lundi 30 mars 2020

Reims circuits // (IV) Quartiers sud-ouest



05 - Courlancy
06 - Porte de Paris
16 - Croix Rouge
17 - Hauts de Murigny
23 - Maison Blanche
24 - Sainte-Anne
25 - Wilson
26a - Murigny
26b - Châtillons


05 - Courlancy


A la fin du XVIe siècle, dans le dessin de Chastillon, ce quartier est figuré par des maisons alignées perpendiculairement au « chemin de Courlancy » ; celui-ci surplombe « jardins et prairies » pour relier les faubourgs de Vesle (Porte de Paris) et de Fléchambault (Sainte-Anne).
Cette portion de marais est cultivée jusqu’au XIXe siècle. L’activité de « maraîchage » se réduit après le creusement du canal, l’aménagement du port de charbon (vers 1840-50), et l’implantation de nouveaux domaines de part et d’autre de la rue de Courlancy à la fin du XIXe siècle : Maisons de champagne, noviciat des Frères des Écoles Chrétiennes du Sacré-Coeur (quartier Ste-Anne), hospice Boisseau-Roederer...
L’urbanisation continue de progresser avec la construction du nouveau pont de Vesle et du « stade-vélodrome municipal » dans les années 1930, puis le maraîchage disparaît dans les années 1950.
Proche du centre-ville, ce secteur est aménagé pour les loisirs des citadins, prolongeant une idée d’Edouard Redont qui avait créé près du pont de Vesle un arboretum vers 1900. C’est ici que s’implante la « Maison de la Culture » (1969), suivie par divers équipements pour la jeunesse et les sports. Le parc Léo-Lagrange vient remplacer les derniers maraîchages, transformant la petite rivière qui servait au drainage en une succession de bassins d’agrément.

[Illustrations]
Stade-vélodrome
Parc Léo Lagrange
Roederer-Boisseau – BMR phototypie d’après Rothier XXVI-I-c-1 ou cliché contemporain
R. Kopa – AMCR 222W21 diapositive portrait de R. Kopa (1998) ou cliché contemporain

5 [Points d’intérêt]

5,01 [58 Chaussée Bocquaine] Parc Léo Lagrange : à l’emplacement du parc de Courlancy inscrit dans le Plan d’Aménagement et d’Urbanisme de la Ville (1951-1968) ; création du parc Léo Lagrange sur 12 hectares par Jacques Sgard et Christophe Minkowski, paysagistes, entre 1973 et 1978, réaménagement du plan d’eau en 1997.

5,02 [Imp. Léo Lagrange] Complexe sportif René Tys : emplacement de l’ancienne maison régionale des sports (Jean-Claude Dondel, architecte, 1975-78) ; agrandi et rénové par Nicolas Thiénot, Christophe Ballan, Michel Camborde et Jean- Michel Lamaison, architectes, 2001-2005.

5,03 [Chaussée Bocquaine] Stade Auguste Delaune : ancien stade-vélodrome municipal construit en 1934 ; rénové et agrandi en 2004-2008 par Michel Rémon & associés, architectes, et Jacques Coulon, paysagiste; dédié à Auguste Delaune, résistant mort en 1943.

5,04 [49 chaussée Bocquaine] Caserne des pompiers : construit par Humbert Di Legge et Gilles Borderioux, architectes, 1993.

5,05 [chaussée Bocquaine] Statue de Raymond Kopa : dédiée au joueur du stade de Reims (1951-56 et 1959-67) par Carl Payne, sculpteur, 2018.

5,06 [rue Eugène-Guillaume] Bâtiment des espaces verts : œuvre urbaine (street art) par Notean, 2019.

5,07 [av. Gl de Gaulle/ rue Courlancy] Local Jupiter : œuvre urbaine (street art), par Alias Ipin, 2019.

5,08 [38b rue de Courlancy] Polyclinique Courlancy : emplacement de l’ancien collège de Nazareth construit en 1885; polyclinique créée en 1973 après la fusion des cliniques Foch, Saint-Symphorien et Notre-Dame ; restructuration en 2004 par Nicolas Thiénot et Christophe Ballan, architectes.

5,09 [64-70 rue Courlancy] Maison de champagne Lanson : bâtiment central construit en 1886 par Abel Robert, architecte pour la maison Binet fils et Cie ; acquis par Lanson entre 1926 -1930.

5,1 [72 rue Courlancy] Résidence Roederer-Boisseau (EPHAD) : hospice construit suite à un legs de Madame Roederer-Boisseau ; achevé et agrandi par Paul Marbeau, Edouard Thiérot, Léon Margotin architectes, 1899.

5,11 [86 rue de Courlancy] « Pensionnat du Sacré-Cœur » : sur une parcelle d’environ 10 hectares, bâtiment construit par Edouard Lamy, architecte, en 1884-85 à la demande des Frères des écoles chrétiennes.

5,12 [Berges du canal/ pont de Vesle] Canal de l’Aisne à la Marne : creusement du canal (1840-1860) accompagné du démantèlement des enceintes et du détournement de la Vesle ; le premier bateau chargé de bois et de matériaux circule le 27 mars 1846 ; réaménagement des berges entre Saint-Brice-Courcelles et Sillery, à partir de 1995.

5,13 « Vieux Port » : aménagé en 1845 lors du creusement du canal, avec quai du charbon côté Courlancy, face au quai des bois et des marchandises ; renommé « Vieux Port » suite à l’aménagement du Port Colbert au début XXe siècle, puis par de la zone industrielle Ouest dans les années 1960.

5,14 « Voie Jean-Taittinger » ou « Autoroute urbaine » A344 (ex.A4) : le projet de la traversée urbaine de Reims est l’objet d’une première étude en 1956, puis elle est intégrée au plan de l’urbaniste Rotival ; décidé en 1970 par le maire Jean Taittinger, elle est construite par la Société Autoroute de Paris-Est Lorraine de 1972 à 1976 ; depuis l’ouverture du contournement de Reims (nouvelle A.4, en 2010), l’A.344 forme une bretelle de 8,5 kms avec 5 échangeurs desservant l’agglomération, de Tinqueux à Cormontreuil.

06 - Porte de Paris


Au sortir de la Porte de Soissons (également nommée Porte de Paris), au sud-ouest de Reims, ce quartier prolonge le decumanus maximus (rue de Vesle) en suivant la voie romaine jusqu’aux hauteurs de la rive opposée, où se trouvait une nécropole.
Au Moyen-Âge, le « faubourg de Vesle » abrite une léproserie dont la chapelle dédiée à St-Eloi est encore représentée dans le dessin de Chastillon (vers 1590), au devant de « La Buerie », propriété de l’Hôtel Dieu installée près de la Vesle et des lavoirs.
Le faubourg se transforme après la construction des abattoirs (1839), les travaux du canal (années 1840) et du chemin de fer (1854). Il se développe autour de l’ancienne voie romaine, devenue « route de Paris ». Son expansion dans les années 1870 lui permet de se doter d’une nouvelle église (Sainte-Geneviève), de nombreux commerces, de plusieurs écoles, d’industries ; à proximité (quartier Courlancy), de célèbres Maisons de Champagne s’installent également.
Le secteur est épargné par la Grande Guerre. Le plan de reconstruction ajoute une petite cité-jardin à la périphérie (vers le quartier de Maison Blanche). Par ailleurs, si l’architecture change au XXe siècle, certaines fonctions hospitalières se perpétuent dans ce quartier qui accueille cliniques, hospices et, sur les hauteurs, le parc de la Cure-d’air et l’école de plein air (devenue institut Michel Fandre).

[Illustrations]
Porte de Paris en place
Pont de Vesle pendant la grande Guerre
Vue depuis la rue de Vesle
Abattoirs
Maison de la culture (doc fascicule Comédie) ou arrière Arboretum
[rue François Dor] Parc de la Cure d’Air – abrite une colonne et des plaques commémoratives de la bataille de Reims en 1814 par Napoléon 1er.

6 [Points d’intérêt]

6,01 [rue du Colonel fabien] Piliers de l’octroi qui soutenaient la porte en fer forgé construite en 1774 pour le sacre de Louis XVI, dite « Porte de Paris » : initialement posée en bas de la rue de Vesle, déplacé rue du Colonel Fabien en 1847, puis installée depuis 1960 dans les Basses Promenades.

6,02 [24-44 rue Cl Fabien] Polyclinique les Bleuets : créée en 1954, édifice des années 1990 à l’emplacement du lieu-dit « la Barbacane » comprenant les anciens abattoirs construits en 1839, reconstruits et modernisés après la Première Guerre mondiale ;

6,03 [place Colin] Emplacement de la « Buerie » : propriété de l’Hôtel-Dieu accueillant les pestiférés au XVIIe siècle (dont le médecin Nicolas Colin) ; devient hôpital Saint-Louis pour les cancéreux au XVIIIe siècle.

6,04 [10-12 rue Cazin] Eglise Sainte-Geneviève : édifiée par Ernest Brunette, architecte, entre 1875 et 1881, financée par Mme Veuve Roederer-Boisseau ; à l’emplacement d’une église du XVIIIe siècle (détruite).

6,05 [esplanade A. Malraux] La Comédie : ancienne « maison de la culture André Malraux » : bâtiment emblématique du mouvement Moderne, construit par Jean Lecouteur et Denis Sloan architectes, 1969.

6,06 [esplanade A. Malraux] Centre Saint-Exupéry : construit par Jean Lecouteur et Denis Sloan (architectes de La Comédie), 1971.

6,07 [21 chaussée Bocquaine] Centre international de Séjour (C.I.S. de Reims) : institution créée en 1966 (rue de Werlé) installée dans ce nouveau bâtiment, réalisé en 1976 par Jean Lecouteur, architecte.

6,08 [Place Colin] Arboretum du Val-de-Vesle : implanté sur une partie de la propriété aménagée par l’architecte-paysagiste Edouard Redont dans les années 1910 ; sa surface est réduite suite aux modifications du pont de Vesle, à l'implantation de la maison de la culture (1969), puis au percement de l’autoroute urbaine (1976) ; dans le parc, sculpture de François Stahly, 1969.

6,09 [39 rue Martin Peller] Groupe scolaire St Michel : anciennement orphelinat et maison de retraite religieuse pour dames et jeunes filles, construits à la fin du XIXe siècle grâce au financement de Mme Roederer-Boisseau.

6,1 [rue A. Ribot] Cité-jardin Mulhouse : 78 logements commandités par le Crédit Immobilier (organisme affilié au Foyer Rémois), construits par Edmond Herbé et Maurice Deffaux, architectes, 1923-1925.

6,11 [12 rue Passe Demoiselles] Groupe scolaire Martin Peller (Pierre Coulon & associés, architectes, 2005) : en remplacement de l’ancien groupe scolaire (détruit) situé à proximité, réalisé vers 1870 par Narcisse Brunette, architecte.

6,12 « Voie Jean-Taittinger » (ancienne « Autoroute urbaine » A4 dite Traversée Urbaine de Reims) : ce projet débute en 1956 à travers l’étude lancée par l’urbaniste Jean Rotival ; décidée en 1970 par le maire Jean Taittinger, la construction par la Société Autoroute de Paris-Est Lorraine débute à partir de 1972 ; elle est inaugurée en 1976.

6,13 [38b rue de Courlancy] Polyclinique Courlancy : emplacement de l’ancien collège de Nazareth construit en 1885; polyclinique créée en 1973, suite à la fusion des cliniques Foch, Saint-Symphorien et Notre-Dame ; restructuration en 2004 par Nicolas Thiénot et Christophe Ballan, architectes.

6,14 [64-70 rue Courlancy] Maison de champagne Lanson : construite en 1886 par Abel Robert, architecte pour la maison Binet fils et Cie ; acquise par Lanson entre 1926 -1930, réaménagée en 1941.

6,15 [72 rue Courlancy] Résidence Roederer-Boisseau (EPHAD) : hospice construit suite à un legs de Madame Roederer-Boisseau ; achevé et agrandi par Paul Marbeau, Edouard Thiérot, Léon Margotin architectes, 1899.

