lundi 30 mars 2020

Reims circuits // (I) Quartiers nord-ouest


04 - Bois d’Amour
11 - Charles Arnould
12 - Clairmarais
18 - La Neuvillette
19 - Trois Fontaines
20 - Laon-Zola
21 - Neufchâtel
22 - Orgeval


04 - Bois d’Amour


Implanté sur une large parcelle triangulaire à l’ouest de Reims, le Bois d’Amour s’insère entre la Vesle et le canal. Il s’agit tout d’abord de prairies inondables, peu urbanisées, aménagées seulement au XVIIIème siècle, avec des arbres plantés dans le prolongement des promenades :
« Appelé le Bois d’Amour, parce que le lieu est solitaire et a un aspect tout à fait enchanteur, par son écartement, à favoriser les rendez-vous de la jeunesse » (Description de Rheims, 1822).
En 1848, le percement du canal isole le secteur, progressivement drainé et déboisé. L’extrémité ouest accueille le « dépotoir de Saint-Charles » où arrivent les eaux usées de la ville, aux côtés de maraîchages, de jardins et de maisons disparates. À l’autre extrémité, vers le centre de Reims, le petit bois cède sa place à un grand « bassin de patinage » installé en 1889, près des pépinières de la Ville (qui gagneront toute la parcelle en 1967, après l’ouverture d’une patinoire moderne couverte).
Apprécié des flâneurs, le secteur a longtemps séduit les peintres qui longeaient les bords de Vesle pour y trouver des perspectives inattendues sur la ville. Faisant aujourd’hui encore le bonheur des promeneurs qui longent la « coulée verte », le Bois d’Amour s’inscrit désormais dans le paysage très actif de l’entrée de ville, entre le canal, les chemins de fer et l’échangeur menant à l'Autoroute urbaine A.344.

[Illustrations]
Patinoire St Charles
Représentation 1819 – plan du quartier
Vue prise du Bois d’Amour
Vue depuis pont St Brice

4 [Points d’intérêt]

4,01 [1, rue du Bois d'Amour] Serres municipales : 4740 m2 de patrimoine végétal à l’emplacement d’anciennes pépinières de la Ville, d’un ancien « bassin de patinage » en plein-air (de 1889 à 1967) et du « Bois d’Amour », plantation forestière remontant au XVIIIè siècle.

4,02 [65 rue du Bois d’Amour] Maison construite vers 1880 dite « Le Château », ayant appartenu à la famille Morgen, propriétaires des « Vergers du Bois d’Amour ».

4,03 [rue Saint-Charles] Passerelle Saint-Charles en béton armé, construite après la Seconde Guerre mondiale.

4,04 [rue St-Charles, côté canal] Jardins ouvriers « Goulet-Turpin » implantés le long du canal à partir de 1941, dans le prolongement des jardins de Saint-Charles.

4,05 [11 rue Saint-Charles] Reims Champagne canoe-kayak (depuis 2019) : à l’emplacement du Cercle nautique rémois. Fondé en 1876, ce club d’aviron a fusionné en 2019 avec les Régates rémoises (créées en 1854), installées rue Clovis Chezel, près du pont de Fléchambault.

4,06 [pont de Vesle] Le canal de l’Aisne à la Marne: construit à partir de 1840 avec déplacement de la Vesle ; portion de Berry-au-Bac à Reims achevée en 1848 ; berges réaménagées depuis 1995 sur près de 25 kms entre St Brice Courcelles et Sillery.

4,07 [Pont d’Epernay] Pont ferroviaire d’Epernay : à l’emplacement d’une passerelle remontant au milieu du XIXè siècle, détruite pendant la Première Guerre mondiale ; reconstruite dans les années 1920 comportant une rive passante de halage et une seconde pour le passage routier; prolongation sur la Vesle par un pont à deux arches en pierre de taille et moëllon.

4,08 [ligne ferroviaire] Ligne ferroviaire : construite en 1858 (section Reims-Rethel) puis en 1862 (section Reims-Soissons), impulsée par la Compagnie des chemins de fer de l’Est.

4,09 [92 Avenue Brébant] Port Colbert : sur près de 200 hectares, projet de reconversion de sites historiques comme les Magasins Généraux de Reims, les fonderies Jacob-Delafon, l’usine PSA-Citroën; site destiné à accueillir un nouveau pôle urbain qualitatif mixant établissements d’enseignement supérieur, industries créatives et culturelles, nouveaux logements, commerces et services associés.

