lundi 25 novembre 2024

Flore // Bonnier

 


Complétant les célèbres clefs de détermination de Bonnier en ligne sur Tela Botanica (version française https://www.tela-botanica.org/flore/france-metropolitaine/), sa "Grande Flore" richement illustrée est également en ligne. En voici l'introduction :

"J’ai commencé en 1886 à réunir les matériaux nécessaires pour rédiger cette Flore. Les nombreuses excursions que j’ai faites depuis 1869 m’ont permis de voir sur place et de récolter la grande majorité des espèces décrites. Mais je n’ai voulu entreprendre cette publication que lorsque la préparation principale du travail a pu être terminée. C’est pourquoi cet ouvrage, qui fait suite aux Tableaux synoptiques illustrés (1) que j’ai rédigés avec G. de Lavens, ne commence à paraître qu’aujourd’hui. 

Lorsqu’on a déterminé une plante avec les tableaux synoptiques dont je viens de parler ou avec les clefs d’une Flore quelconque, on n’a pas toujours le sentiment d’une sécurité absolue, car c’est par des éliminations successives qu’on a trouvé le nom indiqué dans la Flore et qui correspond à la plante que l’on a entre les mains. Mais si l’on avait devant soi une représentation en couleurs de la plante, à laquelle viendrait s’ajouter la vérité photographique, et si on lisait d’autre part une description très complète et très détaillée des caractères de l’espèce, on aurait acquis presque toujours cette sécurité désirée : c’est ce que j’ai essayé de réaliser dans cette Flore

Les photographies des plantes ont été faites d’après les meilleurs échantillons que j’ai pu me procurer, soit dans les collections, soit surtout à l’état vivant, grâce aux nombreux correspondants qui ont bien voulu m’aider dans ce long et patient travail. Les teintes, toujours prises sur le vif. ont été reproduites sur les photographies* qui ont été gravées d’après les procédés modernes de photogravure. Toutes les plantes sont ainsi figurées à la moitié de leur grandeur naturelle dans les planches qui illustrent cet ouvrage. Le texte comprend la description des familles,-des genres, des espèces ainsi que des sous-espèces, races, variétés ou sous-variétés les plus importantes."

*En réalité, les planches ne comportent pas véritablement ce que l'on nomme aujourd'hui photographie, mais des dessins d'après photogravure, et des dessins remarquables.

Cette mise en ligne est un rêve d'adolescent qui se réalise, mais - comme toujours -  pas de sommaire ni d'indication servant de repère, il faut le faire soi-même :

https://gallica.bnf.fr

https://lillonum.univ-lille.fr


La table est ici

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3414294t
https://lillonum.univ-lille.fr/s/lillonum/ark:/72505/b8X5RU#

Avec les familles rangées suivant les volumes, ci-après :

jeudi 17 octobre 2024

Recette : gâteau au chocolat pour grand plat (ou petit)

recette du 1 décembre 2017 réactualisée



  • 250 g pour grand plat (OU 200 g pour petit plat) de Chocolat noir (Nestlé)
  • 250 g (OU 200 g = 30 cl) de farine
  • 150 g OU 125 g = 20 cl) de sucre
  • 150 g (OU 125 g ) de beurre : 
  • 3 oeufs

       0. Préchauffer le four 10 mn à 190°c avec bain marie
  1. Faire fondre le beurre et le chocolat, à la casserole au bain marie
  2. Mélanger œuf et sucre dans un saladier
  3. Y verser la casserole de beurre-chocolat
  4. Ajouter la farine au dernier moment
  5. verser dans un petit plat rond beurré et fariné
  6. CUISSONS PRÉCISE : baisser T° du four à 185°c, laisser cuire 15-20 mn
  7. Vérifier la cuisson en plongeant un couteau, si on le veut "sec" (20-25 mn)

jeudi 10 octobre 2024

Recette de saison // Haricots "coco" pour 4 (OU pour 1)

photo maison : échalote remplacée par de l'oigon rouge et il manque la carotte coupée en rondelles

 

  • 400 g pour 4 (OU 100 g pour 1), de haricots "coco de Paimpol" ou violacés ("coco de Prague")
  • option carnivore : ~200 g (OU ~100 g) de lardons pour le goût
  • 4 (OU 2) échalotes
  • 2 (OU 1) tomates
  • 2 (OU 1) carottes coupée en petites tranches
  • 2 (OU 1) branches de céleri
  • 2 (OU 1) gousses d'ail
  • bouquet garni : 2 (OU 1)  feuilles de laurier, 2 (OU 1) branches de thym)
  • option : 1 bouillon cube de légumes
  • 2 (OU 1) pincées de gros sel, à voir en fonction du bouillon


  1. rissoler les lardons sans trop griller dans un fond de beurre
  2. ajouter les échalotes, pour les dorer (surtout sans qu'elles brunissent)
  3. émietter le bouillon-cube et verser les ingrédients en rissolant encore un peu
  4. mettre enfin les haricots et l'eau jusqu'à un bon centimètre au dessus
  5. Laisser à petite ébullition pendant 30 (pour les réchauffer plus tard) à 45 mn (bien cuits)...

lundi 30 septembre 2024

Chauffage // inutilité du poële

La réponse de Google,  comme europe et epsilon qui, faut-il le préciser, désigne le presque-plus-rien...