6,16 [51 rue Léon Mathieu] Institut Michel Fandre (depuis 1973) : ancienne école de plein-air, construite par l’architecte Louis Sollier, entre 1933 et 1939.

16 - Croix Rouge


Situé entre deux voies antiques, l’une poursuivant la rue de Vesle (decumanus maximus), l’autre partant vers le sud (future route d’Epernay), le lieu-dit Croix-Rouge était occupé par des terres labourables et quelques vignes. Au XIXe siècle, les liens avec la ville se limitent au jardin du Petit Séminaire, au cimetière de l’Ouest (1893), au stade-vélodrome de la Haubette (1897) et aux maisons et cafés en bord de route ; s’y ajoute un aérodrome (1935) transformé en hippodrome en 1952.
Ce paysage est bouleversé lorsqu’est créée la plus vaste Zone à Urbaniser en Priorité de Reims : la ZUP de Croix-Rouge. Son plan masse est confié à l’agence parisienne Damery-Vetter-Weil (de 1964 à 1980) qui signe deux bâtiments emblématiques : le centre commercial « La Rafale » (détruit) et le château d’eau.
Incluant une université à l’architecture remarquable, la ZUP avait pour ambition de former une « ville nouvelle » de 15.000 logements sur 300 hectares. Elle est distribuée par une avenue sinueuse qui se détache à l’ouest de la route d’Epernay, longe le parc St-John-Perse et traverse successivement trois nouveaux quartiers : Université, Pays de France et Croix du Sud (Hauts de Murigny). Tous sont représentatifs de l’architecture industrielle des derniers grands ensembles : immeubles aux formes souvent originales, séparés par des zones pavillonnaires.
[Illustrations]
Les Coquilles –
Vue aérienne du quartier
Hippodrome

16 [Points d’intérêt]

16,01 [57 rue Pierre Taittinger] Campus Croix-Rouge, faculté de Droit et Lettres : construit par les architectes Denis et André Dubard de Gaillarbois, Robert Clauzier, 1972 ; comprend 6 amphithéâtres « Les corolles » dites « Les Coquilles » marquant l’entrée du campus.

16,02 [57 rue Pierre Taittinger] Campus Croix-Rouge, œuvre d’art : « parcours sans fin, hommage à Reims » par Marino di Teana 1975-1981.

16,03 [57 rue Pierre Taittinger] Bâtiments contemporains du campus : amphithéâtres de Jean-Michel Jacquet, architecte, 2000 ; bâtiment de recherche, Atelier Claude Montfort architecte, 2003 ; bibliothèque universitaire « Robert de Sorbon », Chabanne et Partenaires, architectes, 2006; « bâtiment 17 », Jean-Philippe Thomas, architecte, 2008; « bâtiment 18 », Lipa et Serge Goldstein, 2015.

16,04 [59, rue Pierre Taittinger] Neoma Business School campus 1: anciens locaux de l’Ecole Supérieure de Commerce (ESC Reims), bâtiments originels par l’agence d’architecture RTR, 1968 ; extension dans les années 1990.

16,05 [54 rue de Bezannes] Cimetière de l’Ouest : ouverture en 1893 sur un terrain donné auparavant par Eugène Roederer, associé de la Maison de champagne Louis Roederer ; construit par Edouard Thiérot, architecte, grâce au financement de Mme Roederer-Boisseau, comprenant la chapelle Sainte-Geneviève et les sépultures de nombreuses congrégations religieuses (dont les Frères de Ecoles chrétiennes).

16,06 [51 rue Léon Mathieu] Institut Michel Fandre (depuis 1973) : ancienne école de plein-air, construite suivant les principes de l’architecture moderne par l’architecte Louis Sollier, 1933-1939.

16,07 [Avenue du général Eisenhower, rue de Bezannes, rue Pierre Taittinger] Parc Saint-John-Perse : espace boisé entourant une clairière en cuvette sur 6 hectares, réalisé par Jacques Simon, paysagiste, en 1973.

16,08 [3 avenue du Président Kennedy] Hippodrome Reims-Bezannes dit « Hippodrome de la Champagne » : construit en 1952 sur 17 hectares, à l’emplacement de l’aérodrome Maison-Blanche et du centre aéro-médical du Dr Crochet construit en 1936.

16,09 [1 rue François Arago] Lycée François-Arago : bâtiments originels par les architectes Robert Clauzier et Nicolas Thiénot ; extension et restructuration par Giovanni Pace, architecte, 2012.

16,10 [Avenue du général Bonaparte] Eglise Saint-Bruno : église moderne avec imposant toit à deux pans construite par Bernard Fouqueray, architecte, en 1975, commanditée par l’association diocésaine pendant la création du quartier Croix-Rouge.

17 - Hauts de Murigny


Les Hauts de Murigny sont à l’emplacement du lieu-dit Murigny, positionné sur les plans du XVIIIe siècle sur une voie romaine dirigée plein sud. Celle-ci est perceptible dans les vues aériennes : son tracé franchit les vignes, rejoint la route d’Epernay, puis s’en détache pour traverser la montagne de Reims sous le nom de « Cheminet »...
L’histoire est difficile à lire dans le paysage, suite aux remaniements urbains des années 1970. Le secteur est intégré dans l’opération de Croix Rouge, la plus importante des Zones à Urbaniser en Priorité de Reims.
Le projet prévoit théoriquement 15.000 logements, nombre sans rapport avec les autres ZUP rémoises : 3.000 logements à Châtillons, 2.400 à Orgeval et 2.000 à Europe - ce qui conduit à différencier plusieurs quartiers. Les Hauts de Murigny, initialement nommés « Croix-du-Sud », marquent la limite sud de la « ville nouvelle ». Cette entrée symbolique est signalée par un impressionnant château d’eau dessiné par les architectes chargés d’établir le plan masse (agence d’architecture DVW).
Accueillant un grand nombre d’immeubles et diverses constructions caractéristiques des années 1970, les Hauts de Murigny ont été transformés à partir des années 1990, puis en 2010 pour s’adapter à la ligne de tramway qui se subdivise ici pour se diriger, d’un côté, vers l’hôpital et, de l’autre, vers la gare TGV.

[Illustrations]
Fleur des vents II
Médiathèque
Château d’eau

17 [Points d’intérêt]

17,01 [3 rue Adrien Sénéchal] Collège Georges-Braque : construit par Claude Parent et Bernard Fouqueray, architectes ; sculpture « moulin à prières », bois et laiton, J.-L. Merklen, 1980

17,02 [rue F. Arago] Parc François-Arago : 1,3 hectares, sculpture mobile « Fleur des vents » en acier inoxydable par Marcel Van Thienen, 1979.

17,03 [19 rue J.-L. Debar] Médiathèque Croix-Rouge : construite par les architectes Serge et Lipa Goldstein, 2003.

17,04 [rue J. L. Debar] Château d’eau Croix-Rouge : symbole d’entrée dans la « ville nouvelle » de Croix Rouge, réalisé en 1972 par l’agence d’architecture DVW (Claude Damery, Pierre Vetter, Gilbert Weill) ; aménagé en Maison des jeunes et de la culture (MJC), par Rémy Butler, architecte, en 1978.

17,05 [80 rue Newton] Ecole primaire Galilée : construite par le cabinet d’architectes RTR ; sculpture en béton dans un coffrage en polystyrène par Ervin Patkaï, 1974.

17,06 [4 all. B. Cavarrot] Ecole maternelle Blanche-Cavarrot : construite par l’architecte Denis Dubard de Gaillarbois ; « L’Arbre » par Dominique Schneider dit Labauvie, sculpteur, 1977.

17,07 [axe allée Jacques-Simon et allée du Vignoble] ancien axe de la voie romaine, puis route d’Epernay et entrée de la ville avant la création de la ZUP.

17,08 [8, allée du Vignoble] Bâtiments de la fin du XIXe siècle : ancienne maison viticole exploitée par Firmin-Charbonneaux.

17,09 [en face du 8, allée du vignoble] Maison de Champagne Taittinger, Domaine de Murigny (plus grand vignoble à l’intérieur de la ville de Reims) : vendangeoir autrefois associé à l’ancienne maison viticole Firmin-Charbonneaux.


23 - Maison Blanche


Le plan Ford prévoit, en 1920, à l’emplacement de terres agricoles entre le lieu-dit Maison Blanche (route d’Epernay) et la ligne de chemin-de-fer Reims-Epernay, d’implanter une cité-jardin et un hôpital. Situé en haut d’une petite colline faisant face à la ville, l’endroit est desservi par le train et offre une splendide perspective sur Reims et sa cathédrale.
Le concours est lancé en 1921 et le projet adopté en 1923. L’architecte, Edmond Herbé, associé à Maurice Deffaux, adopte un style basco-landais : ce choix original est inspiré par les villas qu’il découvrait durant ses vacances ! Avec celles du Chemin-Vert et de Charles-Arnould, cette pittoresque cité-jardin est l’une des mieux équipées, avec école, maison commune, garderie, bibliothèque, commerces, église…
Elle jouxte un ensemble hospitalier dont la construction débute par le célèbre American Memorial Hospital (inauguré en 1925), suivi par l’hôpital civil (en 1935), et finalisé par l’hôpital universitaire Robert-Debré (en 1976).
Toutefois, seule la moitié des 600 maisons prévues dans la cité-jardin est construite. Ce premier projet est donc complété, au nord, dans les années 1950-1960, par des pavillons et des barres d’immeubles. Enfin, en 1971, quatre hautes tours placées au centre de la cité-jardin viennent changer radicalement l’apparence du quartier, suivant la visée moderniste de cette époque.

[Illustrations]
Chaise au plafond
Dessin d’Edmond Herbé pour la Cité-jardin Maison-Blanche.
Vue générale du quartier
Hôpital américain

23 [Points d’intérêt]


23,01 [rue Cognacq-Jay et rues des noms de villes] Cité-jardin de Maison-Blanche : construite par Edmond Herbé, architecte, à partir de 1924 ; projet de 600 logements par l’Office public d’habitations bon marché créé en 1921.

23,02 [50 rue Cognacq-Jay] Crèche Maison Blanche : construite par Edmond Herbé, architecte, 1928-1930.

23,03 [2 avenue du 18 juin 1940] Ecole élémentaire Maison Blanche : construite par Edmond Herbé, architecte, 1931.

23,04 [Place du souvenir] Place du souvenir : au centre des rues de la cité, dont les noms rendent hommage aux villes et départements ayant participé à la reconstruction de Reims dans les années 1920.

23,05 [2 rue du Chanoine Camus] Eglise Saint-Louis : réalisée à partir de 1922 par F. Moineau, architecte; à la suite d’un comité fondé par le comte Bertrand de Mun après la mort du Cardinal Luçon ; inaugurée en 1934 ; statue de Saint Louis, 1939 ; clocher non construit, les fonds ayant été utilisés pour le dispensaire face à l’église.

23,06 [41 boulevard des Bouches-du-Rhône] Maison de quartier : création d’une première « Maison pour tous » à l’initiative d’Henri Lamiral, devenue Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) ; à l’origine dans des baraquements place du Souvenir jusqu’aux années 1980.

23,07 [1 rue du Havre] Gare SNCF Maison Blanche : halte ferroviaire de la ligne Reims-Epernay, rénovée en 2006-2007.

23,08 [45 rue Cognacq-Jay] American Memorial Hospital : hôpital pour enfants financé par un comité américain présidé par Edith Bangs, mécène ; construit par Charles Buttler et Auguste-Raoul Pellechet, architectes ; inauguré en 1925 ; fresques du peintre franco-américain Robert La Montagne Saint-Hubert.

23,09 [45 Rue Cognacq-Jay] Hôpital Maison Blanche : construit en 1926-33, par Hippolyte et Marcel Portevin (architectes) et Edouard Redont (paysagiste) ; inauguré en 1935.

