées, puis mixer.
pour surveiller les relations entre météo et récoltes... Les corrélations sont parlantes !
Les fonctions sont les suivantes :
H = hygrométrie, soit pluviométrie (mm) en moyennes mobiles à 15, 10 et 5 jours divisées par 3
dP = Pression max - Pression min (hectopascal) en moyenne mobile à 5 jours
dT = contraste thermique = T°max - T°min (°c) en moyenne mobile à 5 jours
Les seuils sont
H > 6 mm => soit humidité accumulée dans le sol
dP > 5hP => soit contraste de température entre sol (tiède-froid) et atmosphère (réchauffe)
dT < 12°c => ...
Les parisien-nes-s ont besoin de s’encanailler : Télérama en parle et, d'un coup, la France se met à vibrailler sur fond de musique baroque. Les Indes galantes de Rameau nous ont surpris sur la route de la vraie forêt, dans la montagne de Reims, alors que nous écoutions France musique. Les enfants adorent. Tout pareil ! Mais c'est la musique qui nous emporte, celle de Leonardo García Alarcón, car la mise en scène me semble niaiseuse, néo-sauvage-bien-pensante, presque quarante ans après "Quand on arrive en ville"... C'est l'oeuvre de Clément Cogitore. Tout le monde va aimer, évidemment !
Je me demande pourquoi, d'un coup, ce moment collectif, cet élan fusionnel, qui-quoi fait que toute la France se met à re-vibrer sur cette vielle musique que l'on réservait autrefois à quelques snobs ? Durant mon adolescence (il y a trente-cinq ans déjà), c'était à la fin d'une partie de bridge dans les meilleurs rallyes mondains que l'on écoutait avec passion tel ou tel moment "dans" Purcell ou "dans" Rameau...
J'ai cherché et trouvé l'interrogation qui circule actuellement, cela tourne autour d'une mise en scène à Bastille. Les Parisiens s'encanaillent encore et reviennent aux sources primaires de leur encanaillement, celle de la "régénération" révolutionnaire. Au milieu de la chorégraphie tumultueuse de rastas, pleine de (vrais) jeunes venus de (fausses) banlieues (faussement) sauvages, deux "pros", bien pâlichons, franchement BIC (blanc-intégré-catholique) et plus vraiment très jeunes, chantent et nous enchantent. Mais ils semblent mourants et figurent la fin d'un empire (colonial) qui n'a rien su transmettre à ses jeunes sauvageons qui les entourent, dont on admire seulement la plastique corporelle. Dans le fantasme rousseauiste, ils devraient être nus : miam ! Non, vraiment, je préfère un jeu plus honnête, qui assume son âge et nous fait rire au troisième degré...
Car l'attirance pour l'autre porte en elle la mort de soi. Autrement dit, de manière moins exagérée, si l'amour de soi peut impliquer la haine de l'autre, l'amour de l'autre suppose avant-tout la haine de soi. Ces deux blancs égarés dans la foule bigarrée veulent faire l'amour, s'abandonner, perdre le contrôle : ils savent que leur civilisation va se détruire dans ce contact sensuel. Alors ils donnent tout, tout ce qu'ils aiment. Et ils sont désespérés car ils n'ignorent absolument pas que ces autres ne les comprennent pas ; eux sont sourds à cette musicalité ; eux, les sauvages, ils se doivent d'aimer le rap ou le rasta, compatible avec leurs looks et leurs coiffures.
Ici, à Paris, à New-York, dans toutes les villes-monde où les livreurs sont toujours de couleur, et les livrés décolorés, le rapport s'inverse dans l'attirance sensuelle du dominant pour le dominé. Le sensuel implique le changement, la distance devient rapprochement, la domination devient soumission.
"Se laisser pénétrer" : l'expression est utilisée étrangement pour le son, l'émotion, et elle est pourtant si sexuelle. On se laisse pénétrer car on domine, mais on accepte le jeu qui consiste à faire croire le contraire. On voudrait encore croire à un sentiment romantique vis à vis de notre supposée sauvagerie perdue, que l'on redécouvrait dans l'autre, du temps de Rousseau jusqu'à celui de Victor Hugo. Mais ce sentiment ne relate que notre incompréhension de cet autre que l'on prend pour un sauvage car ses codes comportementaux nous sont étrangers.