11 - Charles Arnould


La cité-jardin « des Trois-Fontaines » devenue Charles-Arnould figure, avec le Chemin-Vert et Brimontel, parmi les trois chantiers commencés dès 1914 par le Foyer Rémois. Elle réapparaît dans le plan de reconstruction Ford, adopté en 1920, le long d’une route périphérique délimitant une « ceinture verte » faite de parcs et de cités-jardins.
Réalisées par l’architecte Jean de la Morinerie, les constructions affirment un régionalisme modernisé et les habitations le long du boulevard disposent d’un magasin ou d’un atelier pour les commerçants et artisans. Habitée à partir de 1925, la cité s’étend dans les décennies suivantes et comprend école, maison commune (avec dispensaire et « Goutte de lait »), église (St-Joseph)...
Indissociable du quartier de Clairmarais, le secteur accueille la zone industrielle historique du « Port Colbert » qui rejoint la gare et son « Port sec ». On y trouve fonderie, métallurgie, construction automobile, minoterie et « Magasins généraux »… Le plan Camelot prévoit son extension dans les années 1960 : la « zone industrielle ouest » qui dispose d’un nouveau port.
L’abandon progressif de la partie ancienne de cette zone industrielle a entraîné la restructuration urbaine du « Port Colbert » afin d’en faire un quartier « innovant, mixte, et durable », où sera notamment implanté un pôle d’enseignement supérieur.

[Illustrations]
Cité-jardin Charles Arnould – vue ancienne du quartier – Maison commune
Eglise St Thomas
Maison Art déco 103-105 rue Lecointre Paul/Bouchette, archi. 1930
« Faune » angle rue Walbaum/ Géruzez

11 [Points d’intérêt]

11,01 [Bd Charles Arnould] Cité jardin des Trois Fontaines ou Charles Arnould : commanditée par le Foyer Rémois (220 logements), construite par Jean de la Morinerie architecte, 1925.

11,02 [115 Boulevard Charles Arnould] Maison des compagnons du Devoir (depuis 1950) : ancienne maison commune (Jean de la Morinerie, architecte, 1934).

11,03 [125 Boulevard Charles Arnould] Ecoles maternelle et primaire Charles-Arnould : par Henri Ducoux, architecte en chef des bâtiments civils, 1935-1953-68 puis 1983.

11,04 [19 rue de la Noue St Antoine, place verte et angle des rues Gustave Pierre et Léonard de Vinci] Transformateurs Demay : remontant aux années 1920-40, comportant le blason avec la devise de Reims « Dieu en soit garde ».

11,05 [92 Avenue Brébant] « Port Colbert » : sur près de 200 hectares, reconversion de sites historiques comme les Magasins Généraux, les fonderies Jacob-Delafon, filature de laine Marteau frères dès 1880 (puis Panhard-Levassor de 1903 à 1965, PSA-Citroën jusqu’en 1992) ; site destiné à accueillir un pôle urbain qualitatif mixant établissements d’enseignement supérieur, industries créatives et culturelles, logements, commerces et services.

11,06 [angle 145 Rue du Mont d'Arène / 136 rue du Mont d’Arène/ avenue Brébant] Minoteries des Grands Moulins de Reims : fondées en 1926 par les frères Brisson à l’emplacement d’un magasin de grains et farines installé en 1910.

11,07 [170 bd Albert 1er] Eglise Saint Joseph-des-Champs dite Saint-Joseph : à l’origine, église provisoire dans l’attente d’un édifice cultuel plus vaste ; construction selon les plans de l’abbé Jean-René Hennequin, ouverture le 12 novembre 1933, cloches provenant de Saint-Marcoul installées en 1960.

11,08 [place Verte/ bd C. Arnould] Buste de Charles Arnould (datant de 1950): en remplacement d’un buste sculpté par Camille Lefebvre-Klein et Léon-Joseph Chavalliaud en 1908 ; stèle réalisée par Narcisse Brunette, architecte ; buste originel fondu sous le régime de Vichy.

11,09 [place Max Rousseaux] Communauté Urbaine Du Grand Reims depuis 2008. Bâtiment de 2 500 m2 construit en 1967 par la firme PUM (produits d’usines métallurgiques) fondée par Max Rousseaux, industriel, en 1948 ; rachetée par Cokerill en 1984, Usinor en 1997 puis Arcelor Distribution en 2003.

11,10 [12 rue André Huet] Groupe Boehringher-Ingelheim : immeuble-plot de 5 étages vitrés en porte à faux, construit vers 1970.

11,11 [rue Pierre Maistre/ av Brébant/rue C. Arnould] Sur cette parcelle triangulaire, délimitée par les rues Pierre Maître, Charles Arnould et l’avenue Brébant, se trouvait la brasserie du XXè siècle, établissement emblématique du quartier entre 1900 et 1972.

