mardi 29 mars 2022

Carnets d'Adèle n°2 // Déjeuner sur l'herbe

Le déjeuner sur une terre en jachère

Suite du premier carnet d'Adèle : Carnets d'Adèle // Printemps sylvestre
Promenade préparée sur carte : Géologie // prospection d'un "filon"

Rien à voir avec le tableau de Manet. Nous allons à Courtagnon pour y découvrir la forêt, les bords de l'Ardre, les étangs, cherchant toujours un improbable frêne. Mais le bon moment reste le repas sous le soleil. Nous nous attardons durant le déjeuner avec deux excellentes bouteilles de cidre. Pendant ce temps, les enfants farfouillent dans les bois et fabriquent un barrage.

Nous venions aussi dans l'idée de retrouver le gisement cité par Bernard Palissy, savant potier qui a pour la première fois défendu l'idée de rapprocher les fossiles avec les coquillages actuels, après que Léonard de Vinci ait porté l'hypothèse d'un changement de hauteur des mers. Puis, lorsque la théorie du Déluge s'impose comme explication, c'est encore ce gisement qui aurait été cité en France (voir Discours sur les coquilles de mer qu'on trouve en terre ferme, particulièrement en Champagne, 1630) ; du moins, c'est l'histoire qui se raconte depuis les savants des Lumières...  

Toutefois - nous en avons la confirmation durant notre escapade -, ce côté-ci de Courtagnon n'est pas bien riche en fossiles... Les coquilles sont délavées, usées, mélangées à la terre argileuse du fond de  la vallée de l'Ardre : c'est d'ailleurs ce sol qui explique l'abondance des charmes. Il est beaucoup plus probable que le gisement de "Vanteul" signalé par Palissy soit "Vanteuil" ou "Nanteuil-la forêt" où des coquilles mieux conservées se trouvent dans les labours. La collection de madame de Courtagnon a par la suite monopolisé les mémoires, faisant préférer la mystérieuse petite carrière souterraine de Courtagnon aux riches gisements en surface des villages voisins.

Voir suite et retournement : Courtagnon // Bibliographie sur Madame de Courtagnon

Ci-après, le carnet photo d'Adèle.



La forêt en fond de vallée, zone humide avec charmes et quelques peupliers parasités par des guis

Rien de neuf en floraison : ficaire fausse-renoncule et anémone sylvie

À défaut de morille, autre ascomycète : la Daldinie concentrique, qui adore aussi le frêne, mais post-mortem ! 

Une araignée (pholque ??) tisse sa toile sur un bourgeon de charme fraîchement débourré 

Le barrage des enfants : pas facile quand on a oublié de mettre ses bottes...

Un labour profond, mais toujours pas de beau fossile en surface

Fin du déjeuner et début de la promenade... il est déjà tard !

No comment


Couloir dégagé pour le tir des chasseurs, "chêne d'Elias" et tentative d'un (r)accord toltèque

Au bout du couloir, le mirador :bel exemple de convergence d'évolution avec les Konzentrationslager

On veut encore y croire : un frêne ? l'écorce est écailleuse, mais trop lisse au sommet et trop grise...

Encore perdu : au pied, une feuille d'Erable champêtre. Il est bien à sa place en fond de vallée...

Portraits par Elias : Adèle


Nos portraits par Elias : Vincent

Nos portraits par Elias : Elisabeth

Nos portraits par Elias : Pierre

Nos portraits par Elias : Mathis

Nos portraits par Elias : Eva

Nos portraits par Elias : Siméon

Nos portraits par Elias : Tobias

Nos portraits par Adèle : Elias

Abri de chasseurs face à l'étang, surnommé par Mathis"le lavoir"

Derrière l'abri, le paysage des bords de l'Ardre, avec charmes, érables et quelques peupliers 

Les seuls fossiles ramassés dans les labours à notre retour

Tout ce qu'il reste de la célèbre carrière de Courtagnon

Intérieur de la carrière souterraine

Quelques fossiles au plafond.

Image ajouté par Pierre : Madame de Courtagnon, son cabinet de curiosité et la carrière, 1763

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire