lundi 4 mai 2020

Ampart // 1905-1922 - La migration vers Bou-Haroun

Phasage d'écriture :  ébauche pour plan                                                                            04/05/20/01:00
Carte postale vers 1925 site Delcampe - touristes devant les maisons des pêcheurs à Bou Haroun

chap. préc.  : Ampart // 1895-1905 Les enfants du naufragé
...
chap. suiv.  : Ampart // 1923-1939 Le triomphe de Thimothée fils

Après les marins, les naufrages, un troisième sujet affecte particulièrement la représentation des Bretons dans nos imaginaires : l'émigration au début du XXe siècle. L'interprétation de l'événement n'échappe pas aux clichés depuis la parution de Bécassine... À l'arrivée des familles de la grande bourgeoisie protestante venant de l'est en 1870 (comme destinées à enrichir le pays), répondrait celle des familles catholiques pauvres de l'ouest (condamnées à les servir). Le témoignage concret du départ des membres de la famille Ampart vers l'Algérie donne un autre portrait de Breton durant cette période : celui d'un pionniers dans l'industrie, ici illustrés par le "transclasse" Timothée Ampart, fils d'un orphelin et simple ouvrier, devenu un industriel fortuné après son exil en Algérie.

Son débarquement sur les rives de la Méditerranée s'associe à la nouvelle grande "crise sardinière" (1902, qui va se prolonger jusqu'en 1913) : les enfants Ampart semblent désormais bien installés à Audierne, disposant d'un petit commerce en bord de route (vendu en 1928), fabriquant probablement leurs propres boîtes de sardines grâce à la formation de soudeur du grand frère, Timothée; il est certainement assisté par la main d'oeuvre fournie par son frère et ses sœurs. Une réussite remarquable en moins de dix ans, entre le drame du naufrage de 1894 et le premier repérage en Algérie vers 1903. Ont-ils bénéficié d'une aide financière, à une époque où le bateau était la principale richesse des familles de marins, assurance ou économies ?

La suite de l'histoire se lit dans la presse algérienne : articles lorsqu'il monte son entreprise à Bou Haroun (près de Castiglione, actuellement Bou Ismaïl). L'usine de conserverie (sardines et anchois) est officiellement fondée en 1909. Seul Timothée est parti, le reste de la famille Ampart s'installe plus tardivement, en 1913 (L'Echo d'Alger, 14 mai 1913) : arrivent Marie Guédès, femme de Timothée, et Louise-Augustine Marie Le Plomb, femme de Jean-Guillaume, devenue Mme Veuve Ampart suite au décès de son mari sur le front belge en novembre 1914.

Le succès de  "l'industriel T. Ampart" est incontestable. Dans la mémoire familiale, il est dit qu'il importe en Algérie la première voiture automobile. Mais il faut tout d'abord comprendre cette instalation, poser une chronologie entre les premiers voyages en "éclaireur", probablement dès 1905, et l'obtention d'une médaille d'or pour son produit, en 1922.

Ce dont témoignent les archives, rattachées désormais à des chroniques mondaines. La famille Ampart, en important la technique de la mise en boîte des sardines, fera de quelques petites cabanes installées en bas de falaise au milieu du XIXe siècle sur la côte algérienne, alors occupées par des pêcheurs venus d'Espagne et d'Italie, un important centre de pêche aux origine d'un véritable village, construit en dur, doté d'une mairie, d'une poste, etc.

Source - média principal : les cartes postales de Bou Hharoun. Age d'or de la carte postale...


Ampart // 1923-1939 - Le triomphe de Thimothée fils

Phasage d'écriture : ébauche pour plan                                                                           04/05/20/00:45
1923, L’Écho d’Alger, 11 septembre 1923, p5 - publicité pour l'Anchois de maille "La Triomphatrice" de T.Ampart


L'adjectif breton "ampart" se traduit de différente manières : adroit, capable, expert, habile, robuste... Ce nom est une chance. Il produit certainement une croyance en soi, et rassure quant à l'existence d'un dieu qui vous ferait ainsi une sorte de promesse quant à vos capacité. Ce nom breton convenait parfaitement au parcours de Thimothée père. 

