lundi 4 mai 2020

Ampart // après 1962 - des Bretons pieds-noirs

Phasage d'écriture :  ébauche pour plan                                                                            04/05/20/00:15
Tableau d'Yvonne Cordier née Tramu (https://yvonnetramu.monsite-orange.fr/page1/index.html) - IVe génération

Tableau de Victor Tramu, Marine (sardiniers)


(écriture en cours 2020)

À la mort de Thimothée fils (2e génération), les noms des familles s'accumulent dans l'avis funèbre issu d'un télégramme publié par l'Echos d'Alger : "BOU-HAROUN. — Madame Veuve T. Ampart; M. et Mme Tramu, né Ampart ; M. Yves Ampart ; M. et Mme Chauvin, née Ampart, et leur enfant ; M. et Mme Laurin, née Ampart. et leurs enfants ; Messieurs Emile et Hervé Ampart ; les familles Guivarch, Franger, Bernard, Lebars, Pennamen, Stéphan, Kervren, d'Algérie et de France, ont la douleur de vous faire part du décès de leur regretté Monsieur Timothée AMPART Industriel survenu accidentellement le 9 décembre 1939. Les obsèques ont eu lieu à Bou-Haroun, dans le caveau de famille, dans la plus stricte intimité."

Le caveau familial implanté à Bou-Haroun montre la volonté de s'ancrer "définitivement" dans cette nouvelle région. La famille bretonne trouve là un nouveau point de chute. La division des territoires demeure cependant puisque l'on distingue ceux "d'Algérie et de France". Cette publication offre surtout une liste relativement exhaustive des patronymes directement rattachés à la génération précédente, celle de Thimothée père, ses frères, ses sœurs, ses enfants, avec leurs époux et épouses. Ces derniers représentent  la "troisième génération", désormais composée d'adultes, la plupart mariés, avec des enfants ou de jeunes adolescents. La difficulté s'amplifie avec une dizaine de patronymes venus du mariage des femmes.  fait s'assimiler cette recherche à de la généalogie descendante. Mais cela permet aussi d'observer les liens qui se tissent en aval : quels sont les familles.

Sachant que le taux de fécondité descend en dessous de 2 après le baby-boom, en supposant que la famille Ampart respecte cette moyenne, les dernières générations doivent compter  une cinquantaine d'enfants nés entre 1950 et 1975, correspondant approximativement  ou plus tard (génération V - fin XXe, dite "X" puis "Y"), et une centaine au début XXIe  (génération VI - après 1995, dite "Z" puis "alpha"). Ces derniers représentent donc chacun environ 1% de la mémoire familiale. Pour montrer un peu le ridicule de la part génétique, celle-ci peut être grossièrement évaluée : en comptant une division par deux à chaque couple formé, sans considérer les possibles relations extra-conjugales, il reste à chacun 3% du "patrimoine génétique" de l'ancêtre marin breton (soit 1/2 puissance 5) - si l'on ne tient pas compte des codes inscrits dans les mitochondries des mères, ni de la part ultra-majoritaire du génome commun à tous les humain, aujourd'hui évaluée à 99%...

Méthodologie / le support-media. Excessivement important en nombre, les "cent" de la VIe génération ne peuvent être évoqués systématiquement. Il faut en rester aux souvenirs de leurs parents et grands-parents. Par chance, les IVe et Ve générations ont connu les débuts du "Web 2.0" au milieu des années 2000 et se sont introduites dans les réseaux sociaux. D'innombrables personnes y donnent publiquement leurs affinités et parentés, parlant d'elles-mêmes, évoquant des souvenirs ponctuels et tout un environnement social ou géographique. Quelques photographies sortent des albums pour être numérisées et diffusées. Contrairement au XIXe siècle avec ses "autobiographies de gens ordinaires, rédigés par des inconnus, le plus souvent à l'intention de leurs descendants" dont l'écriture "demeure pétrie d'une visée d'héroïsation de soi" (Louis-François Pinagot, première note du prélude), le contexte de partage dans un "réseau social" place l'auteur dans un nouvel état d'esprit : il ne s'agit pas d'une démonstration aux yeux du monde, mais d'une recherche de proches éloignés par le hasard de circonstances passées (on laisse pour cela un moyen de contact : adresse mail, téléphone) ; il convient alors de favoriser les liens sociaux en partageant des souvenirs communs dans un relation relativement horizontale, plutôt mélancolique, surtout lorsque la prise de distance s'associe à l'exode imposé par la guerre d'Algérie.

Si la troisième génération passe l'essentiel de sa vie en Algérie et reste invisible du fait de l'absence de média suffisamment exhaustifs, leurs enfants (baby-boomers), petits-enfants et arrières-petits-enfants, transmettent parfois, avec plus ou moins de force, de fierté, de honte, l'idée d'une "appartenance" d'ordre communautaire. Celle-ci ne se rattache plus à la Bretagne, visiblement oubliée, mais à l'Algérie de leur jeunesse. La nouvelle identité est celle de Pieds-noirs. La revendication change en fonction des âges, des mariages, des choix d'implantation, des idéaux politiques, des mémoires et transmissions culturelles... Certains s'affirment "pieds-noirs", parfois Italiens, Espagnols, Corses, quelques-uns se réinventent encore Bretons. Mais il ne faudrait pas oublier ceux qui ne s'expriment pas : la majorité silencieuse. Contrairement à celle que l'on stigmatise en période électorale, elle semble moins inquiétante ; sans doute trouve-t-elle dans la vie présente assez de satisfaction pour ne pas chercher une identité passée... Il faudrait croiser les données, sortir de l'écran pour interroger les témoins et vérifier la pertinence de cette affirmation sans preuve.

dimanche 3 mai 2020

Ampart // 1970-2000 - La branche Corse

Phasage d'écriture :  ébauche pour plan                                                                            03/05/20/00:15

Société "Calipage - Ampart Carli" associée à Claude Ampart, à Sarrola-Carcopino, près d'Ajaccio


(écriture en cours)

La fin de ce récit se doit d'être la plus passionnante, répondant à cette interrogation légitime : que sont-ils devenus ? La réponse se pose comme l'inévitable conclusion d'un conte pour enfants qui aurait débuté par "Once upon a time" en s'achevant sur cette sentence merveilleuse "and they all lived happily ever after". Cette formule sonne comme l'association du destin et d'une récompense divine, Elle fige le temps dans un avenir éternel, celui qui mène jusqu'au présent, où se dévoilent des parcours comparables à ceux que nous voyons autour dans notre propre environnement : des lieux actuels, des bruits contemporains, des ambiances et des métiers reconnaissables. Cependant, loin de se figer, le temps s'accélère, seules les distances se réduisent.

Après les récits émouvants puisés dans les blogs d'historiens amateurs, décrivant la fuite des colons d'Algérie ou leurs retrouvailles après l'exode, il ne reste plus qu'à explorer les réseaux sociaux mettant les individus en relation dans l'instant présent : Linked (LK), Facebook (FB), Copainsdavant (CD), Google (GG), Pinterest (PT), Tweeter (TW)... Sur ces différents sites, la recherche du nom "Ampart" permet de visualiser l'activité la plus récente des membres de cette famille, donnant de nombreux indices sur différents modes de vie, et autant d'environnements géographiques ou sociaux.... On découvre ainsi sur Google une librairie-imprimerie à Ajaccio nommée "Ampart Carli" : la méthode consiste ensuite à noter le second nom puis à l'éliminer avec l'opérateur "-" ("NOT"), en saisissant "ampart -carli" surgit alors un nouveau nom ou prénom associé... La liste de ces binômes sert ensuite à former des branches en réunissant les information dans plusieurs réseaux, en pistant chaque nouveau prénom : une vingtaine apparaissent, et couvrent trois générations (IIIe, IVe, Ve).

En utilisant cette technique de renseignement, les données s'accumulent et viennent clore deux siècles de parcours individuels centrés sur différents membres de cette famille. Le croisement entre la mise en récit et les archives-sources, choisies pour caractériser chaque époque, arrive ainsi à son terme dans les données numériques les plus contemporaines: vidéos su youtube, photographies sur FB...  On découvre désormais le "vrai" visage d'un individu portant ce patronyme, présent et actif sur Internet, parfois son âge, ses diplômes, son métier, son adresse, son numéro de téléphone... Mais aucun contact n'est pris pour vérifier la justesse des déductions faites à partir de ces archives "mouvantes", car il s'agit de respecter la contrainte d'un "confinement total" et plus encore la posture d'un historien "du futur" étudiant un sujet distant, pour ne pas dire virtuel.