12 - Clairmarais


Le Clairmairais longe la voie ferrée entre l’avenue de Laon (quartier Laon-Zola) et le canal ( Bois d’Amour). Les archéologues ont identifié dans ce secteur une vaste nécropole, utilisée depuis la Tène II jusqu’au IVe s. Elle se situait aux abords d’un terrain inondé par la Vesle, et par les fossés des fortifications, en contrebas du chemin de Saint-Brice.
Un monastère est fondé en 1222 et les terrains sont cultivés, mais le marais n’est drainé que trois siècles plus tard, au XIXe s. C’est alors que le percement du canal et l’ouverture de la ligne de chemin de fer, transforment ce faubourg rural en quartier industriel, la plupart des habitations accompagnant l’arrivée des usines.
Une première usine à Gaz est implantée au nord du secteur dès les années 1840, à peu de distance de celle qui fournira l’éclairage de la ville dix ans plus tard. Entrepôts et fabriques se multiplient ensuite. À la fin du XIXe, Clairmarais accueille certaines industries emblématiques de l’histoire rémoise : fabriques et entrepôts d’établissements à succursales multiples (Goulet-Turpin, Comptoirs Français, Mignot), biscuiteries (Rem), bouchonneries, minoteries, ainsi que des fonderies...
Au XXIe siècle, l’activité industrielle se réduisant, les friches se multiplient. Mais le train redynamise une nouvelle fois le secteur après l’arrivée du TGV (2007), qui a transformé les environs de la gare en « centre d’affaires ».

[Illustrations]
Vue historique Goulet-Turpin
R.E.M. - coll M. Thibault
Ancien siège social « Comptoirs français » - coll. M. Thibault
Reddition
Collège national moderne et technique
Ecole Anquetil

12 [Points d’intérêt]

12,01 [111 rue du Mont d’Arène] Ecole élémentaire Clairmarais : construite par Ernest Brunette, architecte, 1899-1900 ; à l’origine, 2 écoles (garçons et filles) de part et d’autre du campanile à proximité d’une caserne de cavalerie.

12,02 [10 rue de Clairmarais] Ecole maternelle : construite vers 1880 ; associée à l’origine à une école de filles, 1882 (détruite).

12,03 [& rue de Courcelles/ rue du Mont d’Arène/ rue des Lilas] Gymnase Courcelles et terrain de sports : Tennis Sporting Club à partir des années 1950 ; à l’emplacement d’une caserne de cavalerie dite caserne de Clairmarais, fin XIXè siècle.

12,04 [48 rue Ernest Renan] Eglise du Sacré-Cœur : construite par E. et A. Gaston et Y. Michel, architectes, 1946-1959 ; vitrail de l’Atelier Jacques Simon, Charles Marcq, peintre, 1959.

12,05 [53, rue Vernouillet/ rue de St Brice] Centre Vernouillet (pôle d’entreprises depuis 1997) : implanté dans les anciens ateliers Edouard Mignot et Goulet-Turpin, magasins à succursales multiples installés dès 1900 puis reconstruits et étendus après la Première Guerre mondiale (Portevin, architecte).

12,06 [rue St-Charles, côté canal] Jardins ouvriers « Goulet-Turpin », le long du canal depuis 1941.

12,07 [40 bd Roederer] Commissariat central de Reims : réalisé par Gilles Dupré architecte, 1990 ; en remplacement du siège social de l’entreprise Goulet-Turpin démoli en 1986.

12,08 [angle rues Mont d’Arène/ rue des Romains/ rue Mignot] Immeubles : à l’emplacement de l’ancienne usine à gaz de la ville construite à partir de 1851, reconstruite après la Première Guerre mondiale puis dans les années 1950-2000.

12,09 [angle 28 rue de Courcelles/ Mignot] Immeubles requalifiés en bureaux: à l’emplacement au début du XXè siècle de la maison-mère Mignot devenue « Comptoirs français » en 1906; reconstruction après la Grande Guerre (Portevin, architecte); fermeture de l’entreprise en 1976.

12,10 [22 à 26 rue de Saint-Brice] Immeubles de logements: à l’emplacement d’une ancienne usine de teinturerie Censier-Brodier (1883-84) puis Censier frères jusqu’aux années 1970.

12,11 [26 rue de Saint-Brice]: Machine-outil, poinçonneuse-cisaille « Vernet », utilisée pour le travail de métallerie, fabriquée par la société Vernet à Dijon depuis 1882.

12,12 [rue Pierre Maistre/ av Brébant/rue C. Arnould] Sur cette parcelle triangulaire, délimitée par les rues Pierre Maître, Charles Arnould et l’avenue Brébant, se trouvait la brasserie du XXè siècle, établissement emblématique du quartier entre 1900 et 1972.

12,13 [angle 145 Rue du Mont d'Arène / 136 rue du Mont d’Arène/ avenue Brébant] Minoteries des Grands Moulins de Reims : fondées en 1926 par les frères Brisson à l’emplacement d’un magasin de grains et farines installé en 1910.

12,14 [rue du Mont d’Arène, E. Renan, allée C. Thiénot, espl. R. Bride] Immeubles de logements : commandités par l’Effort Rémois (actuel Plurial Novilia) et le Foyer Rémois entre 1995 et 2007 ; sur le site de l’ancienne teinturerie Laval, fermée en 1976.