Quant à Thimothée fils, il s'est apparemment imaginé que son nom avait plutôt pour racine le latin im-perare, l'Empire, la prise de possession, le triomphe... Est-ce pour cette raison qu'il va créer la marque "la Triomphatrice" ? Il ne faut pas en douter, tant ce nom convient à l'époque et à la situation, celle d'une colonisation "triomphante" qui avance sans se poser de question.


  • Le support-média choisi : les chroniques mondaines de l'Echos d'Alger

Dans la suite du texte, il est question des années de "promotion" et de "réussite", d'une "société régionale", des œuvres de bienfaisance, des élections locales, des amis de la famille, et des "accidents" de M. Ampart.


Ampart // 1940-1962 - Une famille dans la décolonisation

Phasage d'écriture :  ébauche pour plan                                                                            04/05/20/00:30

sardinerie Ampart à Bou Haroun - via http://hubertzakine.blogspot.com
 (écriture en cours)

Thimothée fils arrive en Afrique du nord sur une terre chaude, conquise depuis longtemps, où les enfants des colons français, des travailleurs issus d'autres pays européens et des "indigènes"  se rencontrent, se comprennent, et commencent à s'hybrider, bien qu'ils se rattachent à différentes traditions et religions. Mais le décès de Thimothée fils, en 1939, marque la fin de cette situation provisoirement stable, et le début de relations plus difficiles inscrites dans la Grande Histoire autour des deux "événements" qui touchent indirectement puis de plein fouet les "départements français d'Algérie" : l'Occupation de la métropole (1940-1945) puis la décolonisation (1955-1962).

Les supports-médias qui auraient le mieux permis de se figurer le quotidien de ces jeunes aurait dû être la radio puis la télévision qui couvrent les vingts dernières années de l'occupation de l'Algérie par la France. Mais, contrairement à la peinture, aux débuts de la photographie, aux cartes postales ou aux articles de la presse locale, qui pénètrent dans les moindres détails le XIXe siècle et le début du XXe siècle, les contenus diffusés par les ondes s'avèrent limités. L'iconologie peut y percevoir une révolution, mais ces nouveaux médias peinent à compenser la raréfaction de leurs prédécesseurs. L'échelle des représentations n'est plus la même. Ce sont des médias flous. D'autre part, bien que la photographie soit devenue pleinement démocratique, elle se pratique en famille et les "albums" restent encore prisonniers d'archives privées : il ne s'agit plus d'une médiation ouverte.

Par chance, la génération nommée "silencieuse" aux Etats-Unis et leurs enfants baby-boomers ont été les premiers a utiliser les réseaux numériques, offrant de nombreux souvenirs déposés dans différents sites mémoriels : quelques individus décrivent l'histoire des villages de colons en Algérie... D'autre part, quelques cartes postales tardives (dites "semi-modernes") ont été éditées. Trop rares pour se trouver en permanence sur des sites de vente en ligne, un certain nombre ont été numérisées, puis publiées en ligne, et permettent de découvrir les sites où ces gens ont vécu, même si ces images sont légendées sans autre certitude par des historiens amateurs. Il semble que cette petite histoire appartienne aux "vaincus" et qu'il manque un méta-récit, longtemps aux mains "vainqueurs" algériens, plus soucieux de leur histoire propre que de la vie des colons - suivant une attitude compréhensible.