Contrairement à l'arbre généalogique qui relate la position "administrative" des individus dans la famille et dans la société, ces supports d'information dévoilent la part affective des relations : "amis" sur Facebook ou "copains d'avant". C'est ici que la différence avec la fierté existentielle des baby-boomers vieillissants se creuse : le recueil des dernières données nécessitent l'utilisation de méthodes proche de l'espionnage, relatant plutôt le "voyeurisme" de l'historien-observateur que l'exhibitionnisme de son sujet... Un sentiment contradictoire surgit donc à la fin de ce portrait familial : il y a une immiscion dans la vie privée, même si cette dernière est offerte sur les réseaux numériques. Toutefois, c'est la meilleure image d'eux-mêmes que les gens produisent, en fonction de leurs propres critères. Ce sont d'ailleurs ces critères qui donnent un peu de réalisme à leur portrait. Mais la sensation est encore plus désagréable lorsque les faits ne sont pas dévoilés par l'individu concerné, comme dans le cas d'une affaire judiciaire.

jeudi 30 avril 2020

Recette pain // le levain


recette de https://www.marmiton.org/cuisine-fait-maison/faire-du-levain-s3010544.html

Le pain des confinés (3/3). Pour du pain maison, on parle rarement du levain, alors qu'il donne tout le caractère au pain, contrairement à la "machine à pain" qui ne sert à rien, pur produit de la conso idiote pour des gens qui n'osent plus "mettre la main à la pâte"... Bref, pour faire du bon pain ou de la bonne brioche, il faut du levain, que l'on peut faire soi-même - si on a du temps.

Le levain est l'ancêtre "vernaculaire" de la levure sélectionnée industriellement, homogène, et monospécifique (Saccharomyces cerevisiae) - produit purifié par la Modernité, universalisé... Le levain, lui, est artisanal, délicat, unique et possède toute la diversité du vivant. On l'obtient directement de la farine grâce à une "astuce" vieille de plusieurs milliers d'années. C'est un mélange de nombreuses bactéries flottant dans l'air (plutôt dans la poussière et sur les mains) qui donne la saveur au pain : Saccharomyces cerevisiae, Torulaspora delbrueckii, Candida humilis, Kazachstania unispora... Voici la recette en 7 jours : très Ancien Testament !

  • 1 paquet de farine de seigle
  • 1 paquet de farine bio (>=T60)
  • 1 litre d'eau minérale
  • 2 pots de confiture
  1. 1er jour : bien mélange 50% (g) farine seigle bio + 50% (g) eau de source (sans chlore)
  2. Attention stocker dans un pot de confiture non-fermé pour que le levain respire (couvert d'un sopalin avec elastique). Mettre à température "ambiante", sans contraste (15-20°c)
  3. 3ème jour : le levain va prendre. Il "bulle" et sent assez fort (bière= saccharomyces) - OK ! il faut donner un nom de baptême : le nourrir avec 50g farine T65-bio + 50g eau... bien mélanger.
  4. stocker à température "ambiante", sans contraste (15-20°c)
  5. 6ème jour : "gavage" - id° deux fois par jour
  6. Prélever un quart en surface (50g) - donner le reste à des amis... y ajouter le triple de farine T65-bio (150g) + triple d'eau (150g) ; bien mélanger pour disperser les bactéries (lactobacille)
  7. 7ème jour... Le levain est "actif", revenir à nourriture simple tous les matins à T° ambiante...
  8. Ensuite, il faut "rafraîchir" le levain en ajoutant 1/4 du poids en eau + 1/4 en farine de blé...  /!\ Pour le rafraîchir l'hiver ou dans la porte du réfrigérateur : le nourrir une fois par semaine /!\ Pour le rafraîchir l'été ou près d'un chauffage l'hivers, il faut le nourrir une fois par jour


Ci-dessous copie d'un texte trouvé sur le net - méthode d’Eric Kayser

Recette pain // pain boule au levain




Le pain des confinés (2/3). Autant se prêter au jeu... Toutefois, inutile de s'équiper de la "machine à pain" qui ne sert à rien, sauf à remplacer le plaisir du pétrissage ou à "donner sens" à un achat inutile fait il y a une quinzaine d'année lorsque la chose était à la mode. Par contre, dans l'essentiel et le gratuit (l'essentiel est toujours gratuit), il faut faire son levain (bloc-notes // pain et levain) car il donne le "vrai goût" du pain (contrairement au bicarbonate ou à la levure). La cuisson doit être très chaude, le four à pain est "normalement" à 300-350°c...