23,10 [Avenue du Général Koenig - rue Edouard-Dufour] Hôpital Universitaire Robert Debré : construit en 1976, prolongeant l’hôpital Maison-Blanche ; nouveau projet en cours par le cabinet Groupe 6, architectes ; EGIS Ingénierie, bureau d’études et Richez & associés, paysagistes.

23,11 [Avenue du 18 juin 1940- en haut (côté stade)] : Avenue du 18 juin 1940 : ancienne appellation « bd de Bellevue » évoquant le point de vue sur la cathédrale ; stèle à la mémoire des victimes de la Seconde Guerre mondiale.

23,12 [1 Bd du Dr Roux] « Résidence Roux », EHPAD : construite par Philippe Ameller et Jacques Dubois, architectes, 2007-2012.

23,13 [51 rue Cognacq-Jay] UFR Médecine et Pharmacie : construite en 1998-2000 par Eric de Cormis, agence d’architecture « RTR ».

23,14 [120 avenue d'Epernay] Neoma Business School : comprend 2 campus répartis dans les quartiers Croix-Rouge et Maison-Blanche ; héritière de l’école supérieure de commerce de Reims créée en 1928, devenant « Reims Management School » au début des années 2000 puis « Neoma » depuis sa fusion avec Rouen en 2013.

24 - Sainte-Anne


Faisant face à la porte de Fléchambault (à l’emplacement de l’esplanade éponyme), le quartier Sainte-Anne (dit faubourg Fléchambault) est déjà important sur les dessins figurant Reims au XVIe siècle. En bord de Vesle, sur la rive opposée à la ville, il avait abrité la léproserie des femmes, attestée dès le XIIe siècle. Sa chapelle, dédiée à sainte Anne, va donner son nom au quartier.
On y trouve des moulins sur la rivière, des blanchisseries, et des prairies inondables... Comme celles de Courlancy, ces terres sont cultivées très tôt par les maraîchers. L’eau de la rivière étant plus saine en amont de la ville, on trouve également les premiers « bains froids » dans ce secteur, face à la machine alimentant les fontaines de Reims.
Le creusement du canal qui accompagne la suppression des fortifications au milieu du XIXe siècle bouleverse les abords de la rivière. Des industries du textile s’installent le long du canal et l’ensemble du quartier devient un faubourg ouvrier.
Le paysage change de nouveau suite à la construction de l’imposante basilique Sainte-Clotilde (quatorzième centenaire du baptême de Clovis, suivant la date traditionnelle de 496). De petites maisons sont bâties aux alentours, et les premiers immeubles surgissent dans les années 1950, vers le boulevard Wilson.
Le quartier accueille depuis peu la Grande Mosquée de Reims, inaugurée en 2019.

[Illustrations]
Contexte urbain église Ste Clotilde début XXè
Eglise Sainte-Clotilde.
Maison de Silvestri années 1920 – cliché VDR
Les bains des trois rivières

24 [Points d’intérêt]

24,01 [place Ste Clotilde] Basilique Sainte Clotilde : réalisée entre 1898-1900 par Alphonse Gosset, architecte ; projet réalisé à l’occasion du 14ème centenaire du baptême de Clovis ; devient basilique en 1902 à la demande du pape Léon XIII ; la crypte abrite les reliques des saints de France.

24,02 [17 rue de Louvois] Le Foyer de jour l’Alizé - Les Papillons Blancs (depuis 1955) : ancien local du dispensaire de la Croix-Rouge, centre antituberculeux, créé en 1911.

24,03 [53 rue de Louvois] Le foyer L’Escale (depuis 1978) : à l’origine ce bâtiment abritait la société des Filles du Cœur de Marie (Centre de soins) en 1899 ; puis école de la Croix-Rouge en 1902 (transféré au 17 rue de Louvois après 1911) et école St Clotilde (de 1922 à 1978).

24,04 [3 rue Louvois] Ecole Louvois : anciennement nommée école du faubourg Fléchambault, construite en 1889 par Ernest Brunette, architecte.

24,05 [86 rue de Courlancy] Pensionnat du Sacré-Cœur (9 ha): construit par Edouard Lamy, architecte, en 1884-85 à la demande des Frères des écoles chrétiennes.

24,06 [179 rue Courlancy] Crèche Subé - Structure Petite Enfance (SPE) : bâtiment accueillant à l’origine la Société Protectrice de l'Enfance, créée par le docteur Bienfait en 1877 ; en 1908, la crèche Subé accueillait les enfants des familles travaillant dans les filatures.

24,07 [49 chaussée Bocquaine] Caserne de pompiers Marchandeau : construite par Humbert Di Legge et Gilles Borderioux, architectes, 1993.

24,08 [60 chaussée St Martin] Lycée Marc Chagall : dans un parc arboré de 3 hectares, construit en 1991.

24,09 Le canal de l’Aisne à la Marne : construit de 1840 à 1860.

24,10 [Pont de Fléchambault] Pont de Fléchambault et écluse : franchissement du cours d’eau La Vesle depuis le XVè siècle à cet emplacement.

24,11 [32 rue de Taissy] « Tour Féry (1748) » : ancien château d’eau au-dessus de la machine puisant l’eau dans La Vesle pour alimenter les fontaines de Reims.

24,12 [intersection N51/allée des Tilleuls] Emplacement des « Bains froids » de Reims ouverts dans la première moitié du XIXe siècle, acquis avec les lavoirs par la famille Laviarde en 1862 ; ils deviendront les « Bains des 3 rivières » et seront déplacés au 52, rue Albert-Thomas (quartier Châtillons).

24,13 [32 rue de la Roseraie] La Roseraie, jardin Coup de pouce et La Guinguette : portail subsistant de l’ancien parc du château des Grenouilles vertes, acheté en 1867 par Achille Laviarde, roi d’Araucanie et de Patagonie (royaume éphémère d’Amérique du Sud) de 1878 à 1902.

24,14 [2 rue Clovis Chézel] Club d’Aviron des Régates rémoises et Club nautique rémois : bâtiments rénovés de l’ancienne teinturerie Warnier-David (construite en 1854) fermée en 1992 ; cheminée construite en 1881 par les Ets Staquet.

24,15 [Impasse de la blanchisserie] Impasse de la Blanchisserie : emplacement de la Blanchisserie de l’hôpital (disparue), puis installation de l’usine E. Houpin, devenue cartonnerie Thiérard, puis Alpem ; après 1933, usine de petit matériel électrique.

24,16 [7 chaussée Saint-Martin] Grande mosquée de Reims : construite par N. Dridi et R. Laamarti, architectes, 2008-2014 ; plus grande mosquée de France, aile gauche dédiée au culte, aile droite centre socio-culturel.

24,17 [pont Ste Anne D.9 sous l’A.344] Le « Pont Rouge » : œuvre urbaine de Myriam Bâ (2002) sous l’autopont de la voie Jean-Taittinger.

24,18 « Voie Jean-Taittinger » (ex.A4) : la traversée urbaine de Reims fait l’objet d’une étude en 1956 ; intégrée au plan de l’urbaniste Rotival, elle est validée en 1970 par le maire Jean Taittinger, puis construite de 1972 à 1976 ; depuis l’ouverture du contournement de Reims, elle forme une bretelle de 8,5 kms avec 5 échangeurs desservant l’agglomération, de Tinqueux à Cormontreuil.

25 - Wilson


Au-dessus de la vallée de la Vesle, entre le boulevard Wilson inauguré en 1925 et la voie ferrée reliant Reims à Epernay (depuis le XIXe siècle), seules quelques maisons longeaient les rues menant au faubourg Sainte-Anne, lorsque s’installent les forges de Combeplaine en 1932.
En 1950, le plan d’urbanisme prévoit environ 1500 logements, créant ici le premier « grand ensemble » de Reims. Son « plan masse » est confié aux architectes Luc et Xavier Arsène-Henry qui réalisent, à partir de 1954, les « Secteurs Industrialisés de Reims » : SIR-I, au nord, doté de deux tours de 14 étages, et SIR-II, au sud, composé uniquement de barres de 5 niveaux. Les forges fournissent le « laitier expansé » expérimenté pour bâtir les SIR. Fermées en 1977, elles sont remplacées dix ans plus tard par des logements au sein de la Zone d’Activité Concerté de la Bonne Femme.
Peu des constructions pionnières des SIR subsistent : à vocation sociale, radicalement modernes, elles ne répondaient plus aux exigences actuelles. Leur destruction débute au sein des premières opérations de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU). Réinscrits dans un nouveau cadre paysager, les logements actuels intègrent des programmes architecturaux diversifiés, conçus par plusieurs agences : Dubois et associés (SIR-I), Béguin-Macchini (collectifs, SIR-II) ou BDL (maisons, SIR-II).
[Illustrations]
Vue générale du quartier
Marché de Wilson – CF Cliché VDR
Place Mozart dans les années 1960 (carte postale)

25 [Points d’intérêt]

25,01 [place Mozart] ancien secteur SIR I (détruit) : renommé Espace Brassens, nouveau plan-masse du quartier par Philippe-Charles Dubois, architecte.

25,02 [sud du carrefour rue Maison-Blanche / bd président-Wilson] ancien secteur SIR-II (en rénovation) ; quelques immeubles conservés ayant appartenu au grand ensemble des années 1950, conçu par Luc et Xavier Arsène-Henry, architectes, pour le Foyer Rémois et l’Effort Rémois.

25,03 [rue de la Bonne femme, rue Louis-Paul Bocquet] ZAC de la Bonne Femme : construite par Christian Labbé et Béatrice Dollé architectes, palmarès de l’Habitat, 1987 ; à l’emplacement des Forges de Combeplaine.

25,04 [19 bd Barthou] (vers c. commercial place Claudel) Sculpture « Les guetteurs » par Pierre Fillios, 1973.

25,05 [58 bd Wilson] : Emplacement du Radar, « premier supermarché géant » de Reims, ouvert le 4 décembre 1968.

25,06 [49 avenue du général de Gaulle] Planétarium : construit par les ateliers d’architecture Jean-Paul Bonnemain, 2013 ; ouvert en 1979 dans l’ancien collège des Jésuites, place Museux (premier planétarium implanté hors de Paris) ; horloge astronomique de Jean Legros (inscrit MH).

25,07 [25 bd Pdt Wilson] Résidence Wilson, EHPAD Wilson: construite entre 1963- 1965.

25,08 [Bd Président Wilson] nombreuses oeuvres (street art) issu de la première édition du festival Les Urbanités, consacrée aux arts urbains en 2019.

25,09 [25 bd Pdt Wilson-garage] Oeuvre urbaine par Scamp80S,artiste, 2019.

25,10 [25 bd Pdt Wilson –façade de l’EHPAD] Oeuvre urbaine par L’Outsider, artiste, 2019.

25,11 [bd Pdt Wilson mur de clôture,] Œuvre urbaine par Jiem & Mary, artistes, 2019.

25,12 [bd Paul Marchandeau local électrique] Œuvre urbaine par Notean, artiste, 2019.

25,13 [place Mozart] Fresque murale pour le Foyer Rémois par Najime Hocini, graphiste urbain, 2004.

25,14 [Av. P. Marchandeau- rue de Coulancy] Œuvre urbaine, Alias Ipin, transformateur ENEDIS, 2019.

25,15 [bd F d’Esperey-bd Wilson mur Résidence Antonio Vivaldi] Œuvre urbaine par Amose, artiste, 2019.

25,16 [Voie Jean Taittinger] Autoroute urbaine A344 - ex.A4 : décidée dès 1970 par Jean Taittinger, maire; 8,5 kms d’autoroute et 5 échangeurs entre Tinqueux et Cormontreuil afin de favoriser la desserte de Reims; construction par la Société Autoroute de Paris-Est Lorraine ; inauguration en 1976.