La sardinerie de Bou-Haroun est alors une entreprise familiale, discrètement dirigée par Yves et Emile Ampart ; "discrètement", car le nom d'Ampart apparaît plus rarement dans la presse algéroise, occupée par des faits d'actualité plus dramatiques. Les naissances n'y sont plus annoncées, seuls les décès figurent encore dans la rubrique nécrologique. Deux nouvelles générations surgissent pourtant durant cette longue période et représentent les "arrières-grands-parents" (nés avant-guerre) des enfants d'aujourd'hui. Ces nouvelles générations vivent leur années de jeunesse dans cette "ancienne colonie", de jeunes chanceux qui évitent les guerres mondiales, la crise de 1929, et profiteront à l'âge adulte d'une période d'expansion économique sans équivalent, mais ils seront cependant marqués, souvent traumatisés, voire tués, au moment d'une décolonisation qu'ils ne comprendront pas.

Ampart // après 1962 - des Bretons pieds-noirs

Phasage d'écriture :  ébauche pour plan                                                                            04/05/20/00:15
Tableau d'Yvonne Cordier née Tramu (https://yvonnetramu.monsite-orange.fr/page1/index.html) - IVe génération

Tableau de Victor Tramu, Marine (sardiniers)


(écriture en cours 2020)

À la mort de Thimothée fils (2e génération), les noms des familles s'accumulent dans l'avis funèbre issu d'un télégramme publié par l'Echos d'Alger : "BOU-HAROUN. — Madame Veuve T. Ampart; M. et Mme Tramu, né Ampart ; M. Yves Ampart ; M. et Mme Chauvin, née Ampart, et leur enfant ; M. et Mme Laurin, née Ampart. et leurs enfants ; Messieurs Emile et Hervé Ampart ; les familles Guivarch, Franger, Bernard, Lebars, Pennamen, Stéphan, Kervren, d'Algérie et de France, ont la douleur de vous faire part du décès de leur regretté Monsieur Timothée AMPART Industriel survenu accidentellement le 9 décembre 1939. Les obsèques ont eu lieu à Bou-Haroun, dans le caveau de famille, dans la plus stricte intimité."

Le caveau familial implanté à Bou-Haroun montre la volonté de s'ancrer "définitivement" dans cette nouvelle région. La famille bretonne trouve là un nouveau point de chute. La division des territoires demeure cependant puisque l'on distingue ceux "d'Algérie et de France". Cette publication offre surtout une liste relativement exhaustive des patronymes directement rattachés à la génération précédente, celle de Thimothée père, ses frères, ses sœurs, ses enfants, avec leurs époux et épouses. Ces derniers représentent  la "troisième génération", désormais composée d'adultes, la plupart mariés, avec des enfants ou de jeunes adolescents. La difficulté s'amplifie avec une dizaine de patronymes venus du mariage des femmes.  fait s'assimiler cette recherche à de la généalogie descendante. Mais cela permet aussi d'observer les liens qui se tissent en aval : quels sont les familles.

Sachant que le taux de fécondité descend en dessous de 2 après le baby-boom, en supposant que la famille Ampart respecte cette moyenne, les dernières générations doivent compter  une cinquantaine d'enfants nés entre 1950 et 1975, correspondant approximativement  ou plus tard (génération V - fin XXe, dite "X" puis "Y"), et une centaine au début XXIe  (génération VI - après 1995, dite "Z" puis "alpha"). Ces derniers représentent donc chacun environ 1% de la mémoire familiale. Pour montrer un peu le ridicule de la part génétique, celle-ci peut être grossièrement évaluée : en comptant une division par deux à chaque couple formé, sans considérer les possibles relations extra-conjugales, il reste à chacun 3% du "patrimoine génétique" de l'ancêtre marin breton (soit 1/2 puissance 5) - si l'on ne tient pas compte des codes inscrits dans les mitochondries des mères, ni de la part ultra-majoritaire du génome commun à tous les humain, aujourd'hui évaluée à 99%...