12,15 [rue Jan Palach] Cheminée : vestige de l’ancienne usine de teinturerie Laval de 1884 à 1976.

12,16 [12 rue du Président Franklin Roosevelt] Musée de la Reddition : édifice désigné par le QG américain comme « the little red-brick School », lieu de la signature de la capitulation allemande le 7 mai 1945 ; restauré par Bernard Fouqueray architecte, vitrail de Benoît Marq, 1985 ; restructuration en 2008 par Jean-Michel Jacquet, architecte.

12,17 [Place Saint-Thomas] Eglise Saint-Thomas : construite par Auguste Reimbeau et Narcisse Brunette, architectes, 1852-1872, consécration en 1864.

12,18 [rue Périn] Derrière le chevet de l’église Saint-Thomas, sur une parcelle délimitée par les rues Maillefer, Mont d’Arène, Fouriaux et l’avenue de Laon (ancien cardo antique), emplacement probable de l’amphithéâtre gallo-romain construit à la fin du Ier siècle après J.C., édifice monumental pouvant accueillir plus de 10 000 personnes durant l’Antiquité.

12,19 [57 avenue Laon , 13 rue Périn] Résidence étudiante « Georges Charbonneaux » aménagée dans l’ancien magasin industriel de la biscuiterie REM fondée en 1933, rachetée par Général Biscuit France en 1977 et fermée en 1986.

12,20 [10 Rue du Président Franklin Roosevelt] Lycée technique Roosevelt : construit en 1930 par Hippolyte Portevin ingénieur-architecte à l’emplacement d’une usine de tissage ; parcelle de 2,7 hectares acquise après-guerre afin d’y implanter le Collège National Moderne et Technique de Garçons.

12,21 [15-23 rue Anquetil] Groupe scolaire Anquetil : construit par Narcisse Brunette, architecte, 1873-1876 ; modifications de l’école maternelle par Ernest Brunette architecte, 1909-1911.

18 - La Neuvillette


La Neuvillette a longtemps été une commune indépendante, possédant sa propre mairie, son école, son église paroissiale. L’occupation du site remonte à l’Antiquité, son nom attesté au Moyen Âge. Cependant, le village ne compte qu’une centaine d’habitants au XVIIIe siècle. À l’exception d’une grande verrerie industrielle ouverte en 1861, le village reste longtemps attaché au monde agricole.
En témoigne le choix de la reconstruction après la Première Guerre mondiale : la verrerie disparaît ; quant à l’église médiévale, à la mairie, aux maisons et fermes qui l'environnent, tout est rebâti dans un style pittoresque conforme à celui des autres bourgs reconstruits dans les environs.
Cette dimension rurale faiblit au début des Trente Glorieuses avec la construction de nombreux logements. En 1970, alors que l’expansion urbaine gagne du terrain et s’étend le long de l’ancienne route nationale, La Neuvillette est rattachée à Reims.
Le quartier s'intègre progressivement à la couronne des zones d'aménagements concertés (ZAC) qui accueillent de vastes centres commerciaux et entourent l’agglomération rémoise dès les années 1970-1980 : ces opérations se multiplient de part et d’autre de l’ancien village, plus particulièrement vers l’est, désormais désigné comme « actipôle La Neuvillette ».

[Illustrations]
Biscuiterie Fossier
Eglise et mairie
Aviateur Mac Kenzy
vue du Canal

18 [Points d’intérêt]

18,01 [rue J. Corpelet] Eglise Saint Jean-le-Baptiste : à l’emplacement d’une mairie-école du XIXè siècle, détruite pendant la Première Guerre mondiale, reconstruite à partir de 1930 et inaugurée en 1949.

18,02 [place de la Mairie] Ancienne mairie de proximité la Neuvillette : construite par Jean de la Morinerie, architecte et René Valentin, entrepreneur, 1930.

18,03 [62 avenue Nationale] Villa Blanche : construite dans les années 1920 par Léon d’Anglemont de Tassigny à l’emplacement du château de la Neuvillette détruit pendant la Première Guerre mondiale.

18,04 [42 av. Maurice Plongeron] Cimetière paysager de la Neuvillette : à l’emplacement de l’ancien cimetière du village ; extensions en 1984 et 1997, superficie de 16 hectares.

18,05 [Angle sud rue de St-Brice / avenue nationale] Corps de ferme caractéristique de la reconstruction après la Première Guerre mondiale.

18,06 [20 Rue Maurice Prevoteau] Magasin d’usine « biscuits Fossier », portant le nom d’un boulanger rémois, qui acquiert en 1845 la maison originelle Noël-Houzeau fondée en 1756.

18,07 Actipole La Neuvillette : ZAC issue d’un Plan d’aménagement de zone remontant à 1974-76, étendu progressivement jusqu’en 2011 et d’une superficie de 120 hectares, comprenant commerces, industries et services.