Choix de la farine : 
pain relativement blanc (farine T65-T80), semi-complet (T110), complet (T150), intégrale (T170)

  • 500 g de farine à pain BIO (possible d'ajouter maïzena)
  • 100 g levain + 40 g levure (ou 150 g de bon levain)
  • 1 ½ c. à café de sel (8 g)
  • 300 ml d'eau

  1. Mélanger farine, levain, eau...
  2. /!\ SEL : Ajouter le sel en dernier et pétrir jusqu'à la formation d'une boule souple
  3. Si besoin rajouter de l'eau (en fonction de la qualité de la farine)
  4. Laisser reposer  1 h, couvert d'un torchon 
  5. Mettre en forme : une boule , 2 ou 3 boules, 3 baguettes ou 2 bâtards 
  6. Laisser reposer 1 h à 2 h, couvert d'un torchon 
  7. Préchauffer le four à 250° avec un récipient d'eau en haut dans le four. 
  8. Faire des incisions en croix sur la boule, obliques sur les pains allongés, saupoudrer de farine. 
  9. poser sur papier sulfurisé et plaque (ou directement sur plaque)
  10. Donner un coup de buée en jetant un peu d'eau dans le four au moment de l'enfournement.  OU MIEUX => mettre de l'eau dans le bac bain marie placé en haut du four pendant le préchauffage
  11. Baisser le four à 240° si on désire un pain "pas trop cuit", sinon à 270° pour pain bien doré
  12. Cuire pendant 25 mn pour les baguettes et bâtards OU 35 mn pour une grosse boule 
  13. Le pain cuit sonne "creux" quand on la tapote dessous Laisser refroidir sur une grille 


Recette pain // brioche et pain brioché



Suite de la série des pains des confinés. La mode étant de "faire son pain", chacun ayant désormais peur d'aller chez le boulanger (quelle connerie), faisons-nous un plaisir à la Marie-Antoinette avec de la brioche. Après ça, on n'aura plus envie d'aller chez le boulanger, sauf si c'est un "bio intégriste" !

  • 400 g de farine à 50% T45 gruau et à 50% T55 bio meule pierre (100% en  T55 pour le pain)
  • 150 g de beurre 1/2 sel  (100 g pour le pain)
  • 100 g sucre mi-blanc mi-roux (50 g pour le pain)
  • 20 cl de liquide = 2 œufs + 10 cl EAU (1 œuf + 15 cl lait pour le pain )
  • 2 à 3 c.à s. de levain CF recette pain // le levain
  • 2 à 3 c.à s. de levure fraîche ou de levure sèche "activée" la veille dans farine et eau. 
  • 1 c.à c; de sel = 5 g (ajouter à la toute fin du mélange)
  • certains parfument la brioche (vanille, fleur d'oranger, kirsch, rhum...), INUTILE avec levain

  1. VERS 6~7 H : mélanger 100 g de gruau + 10cl eau + levain + levure, réserver à ~25°c
  2.                         dans un autre plat, mettre le reste de la farine + beurre découpé en dés
  3. VERS 10 H : "pétrissage" avec les œufs, ajouter du liquide jusqu'à texture souple
  4.                       "levage" à T° ambiante l'été (25°c) ou sur chauffage : le volume doit doubler.
  5. VERS 11~12 H : "salage" - bien pétrir de nouveau, laisser reposer
  6. VERS 14 H : "façonnage" découper 8 boulettes, étirer sans écraser, plier en deux 
  7.                        Déposer les "plis" au fond d'un moule à cake (coude en haut). 2 rangs x 4 "boules" 
  8.                        Recouvrir d'un torchon et laisser reposer 1 h à 2 h sur chauffage (la pâte lève)
  9.  À ~15 H 30 : première étape de cuisson à 175°c pendant 25 mn (arrêter ici pour le pain).
  10. VERS 16 H : laisser encore 20 mn la brioche couverte d'aluminium pour ne pas bruler la surface. 
  11.  À ~16 H 15 : Tester au couteau avant de retirer du four.
  12.                        "ressuage" laisser tiédir sur une grille... au moins 30 mn...

vendredi 24 avril 2020

Cov-2 publication de l'Institut Pasteur



Vers les 8-10 avril, une information dangereuse a circulé, situation inquiétante car la convergence de ces faux chiffres dans tous les médias officiels prouvent qu'ils proviennent de l'Agence France Presse. La "dépêche" porte sur une étude montrant que 10 à 15% des Français seraient immunisés dans l'hypothèse d'un dé-confinement... La phrase est juridiquement correcte, mais sans rapport avec la réalité (projection modélisée un mois à l'avenir - pour le 11 mai - et les 10 à 15% se limitent aux régions nord, nord-est et idf, la moyenne serait à 5%...).