Méthodologie / le support-media. Excessivement important en nombre, les "cent" de la VIe génération ne peuvent être évoqués systématiquement. Il faut en rester aux souvenirs de leurs parents et grands-parents. Par chance, les IVe et Ve générations ont connu les débuts du "Web 2.0" au milieu des années 2000 et se sont introduites dans les réseaux sociaux. D'innombrables personnes y donnent publiquement leurs affinités et parentés, parlant d'elles-mêmes, évoquant des souvenirs ponctuels et tout un environnement social ou géographique. Quelques photographies sortent des albums pour être numérisées et diffusées. Contrairement au XIXe siècle avec ses "autobiographies de gens ordinaires, rédigés par des inconnus, le plus souvent à l'intention de leurs descendants" dont l'écriture "demeure pétrie d'une visée d'héroïsation de soi" (Louis-François Pinagot, première note du prélude), le contexte de partage dans un "réseau social" place l'auteur dans un nouvel état d'esprit : il ne s'agit pas d'une démonstration aux yeux du monde, mais d'une recherche de proches éloignés par le hasard de circonstances passées (on laisse pour cela un moyen de contact : adresse mail, téléphone) ; il convient alors de favoriser les liens sociaux en partageant des souvenirs communs dans un relation relativement horizontale, plutôt mélancolique, surtout lorsque la prise de distance s'associe à l'exode imposé par la guerre d'Algérie.

Si la troisième génération passe l'essentiel de sa vie en Algérie et reste invisible du fait de l'absence de média suffisamment exhaustifs, leurs enfants (baby-boomers), petits-enfants et arrières-petits-enfants, transmettent parfois, avec plus ou moins de force, de fierté, de honte, l'idée d'une "appartenance" d'ordre communautaire. Celle-ci ne se rattache plus à la Bretagne, visiblement oubliée, mais à l'Algérie de leur jeunesse. La nouvelle identité est celle de Pieds-noirs. La revendication change en fonction des âges, des mariages, des choix d'implantation, des idéaux politiques, des mémoires et transmissions culturelles... Certains s'affirment "pieds-noirs", parfois Italiens, Espagnols, Corses, quelques-uns se réinventent encore Bretons. Mais il ne faudrait pas oublier ceux qui ne s'expriment pas : la majorité silencieuse. Contrairement à celle que l'on stigmatise en période électorale, elle semble moins inquiétante ; sans doute trouve-t-elle dans la vie présente assez de satisfaction pour ne pas chercher une identité passée... Il faudrait croiser les données, sortir de l'écran pour interroger les témoins et vérifier la pertinence de cette affirmation sans preuve.

dimanche 3 mai 2020

Ampart // 1970-2000 - La branche Corse

Phasage d'écriture :  ébauche pour plan                                                                            03/05/20/00:15

Société "Calipage - Ampart Carli" associée à Claude Ampart, à Sarrola-Carcopino, près d'Ajaccio


(écriture en cours)

La fin de ce récit se doit d'être la plus passionnante, répondant à cette interrogation légitime : que sont-ils devenus ? La réponse se pose comme l'inévitable conclusion d'un conte pour enfants qui aurait débuté par "Once upon a time" en s'achevant sur cette sentence merveilleuse "and they all lived happily ever after". Cette formule sonne comme l'association du destin et d'une récompense divine, Elle fige le temps dans un avenir éternel, celui qui mène jusqu'au présent, où se dévoilent des parcours comparables à ceux que nous voyons autour dans notre propre environnement : des lieux actuels, des bruits contemporains, des ambiances et des métiers reconnaissables. Cependant, loin de se figer, le temps s'accélère, seules les distances se réduisent.