18,08 [angle rues M. Prévoteau/ H. Lelarge] Aménagement symbolisant l’emplacement d’une tombe à char, sépulture du IXè siècle av. JC (Age de Fer) découverte durant des fouilles archéologiques menées par l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (INRAP) en 2001.

18,09 [angle rue Jean Mackenzie/ avenue nationale la Neuvillette] Stèle dédiée à la mémoire de l’aviateur Mac Kenzy : pilote de la Royal Australian Air Force, mort le 15 avril 1943 en écrasant volontairement son avion près du canal pour sauver son équipage et épargner les habitations.

18,10 Canal reliant l’Aisne à la Marne, partant de Berry-au-Bac (15 kilomètres au nord) pour aller à Condé-sur-Marne (30 kilomètres au sud). Décidé en 1838, les travaux commencent en 1841. Il reçoit un premier bateau le 27 mars 1846, mais le portion de Berry-au-Bac à Reims n’est achevée en 1848, et la jonction avec la Marne ne s’effectue qu’en 1866.

19 - Trois Fontaines


Le quartier des Trois-Fontaines doit son nom à un ancien ruisseau, aujourd’hui canalisé et recouvert. Le secteur prolonge un axe antique au-delà de l’ancien faubourg de Laon. Il correspond à une extension récente de l’urbanisation de Reims, au-delà de l’ancien dépôt des tramways, qui marquait symboliquement la limite de la cité au XIXe siècle.
Outre les rares bâtiments longeant l’ex-route nationale 44, le développement du quartier débute après l’implantation du cimetière en 1899.
Dans les années 1920, lors de la reconstruction de Reims, les habitations se multiplient : la Maison de champagne Gauthier fonde sa propre cité-jardin, non-loin de celle du quartier Charles-Arnould (dite Trois-Fontaines). La cité Gauthier est confiée à l’architecte parisien Marcel Oudinet et se distingue par des maisons jumelées aux soubassements en brique, égayées par des portes cintrées et des fenêtres séparées par un meneau.
Au début des années 1960, le plan urbain Rotival prévoit d’étendre cette typologie d’habitat en implantant des pavillons et en plaçant un espace vert au nord du quartier. En 1965, des immeubles surgissent avec trois tours (dites Walbaum) qui viennent ponctuer le paysage. L’ensemble sera complété dans les années 1970 par divers équipements dédiés à l’enseignement et aux activités sportives.

[Illustrations]
Tours Walbaum – vue aérienne du quartier
Monument aux morts
Cité-jardin Gauthier : Fascicule de présentation de la cité-jardin Gauthier, 1926 - AD Marne 26 X 65

19 [Points d’intérêt]

19,01 [Angle av de Laon/ rue Regnesson] Cité-jardin Gauthier : réalisée à partir des dommages de guerre d’une sucrerie située avant-guerre à Berry-au-Bac, propriété de la maison de champagne Gauthier (basée à Epernay), construite par Marcel Oudin, architecte ; 192 logements répartis dans des pavillons sur caves comprenant eau, gaz, électricité et tout-à-l’égout dès 1923.

19,02 [330 rue P. Vaillant Couturier] Ecole élémentaire des Trois-Fontaines : construite dans les années 1970 avec fresque murale en façade réalisée par Cez Art, 2018.

19,03 [253 rue P. Vaillant Couturier ] Ecole maternelle des Trois-Fontaines : par le cabinet R.T.R. architectes, 1969, avec l’oeuvre du 1% artistique « La Marelle », par Hanna Ben Dov, peintre, 1975.

19,04 [247 rue Vaillant Couturier] Collège des Trois-Fontaines : réalisé par Faure, Burc et Robert Perillat, architectes, 1972 ; réaménagement jusqu’en 2002 ; sculpture en acier inoxydable du 1% artistique, par Alberto Guzman, en 1975.

19,05 [243 rue Paul Vaillant Couturier] Secteur Walbaum : 3 barres-tours de 12 étages dites « Walbaum », commanditées par l’O.P.H.L.M., réalisées par Philippon et Vuarnet, architectes, 1965.

19,06 [chemin des Trois fontaines] Gymnase des Trois-Fontaines : à l’origine, « complexe sportif évolutif couvert » construit en 1971 puis 1978.

19,07 [452 Avenue de Laon] Cimetière de Laon : décision de construire un cimetière pour le faubourg de Laon dès 1894, construit en 1899 ; à l’emplacement du lieu-dit « Le fond Pâté » proche de l’avenue de Laon, « donnant sur le chemin de Courcy » sur plus de 3 hectares. ; agrandissement fin du XIXè siècle ; extension en 1953 vers la rue Roger Salengro

19,08 [452 Avenue de Laon] Mémorial du cimetière de Laon, en hommage aux victimes de Madagascar en 1895, aux français et françaises reposant en Algérie et en Outre-mer.

