
Avec son plan daté du 24 mars 1923, la maison va fêter son centième anniversaire... Le 10 bis dispose encore de son PC dans les archives, déposé le 28 mai, arrêté du 28 juin. Le fait qu'il soit conservé montre qu'il y a certainement contestation sur la valeur des dommages de guerre et l'équivalence de la construction. Le dossier permet surtout de connaître le nom du premier propriétaire (Mme E... Baudry), d'avoir les plans du projet, etc.
Pour le nom de la famille propriétaire, Baudry, il se retrouve dans l'annuaire de 1923-24 au n°12, à l'angle de la rue de Clairmarais : "Baudry (Georges), mécanicien" avec "Boyot (Louis), employé de la Poste", mais le 10bis n'existe possiblement pas encore... Il faudrait voir un annuaire postérieur à 1925.
Le dossier et le plan sont signé Adrien Bastié (20r. Clovis, Reims), architecte des bâtiments civils et palais nationaux. Il dirige la reconstruction de deux grands chantiers répertoriés sur la base MH : l'ensemble du village de Craonne (Aisne) avec l'entrepreneur Jacques Hesbert, incluant l'église avec les entrepreneurs Grès et Warrin, le presbytère, des maisons-types pour employés, etc. À Reims, on le retrouve sur le boulevard Lundy, avec le 6-8bis boulevard Lundy (pss-archi.eu), il se trouve à l'emplacement d'un hôtel :
"L'ancien hôtel de la Plume-au-Vent, rendez-vous des messagers qui desservaient les Ardennes. Démoli durant la Grande-Guerre, on construisit sur son emplacement un important immeuble de rapport pour Mme Descubes-Saint-Désir, sur les plans de l'architecte J. Adrien Bastié, en 1923. (Sources Jean-Yves Sureau, la vie rémoise dans Les hôtels particuliers du boulevard Lundy)" (paperblog.fr).
On en parle également dans un catalogue (Caverne du Dragon - Musée du Chemin des Dames, Après la Guerre, chap. "Les nouveaux notables : entrepreneurs et architectes, 16 avril - 15 déc. 2009, p.14) :
"Les architectes, choisis par chaque coopérative, jouent aussi un rôle essentiel. On peut citer, parmi les 200 architectes agréés, souvent parisiens, Albert-Paul Müller, arrivé à Laon avant 1914 et concepteur des églises de Martigny-Courpierre, Monthenault,Brancourt-en-Laonnois, ou encore Adrien Bastié, architecte rémois de l’église Saint-Martin à Craonne. Obligés d’élargir leurs compétences, ils réalisent l'expertise des ruines pour les dossiers de dommages de guerre et les nouveaux plans des commune "