Après les récits émouvants puisés dans les blogs d'historiens amateurs, décrivant la fuite des colons d'Algérie ou leurs retrouvailles après l'exode, il ne reste plus qu'à explorer les réseaux sociaux mettant les individus en relation dans l'instant présent : Linked (LK), Facebook (FB), Copainsdavant (CD), Google (GG), Pinterest (PT), Tweeter (TW)... Sur ces différents sites, la recherche du nom "Ampart" permet de visualiser l'activité la plus récente des membres de cette famille, donnant de nombreux indices sur différents modes de vie, et autant d'environnements géographiques ou sociaux.... On découvre ainsi sur Google une librairie-imprimerie à Ajaccio nommée "Ampart Carli" : la méthode consiste ensuite à noter le second nom puis à l'éliminer avec l'opérateur "-" ("NOT"), en saisissant "ampart -carli" surgit alors un nouveau nom ou prénom associé... La liste de ces binômes sert ensuite à former des branches en réunissant les information dans plusieurs réseaux, en pistant chaque nouveau prénom : une vingtaine apparaissent, et couvrent trois générations (IIIe, IVe, Ve).

En utilisant cette technique de renseignement, les données s'accumulent et viennent clore deux siècles de parcours individuels centrés sur différents membres de cette famille. Le croisement entre la mise en récit et les archives-sources, choisies pour caractériser chaque époque, arrive ainsi à son terme dans les données numériques les plus contemporaines: vidéos su youtube, photographies sur FB...  On découvre désormais le "vrai" visage d'un individu portant ce patronyme, présent et actif sur Internet, parfois son âge, ses diplômes, son métier, son adresse, son numéro de téléphone... Mais aucun contact n'est pris pour vérifier la justesse des déductions faites à partir de ces archives "mouvantes", car il s'agit de respecter la contrainte d'un "confinement total" et plus encore la posture d'un historien "du futur" étudiant un sujet distant, pour ne pas dire virtuel.

Contrairement à l'arbre généalogique qui relate la position "administrative" des individus dans la famille et dans la société, ces supports d'information dévoilent la part affective des relations : "amis" sur Facebook ou "copains d'avant". C'est ici que la différence avec la fierté existentielle des baby-boomers vieillissants se creuse : le recueil des dernières données nécessitent l'utilisation de méthodes proche de l'espionnage, relatant plutôt le "voyeurisme" de l'historien-observateur que l'exhibitionnisme de son sujet... Un sentiment contradictoire surgit donc à la fin de ce portrait familial : il y a une immiscion dans la vie privée, même si cette dernière est offerte sur les réseaux numériques. Toutefois, c'est la meilleure image d'eux-mêmes que les gens produisent, en fonction de leurs propres critères. Ce sont d'ailleurs ces critères qui donnent un peu de réalisme à leur portrait. Mais la sensation est encore plus désagréable lorsque les faits ne sont pas dévoilés par l'individu concerné, comme dans le cas d'une affaire judiciaire.

jeudi 30 avril 2020

Recette pain // le levain


recette de https://www.marmiton.org/cuisine-fait-maison/faire-du-levain-s3010544.html

Le pain des confinés (3/3). Pour du pain maison, on parle rarement du levain, alors qu'il donne tout le caractère au pain, contrairement à la "machine à pain" qui ne sert à rien, pur produit de la conso idiote pour des gens qui n'osent plus "mettre la main à la pâte"... Bref, pour faire du bon pain ou de la bonne brioche, il faut du levain, que l'on peut faire soi-même - si on a du temps.

Le levain est l'ancêtre "vernaculaire" de la levure sélectionnée industriellement, homogène, et monospécifique (Saccharomyces cerevisiae) - produit purifié par la Modernité, universalisé... Le levain, lui, est artisanal, délicat, unique et possède toute la diversité du vivant. On l'obtient directement de la farine grâce à une "astuce" vieille de plusieurs milliers d'années. C'est un mélange de nombreuses bactéries flottant dans l'air (plutôt dans la poussière et sur les mains) qui donne la saveur au pain : Saccharomyces cerevisiae, Torulaspora delbrueckii, Candida humilis, Kazachstania unispora... Voici la recette en 7 jours : très Ancien Testament !