25,17 AJOUT [boulevard Barthou] - station de relais PTT, 1945, Charles Henri Royer, arch.
cf. https://bloc-notes-pg.blogspot.com/2020/06/reims-zoom-local-ptt-boulevard-barthou.html

26a - Murigny


Le quartier de Murigny occupe un val abritant autrefois Le Rouillat, ruisseau canalisé et recouvert par l’avenue de Champagne en 1970. Le plan urbain Rotival prévoit de bâtir des logements de part et d’autre de ce nouvel axe, mais le constat d’échec des grands ensembles (circulaire Guichard, 1973) et le ralentissement de la croissance démographique obligent à revoir le projet.
C’est ainsi qu’en 1972-73, le Programme Architecture Nouvelle débute à Reims avec Murigny I (PAN-2), remporté par l’Agence BCDE qui propose des trames complexes et des volumes diversifiés, avec logements disposant d’un « étage de décompression ». Petits collectifs, pavillons, rues sinueuses, parcs et oeuvres urbaines se déploient dans les années 1970. Le PAN se poursuit à Murigny II, sous la direction de l'Agence d'urbanisme de Reims. Il débute par l’opération participative « Diapason », des architectes di Legge et Borderieux.
Retour aux espaces semi-urbains des cités-jardins, ces architectures conceptuelles et expérimentales font de Murigny un exemple exceptionnel de créations post-modernes des décennies 1970-1980. Mais l’époque est aussi celle des « grandes-surfaces » : ces vastes magasins suivent l’avenue de Champagne, avant de se déployer autour de l’hypermarché de Cormontreuil (ouvert 1985) pour former l’imposante zone commerciale de la commune voisine.

[Illustrations]
Opérations PAN 1 et 2,
Diapason et maisons sensorielles

26a [Points d’intérêt]

26a,01 Murigny nord : ZAC de « Murigny I », à partir de 1973, aux lieux-dits Le Ban-de-Murigny et les Pendants de Murigny, de part et d’autre de l’avenue de Champagne..

26a,02 Murigny sud : ZAC de « Murigny II », à partir de 1978 ; Alexandre Chemetoff, paysagiste ; Luscenie et Laidebeur, coloristes.

26a,03 [Avenue de Champagne] Avenue de Champagne : dite « voie du Rouillat », ruisseau canalisé et recouvert par une voie rapide, en 1972, servant à relier les quartier sud et formant une nouvelle entrée de ville depuis la route d’Epernay.

26a,04 [rue A. Faure, G. Apollinaire, J ; d’Aulan] 11 bâtiments de Logements : issus du concours Programme d’Architecture Nouvelle 1 & 2, réalisation de 429 logements par Anne Reychmann et Laurent Debrix (agence BCDE), architectes, 1977 et 1980 ; rénovation en 2009.

26a,05 [Rue E. Rostand, Richelieu, Sully] Les villas de Sully : opération innovante d’habitat social regroupant maisons et logements collectifs par Anne Reychmann et Laurent Debrix (agence BCDE), architectes, 1982.

26a,06 [rue Arthur Honegger] Ecoles maternelles et élémentaires Sully : construites par Rémy Butler, architecte, 1982-83.

26a,07 [rue Sully, Paul Renard, esplanade Marcel Paul] Les maisons sensorielles (Vue, Ouïe et Papilles): construites dans le cadre de l’opération Habitat 1988 et du concours de l’opération « Rex, la spirale de l’innovation » ; par Anne Reychmann et Laurent Debrix, architectes, 1987-1990.

26a,08 [rue Marcel Forestier, allées Bonnard, Lenôtre, Modigliani, Van Goh, Pissaro] Diapason : opération innovante de participation des habitants, réalisée par l’Effort rémois (Plurial Novilia actuel) par Humbert Di Legge et Gilles Borderioux, architectes, 1976.

26a,09 [rue Vauban] Parc Mendès-France : réalisé en 1981 par Dominique De Villèle, paysagiste ; 7,4 ha, 2 plans d’eau et une vaste butte.

26a,10 [rue Richelieu] Parc Gilles-Ferreira : réalisé par Alexandre Chemetoff, paysagiste , 1985 ; 4,5 ha, coulée verte au cœur du quartier, liaisons piétonnes, équipements sportifs et ludiques.

26a,11 [2 rue Vauban] Lycée polyvalent Georges-Brière : suite à la fusion des lycées Val de Murigny et Croix-Cordier ; construit entre 1986 et 1991 par René Dottelonde, architecte.

26a,12 [43 rue A. Chénier] Ecole maternelle Mazarin : construite par Jacques Sohier, architecte ; ancien groupe scolaire « M6 quartier Val-de-Murigny II îlot C » à partir de 1979 ; aménagement par le sculpteur Tetsuo Harada, 1983-1984.

26a,13 [40 rue André-Chénier] Eglise Saint-François d’Assise : propriété d’une association diocésaine, construction dans les années 1980.

26a,14 [Rue J-B. Bossuet] Square G. Méliès : créé en 1981 ; sculpture en pierre « La jeune fille », par Jean-Paul Bruyère, fin des années 1980.

26a,15 [impasse de la chaufferie] Cheminée de la chaufferie urbaine de Croix-Rouge et Murigny : 72 m de hauteur, construite vers 1975 ; sous la station de chauffage : peinture murale par A. et D. Thierry, 1983 ; construction d’une chaufferie bois par la SOCCRAM et la Ville, 2012.

26a,16 [8, allée du Vignoble] Bâtiments de la fin du XIXe siècle : ancienne maison viticole exploitée par Firmin-Charbonneaux.

26a,17 [en face du 8, allée du vignoble] Maison de Champagne Taittinger, Domaine de Murigny (plus grand vignoble à l’intérieur de la ville de Reims) : vendangeoir autrefois associé à l’ancienne maison viticole Firmin-Charbonneaux.

26a,18 [allée du vignoble / près de l’avenue de Champagne] Maison de champagne Piper & Charles Heidsieck : siège social et unité de production, construits par Jacques Ferrier, architecte, 2007-2008.

26a,19 [allée du vignoble / près de l’avenue de Champagne] Maison de champagne Chanoine frères : bâtiments construits en 1996.

26a,20 [avenue de Champagne] Maison de champagne Bruno Paillard : construite par Jacques Bléhaut, architecte, 1990.

26b - Châtillons


Dans le fond de la vallée, entre les quartiers des Châtillons et de la Verrerie, perdure un lien organique entre Reims et sa rivière : c’est ici qu’est puisée l’eau de ville, non-loin des captages du XVIIIe siècle et des « bains des Trois-Rivières » créés au siècle suivant ; ce lien est désormais interrompu par le canal et l’autoroute.
L'urbanisme moderne s’introduit en 1963, lors de la création d’une zone à urbaniser en priorité, sur le coteau, au lieu-dit Châtillons : 55 hectares pour 3000 logements. Bâti entre 1965 et 1975, il s’agit du dernier « grand ensemble » de Reims (le projet suivant, dans le proche quartier de Murigny, se limitera au petit collectif et au « pavillonnaire »).
Le plan masse de la ZUP des Châtillons est confié à Michel Marot (diplômé des Beaux-Arts de Paris et d’Harvard, prix de Rome), associé à Daniel Tremblot et au rémois Robert Clauzier.. Ces architectes révèlent les interrogations du moment : fuyant le rationalisme strict mis en place après la Seconde Guerre mondiale, ils évoquent un « village » aux « couleurs du ciel et de la terre ». Pour mieux s’ancrer au territoire, ils puisent dans les théories du Team-Ten et s’inspirent des recherches menées par Georges Candilis, comme le montre la trame hexagonale et la graduation des volumes allant des dix-sept étages de la tour des Argonautes jusqu’aux habitats individuels de plain-pied.
[Illustrations ]
Tour des Argonautes et place
Bains des Trois-Rivières

26b [Points d’intérêt]

26b,01 [place des Argonautes] Série d’immeubles en gradin sur trame hexagonale, réalisés entre 1965 et 1975, par Michel Marot, Daniel Tremblot et Robert Clauzier, architectes ; constructions en ossature avec panneaux de remplissage dans les tons bruns ou bleus, en petits carreaux de grès cérame.

26b,02 [place des Argonautes] Tour des Argonautes : 17 étages, construite par Marie-Hélène Thiénot, architecte, 1972, au centre des rues du quartier portant le nom de grands navigateurs : Colomb, Vasco de Gama, Cook, La Pérouse, etc. ; réaménagement de la place et de ses accès 1988-1992.

26b,03 Sculpture de la tour des Argonautes : inaugurée en 1995, à la fin des campagnes de rénovation de la place et de la tour, cette grande structure lumineuse en acier est conçue par Jacques Darolles et le Centre National d’Art et Technologie ; elle est inspirée de l’Argo, bateau du héros grec Jason, symboliquement présenté avec ses rames dirigées vers le ciel.

26b,04 [1 avenue Georges Hodin] Eglise Saint-Pierre : construite par Michel Marot, Daniel Tremblot et Robert Clauzier, architectes, 1971.

26b,05 [1 boulevard des Phéniciens] Piscine Louvois : l’une des « piscines Tournesol » emblématiques des années 1970 (conçue par Bernard Schoeller, 1969) ; environ 200 ont été construites entre 1972 et 1982, dans le cadre d’un programme national d’équipement des communes (celle-ci est installée à Cormontreuil).

26b,06 [Place des Argonautes] Parking : mur ornementé de panneaux de céramiques par A. Mulphin, 1975 (cadre du 1% artistique).

26b,07 [141 rue de Louvois] Collège Paul Fort : construit par G. Mass et F. Roy, architectes, 1967 ; sculpture « particules » acier et bois du Canada par N. Merkado, 1975 (cadre du 1% artistique).

26b,08 [87 rue la Pérouse] Ecole maternelle « La Pérouse » : construite par P. Philippon ; peinture murale de N. Pellus, 1979 (cadre du 1% artistique).

26b,09 [16 bd Vasco de Gama] Ecole primaire Amundsen, Vasco de Gama : construite par le cabinet d’architectes RTR ; sculpture « Instable » par C. Viseux, 1975 (cadre du 1% artistique).

26b,10 [Avenue de Champagne] Avenue de Champagne : dite « voie du Rouillat », du nom de l’affluent de la Vesle prenant sa source dans la montagne de Reims ; le ruisseau est canalisé et recouvert par une voie rapide, réalisée entre 1969 et 1974 afin de relier les quartiers sud. Elle sert d’entrée de ville depuis la route d’Epernay.

26b,11 [La Vesle] La Vesle : cet affluent de l’Aisne traversant Reims conserve dans ce secteur son emplacement originel, marqué par de légers méandres.

26b,12 [Le canal] Le canal : à partir de 1840, construction du canal de l’Aisne à la Marne ; aménagement depuis 1995 des berges du canal, sur près de 25 kms entre Saint-Brice-Courcelles et Sillery.

26b,13 [rue Ledru Rollin] Champ captant de Fléchambault : situé à l’emplacement du « bassin des Sources » alimentant la ville en eau potable depuis 1875, la création du premier puits date de 1897 (puits central), auquel s’ajoutent deux puits forés captant l’eau dans la « nappe de la craie » (forages 6 et 7) - chaque puits fournit environ 300 m3/h.

26b,14 [52 rue Albert Thomas] « Bains des Trois rivières » : anciens « bains militaires » créés avant 1850 sur un bras de la Vesle au moulin d’Huon ; aménagés en 1882 par la municipalité, gérés par la Compagnie des sauveteurs de Reims et par la famille de maîtres-nageurs Labbe ; fermés en 1965.

26b,15 [La Vesle] Jardins des Trois Rivières : implantation de jardins familiaux sur 6,6 ha entre la voie Jean-Taittinger et le canal.

26b,16 « Voie Jean-Taittinger » (ex.A.4) : la traversée urbaine de Reims fait l’objet d’une étude en 1956 ; intégrée au plan de l’urbaniste Rotival, elle est validée en 1970 par le maire Jean Taittinger, puis construite de 1972 à 1976 ; depuis l’ouverture du contournement de Reims, elle forme une bretelle de 8,5 kms avec 5 échangeurs desservant l’agglomération, de Tinqueux à Cormontreuil.

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