19,09 [Angle rue St Thierry/ rue A. Huet] Jardins familiaux des Trois Fontaines depuis 1967.

20 - Laon-Zola


Ce quartier est l’un des rares faubourgs à figurer sur les dessins de Reims au XVI-XVIIe s. On y découvre des maisons le long de l’avenue, une chapelle, un cimetière, et les ruines reconnaissables d’un amphithéâtre antique.
Au milieu du XIXe siècle, le secteur s’identifie par des maisons ouvrières caractéristiques de Reims où « chacun a sa porte sur la voie publique, son rez-de-chaussée, sa chambre haute, son grenier [...]. Ces constructions économiques, faites en carreaux de champagne, c’est-à-dire en briques de terre séchée au soleil, peuvent se louer à bon marché. » (Tarbé & Maquart, 1844)
L’arrivée du train (en 1854) accélère l’urbanisation avenue de Laon, où se multiplient logements, commerces, écoles... Quelques industries s’installent : après la première première usine à gaz (vers 1845), suivent des entreprises comme les tissages Poullot ou les emballages Prot frères. Mais la plupart s’implantent en périphérie, vers le canal, dans le quartier Clairmarais.
Les nombreux travaux d’aménagements permettent alors aux « érudits » de découvrir l’existence d’un vaste quartier gallo-romain, à la croisée des voies partant du Cardo maximus : la route de Boulogne (actuelle avenue de Laon), la route de Soissons (rue des Romains) et la route de Bavais (rue de Neufchâtel). Des fouilles récentes ont confirmé l’intérêt archéologique exceptionnel de ce quartier.

[Illustrations]
Eglise St Benoît
Cité-jardin (rue Brunet) Charles Letrosne
Caserne – grille parc (cliché contemporain)
Vue de l’avenue de Laon

20 [Points d’intérêt]

20,01 [Place Saint-Thomas] Eglise Saint-Thomas : construite par Auguste Reimbeau et Narcisse Brunette, architectes, 1852-1872 ; consécration en 1864.

20,02 [rue Périn] Derrière le chevet de l’église Saint-Thomas, sur une parcelle délimitée par les rues Maillefer, Mont d’Arène, Fouriaux et l’avenue de Laon (ancien cardo antique), emplacement probable de l’amphithéâtre gallo-romain construit à la fin du Ier siècle après J.C., édifice monumental pouvant accueillir plus de 10 000 personnes durant l’Antiquité.

20,03 [Angle avenue de Laon / rue E. Zola] Ancien axe urbain antique (Cardo maximus) : prolongé au nord par l’une des artères principales de l’empire gallo-romain (Via Agrippa de l’Océan réalisé à la fin du 1er siècle av. J.C.) ; devenu avenue de Laon en 1885 ; traversé par la ligne de tramway de 1881 à 1939 puis le tramway contemporain à partir de 2012.

20,04 [2 rue de la Neuvillette] Médiathèque Laon-Zola : construite par Jean-Loup Roubert, architecte, 1973.

20,05 [23 Boulevard Robespierre] Maison d’arrêt construite entre 1901-1905 (en remplacement de l’ancienne prison située à l’arrière du palais de Justice) avec extension réalisée en 2006 .

20,06 [21- 27 rue de Pongivard] Eglise Saint-Benoît : à l’emplacement d’une chapelle provisoire (réalisée en 1894 par Thiérot et Margotin), construction d’un ensemble comprenant une église, une école et une habitation par Max Sainsaulieu, architecte ; consacrée en 1912, l’église est endommagée durant la Grande Guerre et sa reconstruction se prolonge jusqu’en 1943.

20,07 [rue Brunet/ rue de Brimontel/ rue du Gl Battesti] Cité de Brimontel : construction de 67 logements par Charles Letrosne, architecte, pour le Foyer Rémois, 1924 ; gaz et électricité dès l’origine.

20,08 [rue Desbureaux] Cité du parc d’Artillerie : 60 logements réalisés par Abel Robert, architecte, 1929 -1932.

20,09 [134 rue Pierre Brossolette] « La ronde » : sculpture en feuilles d’acier préformées par Pierre Fillios, 1974, pour l’Effort Rémois.

20,10 [Place Luton] Place Luton : construite par Eugène Maurice, entrepreneur de travaux publics, en 1886 ; cédée à la municipalité à partir de 1899 ; en référence à Etienne-Alfred Luton (1830-1896), médecin rémois et directeur de l’école de médecine.

20,11 [Place Luton, rue L. de Vinci] Transformateur Demay : réalisé en 1936 par l’entreprise de ciment Demay, pour « les compagnies réunies de gaz et électricité » comportant le blason avec la devise de Reims « Dieu en soit garde ».

20,12 [Place Luton] Fontaine en fonte dite Wallace : modèle à cariatides, dessinée par Charles-Auguste Lebourg, sculpteur, dédié à Richard Wallace, philanthrope britannique et financeur des fontaines en France durant la guerre de 1870.

20,13 [29 rue Desbureaux] Groupe scolaire Desbureaux : construit par le cabinet R.T.R. architectes ; « l’Oiseau fleur », sculpture en pierre de Lavoux, par Gérard Lanvin, 1976.

20,14 [39 rue de Neufchâtel] Grille d’entrée du parc Christian Pozzo di Borgio : vestiges de l’ancienne caserne « Neufchâtel » construite à partir de 1883 ; comprenant différents quartiers militaires - Neufchâtel, Mars, Drouet d’Erlon, parc d’artillerie et Châtelus ; détruite et reconstruite après la Première Guerre mondiale devenant la caserne Maîstre en 1930 ; une partie cédée au ministère de l’Education Nationale en 1950 (lycée Gustave-Eiffel), et un hectare aménagé en parc à partir de 2009.

20,15 [101, rue Zola] Ecole élémentaire Zola : construite par Narcisse et Ernest Brunette, architectes, 1850-1858.

20,16 [57 avenue Laon , 13 rue Périn] Résidence étudiante « Georges Charbonneaux » aménagée dans l’ancien magasin industriel de la biscuiterie REM fondée en 1933 (rachetée par Général Biscuit France en 1977, fermée en 1986).

21 - Neufchâtel


Le quartier de Neufchâtel se déploie entre l’ancienne caserne éponyme et la ligne de chemin de fer Reims-Laon.
Rattachée au quartier de Laon-Zola, la caserne Neufchâtel, dédiée au maréchal Drouet d’Erlon, s’imposait dans le paysage de Reims. Créée après la guerre de 1870, elle est la plus importante au sein de cette grande « ville de garnison ». Seuls les bâtiments du quartier Maistre, construit en 1930, ont été conservés. Situé boulevard des Belges, ils ont été adaptés pour un établissement scolaire (Lycée Gustave-Eiffel).
Dans les années 1920, de l’autre côté du boulevard, la Compagnie des Chemins de Fer de l’Est (nationalisée pour devenir SNCF en 1938) fait édifier sur ses terrains plus de 200 logements regroupés dans une cité-jardin, destinés à ses employés. Connue sous le nom de Cité du dépôt, elle fait face aux dépôts ferroviaires où les cheminots travaillaient sur les locomotives.
Toujours en lien avec la SNCF, d’autres maisons ou immeubles sont construits dans les années 1950 et complétés par une école maternelle et un groupe scolaire.
Enfin, dans les années 1960, le plan urbain Rotival englobe le nord du quartier dans une vaste Zone à Urbaniser en Priorité (Orgeval) ; vers Neufchâtel, sont construits de petits immeubles-plots ne dépassant pas quatre étages et des maisons individuelles.

[Illustrations]
Cité du dépôt
Ecole Jean Macé
Lycée Eiffel
vue ancienne du dépôt des locomotives

21 [Points d’intérêt]

21,01 [9-15 bd des Belges] Ecole Jean Macé : construction impulsée par la municipalité, Pierre Perotin, architecte, 1925.

21,02 [angle rue de la Fosse Jean Fat/ rue des 2 cités] Cité du dépôt (ou cité SNCF) : propriété de la Compagnie des Chemins de Fer de l’Est, construction dans les années 1920 de 222 logements; à l’origine, non soumises à la réglementation municipale d’hygiène et de voirie.

21,03 [rue Brunet/ rue de Brimontel/ rue du Gl Battesti] Cité de Brimontel : construction de 67 logements par Charles Letrosne architecte (bâtisseur du temple protestant) pour le Foyer Rémois, 1924 ; gaz et de l’électricité à l’origine.

21,04 [rue Desbureaux] Cité du parc d’Artillerie : commanditée par le Foyer Rémois, 60 logements en meulière réalisés par Abel Robert architecte, 1929 et 1932.

21,05 [2 rue du pot-de-vin] Ecole maternelle SNCF: située à l’emplacement d’un ancien terrain de 1760 m2 appartenant à la SNCF, cédé à la Ville en 1950 ainsi que le terrain attenant de 2940 m2 ; à l’emplacement du lieu-dit « La Croix-Rivart » et après indemnisation des locataires des jardins ouvriers, construction du groupe scolaire de la Cité du Dépôt-SNCF par M. Blampain, architecte, 1953 ; extension des locaux en 1975-76.

21,06 [118 bd des Belges] Ecole élémentaire SNCF-Alfred Gérard : à la suite de l’école maternelle, construction du groupe scolaire bd des Belges décidée dès 1951 et achevée en 1954.

21,07 [34 rue de Neufchâtel] Lycée Gustave Eiffel (depuis 1995) : sur une partie de l’ancienne caserne Neufchâtel, désaffectée et cédée au ministère de l’Éducation nationale en 1950, construction et aménagement par Henri Ducoux, architecte, en Centre d’apprentissage ouvert en 1952, puis collège d’études techniques (C.E.T. de Neufchâtel) ; travaux de restructuration en 1995.