  • 1 paquet de farine de seigle
  • 1 paquet de farine bio (>=T60)
  • 1 litre d'eau minérale
  • 2 pots de confiture
  1. 1er jour : bien mélange 50% (g) farine seigle bio + 50% (g) eau de source (sans chlore)
  2. Attention stocker dans un pot de confiture non-fermé pour que le levain respire (couvert d'un sopalin avec elastique). Mettre à température "ambiante", sans contraste (15-20°c)
  3. 3ème jour : le levain va prendre. Il "bulle" et sent assez fort (bière= saccharomyces) - OK ! il faut donner un nom de baptême : le nourrir avec 50g farine T65-bio + 50g eau... bien mélanger.
  4. stocker à température "ambiante", sans contraste (15-20°c)
  5. 6ème jour : "gavage" - id° deux fois par jour
  6. Prélever un quart en surface (50g) - donner le reste à des amis... y ajouter le triple de farine T65-bio (150g) + triple d'eau (150g) ; bien mélanger pour disperser les bactéries (lactobacille)
  7. 7ème jour... Le levain est "actif", revenir à nourriture simple tous les matins à T° ambiante...
  8. Ensuite, il faut "rafraîchir" le levain en ajoutant 1/4 du poids en eau + 1/4 en farine de blé...  /!\ Pour le rafraîchir l'hiver ou dans la porte du réfrigérateur : le nourrir une fois par semaine /!\ Pour le rafraîchir l'été ou près d'un chauffage l'hivers, il faut le nourrir une fois par jour


Ci-dessous copie d'un texte trouvé sur le net - méthode d’Eric Kayser

Recette pain // pain boule au levain




Le pain des confinés (2/3). Autant se prêter au jeu... Toutefois, inutile de s'équiper de la "machine à pain" qui ne sert à rien, sauf à remplacer le plaisir du pétrissage ou à "donner sens" à un achat inutile fait il y a une quinzaine d'année lorsque la chose était à la mode. Par contre, dans l'essentiel et le gratuit (l'essentiel est toujours gratuit), il faut faire son levain (bloc-notes // pain et levain) car il donne le "vrai goût" du pain (contrairement au bicarbonate ou à la levure). La cuisson doit être très chaude, le four à pain est "normalement" à 300-350°c...

Choix de la farine : 
pain relativement blanc (farine T65-T80), semi-complet (T110), complet (T150), intégrale (T170)

  • 500 g de farine à pain BIO (possible d'ajouter maïzena)
  • 100 g levain + 40 g levure (ou 150 g de bon levain)
  • 1 ½ c. à café de sel (8 g)
  • 300 ml d'eau

  1. Mélanger farine, levain, eau...
  2. /!\ SEL : Ajouter le sel en dernier et pétrir jusqu'à la formation d'une boule souple
  3. Si besoin rajouter de l'eau (en fonction de la qualité de la farine)
  4. Laisser reposer  1 h, couvert d'un torchon 
  5. Mettre en forme : une boule , 2 ou 3 boules, 3 baguettes ou 2 bâtards 
  6. Laisser reposer 1 h à 2 h, couvert d'un torchon 
  7. Préchauffer le four à 250° avec un récipient d'eau en haut dans le four. 
  8. Faire des incisions en croix sur la boule, obliques sur les pains allongés, saupoudrer de farine. 
  9. poser sur papier sulfurisé et plaque (ou directement sur plaque)
  10. Donner un coup de buée en jetant un peu d'eau dans le four au moment de l'enfournement.  OU MIEUX => mettre de l'eau dans le bac bain marie placé en haut du four pendant le préchauffage
  11. Baisser le four à 240° si on désire un pain "pas trop cuit", sinon à 270° pour pain bien doré
  12. Cuire pendant 25 mn pour les baguettes et bâtards OU 35 mn pour une grosse boule 
  13. Le pain cuit sonne "creux" quand on la tapote dessous Laisser refroidir sur une grille