L'information sur "le covid-19" circule beaucoup, mais la plupart des données sont non-interprétables, biaisées, voire flouées. La confusion la plus importante découle de l'usage de l'expression "nouveaux cas", qui ne désigne pas les personnes nouvellement infectées sur un territoire chaque jour, mais les personnes dépistées, soit détectées : deux chiffes très différents. Ils n'ont même presque rien à voir dans un pays comme la France, où le nombre des détectés reflètent surtout les faiblesses de la mise en place des dépistages (qu'une certaine propagande s'acharne à présenter comme non-pertinents, tout comme les masques étaient inutiles en mars)... Seuls les variations secondaires relatent le fond du signal dans cette courbe des détectés. On distingue ainsi des pulsations hebdomadaires, dont la durée est très précisément de 7 jours. Comme elle se corrèlent à échelle mondiale, cela interroge quant à la méthodologie : est-ce lié à la moindre activité des dépistages durant le week-end, ou s'agit-il d'une plus grande contamination les jours ouvrables ? La question mérite de s'y pencher - il faudrait connaitre les modalités (fermetures des laboratoires d'analyse les samedis-dimanches, avec résultats amplifiés les lundis-mardis) pour séparer l'artefact du fait naturel.
Pour des données plus sérieuses, il faut reprendre à sa source le "big data" avec les bulletins délivrés quotidiennement par l'OMS (WHO), reprendre chaque série sur tableur et produire ses propres graphiques afin de multiplier les comparaisons, voir les pays où le dépistage se fait à plus grande échelle, et tenter d'établir des déductions à échelle locale. On peut choisir les pays voisins et des pays plus lointains contaminés précocement (Corée du Sud) ou tardivement (U.S.), en évitant ceux où l'information peut sembler contestable (Iran) ou atypique (Chine).