L'AFP prouve une fois de plus sa capacité à flouer les données dans le sens des volontés gouvernementales. Sa proximité avec les pouvoirs politiques introduit des biais importants, déjà largement constatés au moment des "Gilets jaunes"... Suite à cette "dépêche AFP", le relais non-critique des journalistes (les titres des actualités sont effrayants quant au nombre de hors-sujets (qui mériterait une note allant de 2/20 à 5/20 dans un collège) et conduit à des interprétations complètement non-moins médiocres ; au second degré, ces média se trouvent indirectement "sous la dictée" d'un gouvernement qui n'a pas malheureusement pas d'autre compétence que celle de vouloir être "rassurant" (et il n'y a pas plus inquiétant). Quant aux auditeurs et lecteurs qui doivent eux-mêmes interpréter ces interprétations, il n'est plus possible d'imaginer ce qui reste de la réalité... On comprend donc cette philosophie émergente rejetant toute information en bloc pour ne juger que les images, les rumeurs...

Mais la rumeur est aussi officielle et portée par l'AFP... Le plus dangereuse est  la nécessité d'une "immunité collective" (qui a eu cette idée saugrenue ?) avec le chiffre complètement imaginaire de 15% des gens déjà immunisés (qui l'a inventé ?). Ce qui fait que beaucoup pensent "l'avoir déjà eu" sans symptôme - conduisant à des attitudes forcément relâchées : est-ce le but ? L'information est fausse, mais la propagande juste si ceux qui la produisent sont convaincus qu'il faut bien une "immunité collective"...

L'origine du chiffre se trouve possiblement l'Institut Pasteur, mais le propos édité en ligne (dans un article encore non-publié, mais édité dans la précipitation suite - sans doute - à la "mauvaise interprétation" de l'AFP) est exactement opposé : dans une projection de dé-confinement le 11 mai, il n'y aurait que 5% d'immunisés, avec 15% maximum dans les premières régions touchées (Nord, IdF, Grands-Est) : donc l'hypothèse d'immunité collective est à rejeter... sinon...

jeudi 23 avril 2020

Sras-Cov-2 données statistiques


L'information sur "le covid-19" circule beaucoup, mais la plupart des données sont non-interprétables, biaisées, voire flouées. La confusion la plus importante découle de l'usage de l'expression "nouveaux cas", qui ne désigne pas les personnes nouvellement infectées sur un territoire chaque jour, mais les personnes dépistées, soit détectées : deux chiffes très différents. Ils n'ont même presque rien à voir dans un pays comme la France, où le nombre des détectés reflètent surtout les faiblesses de la mise en place des dépistages (qu'une certaine propagande s'acharne à présenter comme non-pertinents, tout comme les masques étaient inutiles en mars)... Seuls les variations secondaires relatent le fond du signal dans cette courbe des détectés. On distingue ainsi des pulsations hebdomadaires, dont la durée est très précisément de 7 jours. Comme elle se corrèlent à échelle mondiale, cela interroge quant à la méthodologie : est-ce lié à la moindre activité des dépistages durant le week-end, ou s'agit-il d'une plus grande contamination les jours ouvrables ? La question mérite de s'y pencher - il faudrait connaitre les modalités (fermetures des laboratoires d'analyse les samedis-dimanches, avec résultats amplifiés les lundis-mardis) pour séparer l'artefact du fait naturel.

Pour des données plus sérieuses, il faut reprendre à sa source le "big data" avec les bulletins délivrés quotidiennement par l'OMS (WHO), reprendre chaque série sur tableur et produire ses propres graphiques afin de multiplier les comparaisons, voir les pays où le dépistage se fait à plus grande échelle, et tenter d'établir des déductions à échelle locale. On peut choisir les pays voisins et des pays plus lointains contaminés précocement (Corée du Sud) ou tardivement (U.S.), en évitant ceux où l'information peut sembler contestable (Iran) ou atypique (Chine).