En réalité, la revanche de Darwin approche. Le WASP, le BIC, vont perdre dans le jeu de la sélection naturelle. Elle n'est en rien la victoire du plus fort, du dominant, la "sélection" marque en réalité la victoire de celui qui se reproduit le plus efficacement... C'est ce qui fait que le Black du Bronx gagnera face au Blanc de Wall-Street. Nos blancs parisiens le sentent au fond d'eux-mêmes - et veulent transformer leur défaite en victoire en "s'encanaillant". Mais ils savent aussi que ce n'est qu'une illusion, que ce baroque est un chant du cygne s'adressant à des sourds (dit plus poliment : ayant des codes sociaux différents). C'est pour cela qu'on le trouve beau.
L'envolée baroque, c'est la folie qui nous saisit lorsque l'on se sait au sommet. Il ne reste alors plus qu'à attendre le déclin, en assumant le vide qui nous fait face, en espérant (sans y croire) que le retour annoncé à la sauvagerie sera pour nous une forme différente de progrès.
AJOUT 2025 : Incroyable, j'ai retrouvé le musicien-historien à l'origine du spectacle dans une conférence à Chaillot. Il sait ce qu'il fait, et il le fait bien... Qu'est-ce que le patrimoine ? - Conférence de Leonardo García-Alarcón à l'École de Chaillot (https://youtu.be/_JJlPiuKjN0)
Reims - Ville d'art et d'histoireTexte de présentation
23/05/2019 – 2031 caractères
Implantée au cœur de la Champagne, à la croisée d'anciennes voies romaines,
Reims est aujourd'hui la 12ème ville de France et bénéficie d'une position de
carrefour entre Paris, la Belgique, le Luxembourg et l'Allemagne.
Cité des sacres, du champagne et de l'Art déco
Capitale de la Gaule Belgique, l'antique cité des Rèmes (Durocortorum) a laissé un très
riche patrimoine archéologique, dont témoignent le Cryptoportique et la Porte
de Mars. Durant le haut Moyen Âge, Reims accueille le baptême de Clovis puis
devient la cité des sacres. De Louis le Pieux à Charles X, les rois vont se succéder
dans la cathédrale Notre-Dame, le palais du Tau et l’abbaye Saint-Remi, inscrits
au Patrimoine mondial par l’UNESCO en 1991.
La Révolution industrielle fait de Reims une ville prospère, dont l’économie se
fonde sur les textiles, les biscuiteries, le succursalisme et le négoce. Le
champagne s'impose rapidement : petits négociants ou grandes maisons
élaborent leur précieux vin dans les « crayères » - anciennes et vastes salles
souterraines de la colline Saint-Nicaise, appartenant aux « Coteaux, Maisons et
Caves de champagne » inscrits au Patrimoine mondial par l’UNESCO en 2015.
Au cœur des batailles durant la Grande Guerre, l'incendie de la cathédrale de
Reims en 1914 marque le début d'un désastre qui va s'étendre à l'ensemble du
centre-ville. La reconstruction de Reims, entre 1920 et 1930, transforme le
paysage urbain. L'innovation architecturale s'invite alors dans d'innombrables
façades « Art déco » et dans de pittoresques cités-jardins.
Des patrimoines à partager...
Appartenant au réseau des « Villes et Pays d’art et d’histoire » depuis 1987, la
Ville de Reims dispose d'un service du Patrimoine, chargé des actions liées à cette
convention : sensibilisation des habitants et des touristes, valorisation de
l’architecture moderne et contemporaine, expertise patrimoniale.
Le service du Patrimoine vient de mettre en place une nouvelle signalétique afin
de découvrir la ville de manière autonome. Actuellement, il mène un travail de
recherche en lien avec l'Inventaire général dans l’objectif du prochain « Site
patrimonial remarquable » en centre-ville.