21,08 [38 rue de Neufchâtel] Transformateur Demay : construit par l’entreprise de ciment Demay comportant le blason avec la devise de Reims « Dieu en soit garde », par G. Waibel et D. L’Ecrivain, 1937.

21,09 [angle côté SNCF rue des 2 cités/Brimontel] Hangar SERNAM,emplacement du dépôt des machines SNCF à la fin des années 1940, situé au XIXe siècle à hauteur de la rue de Brimontel.

22 - Orgeval


Le sud d’Orgeval, près du quartier de Laon, s’urbanise dès le début du XXe siècle à partir d’un simple « chemin d’exploitation » : le futur boulevard des Belges. Quelques rues se dessinent déjà lorsque l’école Jean-Macé ouvre en 1925. La même année s’implante l’usine de la Société Rémoise de Bonneterie (devenue Timwear) qui marquera la vie du quartier.
La plupart des terrains étant libres dans les décennies suivantes, une Zone à Urbaniser en Priorité est créée par arrêté ministériel en 1960 : encadrée par l’avenue de Laon et la rue de Neufchâtel, elle doit regrouper près de 2400 logements sur 40 hectares afin d’accueillir environ 7500 habitants.
Architectes et urbanistes planifient ici l’ensemble le plus caractéristique du « Hard French » : un plan-masse où s’organisent géométriquement barres et tours, suivant le modèle économique de l’architecture industrielle... Quelques réalisations tardives montrent une volonté d’échapper à ce rationalisme strict, comme l’église Saint-Paul dont le plan en cercles imbriqués rappelle la bibliothèque de Clamart.
Les premiers habitants arrivent en 1963, comprenant de nombreux rapatriés d’Algérie. Le quartier se dote progressivement d’équipements scolaires, sportifs, culturels, suivis d’opérations de requalification et de construction répondant aux attentes des habitants, comme la mosquée El-Hidaya, près du terminus de tramway.

[Illustrations]
Immeuble Coubertin 2 – mosaïque place de Fermat – artistes Borderie & Masson, 1968 : cliché Ville
Eglise St Paul
La Fileuse

22 [Points d’intérêt]

22,01 [9-15 bd des Belges] Ecole Jean Macé : construction impulsée par la municipalité, Pierre Perotin, architecte, 1925.

22,02 [bd des Tondeurs] Surplombant le boulevard des Tondeurs, des moulages accrochés aux ponts évoquent les anges de la cathédrale : initiative de Bernard Fouqueray et Jean-Michel Jacquet, architectes, 1990-1992.

22,03 [26 rue du Dr Schweitzer ] La Fileuse : friche artistique depuis 2012 ; ancienne Société rémoise de bonneterie en 1925 puis usine de tricotage « Timwear » de 1956 à 1980.

22,04 [16 rue L. Charpentier] Groupe scolaire « Léopold Charpentier », anciennement « Roger Salengro II » : construit par le cabinet R.T.R. architectes, 1967 puis 1977 ; sculpture en pierre blanche de St Maximin par Gérard Lanvin, 1975.

22,05 [rue du Ml Gallieni] Groupe scolaire Gallieni : construit par Henri Ducoux, architecte, en 1965 ; extension en 1977 après remise gratuite d’un terrain complémentaire par la SEDMA en 1970 ; sculpture en laiton par Robert Fachard, 1967.

22,06 [56, rue du Dr Albert Schweitzer] Groupe scolaire Colbert : collège et lycée construits en 1962 par André Dubard de Gaillarbois (architecte du lycée Clemenceau).

22,07 [25 rue R. Poincarré] Piscine d’Orgeval : construite à partir de 1970, stade Georges Hébert (ex Stade Régional d’Athlétisme en 1970) comportant 1 piste d'athlétisme et 1 tribune (accueil des Championnats de France d’athlétisme en 2014), en référence à Georges Hébert, précurseur de la méthode « naturiste »

22,08 [44 rue Dr Schweitzer] Eglise Saint-Paul : réalisée à partir d’un plan en cercles imbriqués par Jean-Loup Roubert architecte, 1969 ; conçue comme « un lieu d’accueil et de rencontre, ouverte à l’ensemble des habitants du [nouveau] quartier ».

22,09 [49 rue du Dr Schweitzer] Fresque murale sur le pignon : réalisée par Mireille Dupouy, Fréd Faraus Marie-P. Gabeur et Marc Gereton, 1989 ; commanditaire Ethnics, OPAC, DRAC, ORCCA ,VDR.

22,10 [Terminus de tramway Neufchâtel] Mosquée El-Hidaya de Reims: depuis 2004, construction d’un centre cultuel et culturel (2781 m² au RDC et 930m2 en sous-sol).

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