Encore un petit bilan avant l'hiver prochain : la victoire absurde de l'an dernier, avec baisse de conso sans utilisation du poële ; ce qui démontre l'inutilité de ce charmant objet domestique, puisque l'excès de chaleur dans une pièce donne une impression de froid plus forte dans les autres, ce qui nous incite fourbement à "pousser" le chauffage !

C'est un paradoxe, mais on a dépensé moins en baissant la température dans toutes les pièces et en s'habituant à vivre partout autour de 16°c le jour et 14°c la nuit - ce que l'on tolère très bien après deux semaines un peu rudes (puisque nous n'avons eu ni rhume, ni "covid" et pas d'intolérable impression de froid)... Par contre, tout autre lieu où nous allons semble surchauffé : bureau, commerce... Cette année, on tente :  15,5°C le "jour" (matin de 06H à 07H, midi de 11H à 12H, enfin soir de 18H à 20H) sinon 13°C la "nuit", juste pour voir ! Réglage des sèche-servierttes à 17,5°c.

Par contre, si la conso chute, la facture augmente toujours : on a baissé de 30% à 50% en kWh sur deux ans, quant à la facture, elle augmente. Un clacul simple montre l'ampleur du vol. Ces escrocs pseudo-écolos, ultra-capitalistes et hyperbénéficiaires, viennent de passer le kWh de 0,15 € à 0,20 €, et ils rêvent maintenant d'atteindre 0,25 €, quelque soit la source d'énergie (electricité, gaz, essence...). L'euro, c'est bien la lettre epsilon. S'ajoute à cela l'augmentation progressive et constante de la taxe foncière, qui a fini par doubler et absorber en totalité feu la taxe d'habitation. On se demande comment les propriétaires s'en sortent. Nous, on joue le jeu, jusqu'aux grand krach.


lundi 5 août 2024

International Music Academy 2023

Photo de Vincent, la vue depuis le collège - en haut et à gauche, la citadelle...

photographie du collège https://www.dalhem.be/loisirs/culture/albums/excursion-a-dinant-du-20-09.2021
 

Pour mémoire, avant l'année prochaine et le "bis", l'IMA implantée durant l'été dans le collège Notre-Dame de Dinant qui accueille des centaines de musiciens. 

Outre l'émulation musicale notée dans les carnets d'Adèle (version manuscrite), visons l'instant où nous étions tous présents. En premier, le patrimoine architectural. Il faut se souvenir du petit concert dans le bâtiment de l'école primaire (en bas à droite) adhérant au modernisme 1980's belge, parfaitement conservé ; du grand concert dans la chapelle rénovée (à gauche) ; surtout, de l'internat dans l'extension des années 1960 (au fond à droite) au style radical, avec ses chambres meublées d'époque, dotées de l'incontournable lit en tube métallique et du tout aussi inévitable bureau en teck. Il faut également se souvenir du château datant du milieu du XIXᵉ siècle qui se situe au centre, juste avant d'être transformé en collège vers 1880, puis détruit et reconstruit après la Grande Guerre. Il faut enfin mémoriser ce très bel escalier en marbre montrant l'excellence belge dans le traitement de ce matériau, que la France va souvent imiter dans les stucs peints. Il y a à ce propos une confusion à creuser, car la Belgique aurait admiré l'Art déco français où presque tout est factice, avant de l'imiter en "vrai", en "massif", en "marbre", en "pierre de taille"... Avant d'y croire, tâchons de mieux connaître et de bien borner dans le temps cet Art déco en Wallonie. C'est la même chose pour les meubles modernistes en métal ou en bois : en France, le tube est creux et le bois est plaqué, alors qu'en belgique le tube est plein et le bois massif ! Faut-il avouer que la Belgique se situe dans une créativité "sud européenne" et dans une qualité "nord européenne" ? C'est la première réflexion qui nous vient, qu'il faut certainement dépasser. Il est probable que la Belgique produit surtout pour son territoire, alors que la France tente (à cet instant) d'exporter et vise donc l'abaissement des coûts et l'allègement des matières. Mais tout ceci se situe loin dans le passé, car la Wallonie comme la vallée de la Meuse en France est en crise post-industrielle. Dinant est une rare exception grâce à son tourisme. Dans le même registre, sur la route, ne pas manquer la Brasserie Ardennaise de Haybes (BAH, ancienne brasserie Thiry) et sa petite terrasse sur la Meuse, mais ne pas s'arrêter dans les villages alentours totalement désertifiés.

Ci-après, détail de la route et la checklist pour une semaine d'internat...

mardi 11 juin 2024

Politique // élections européennes 2024

résultats législatives 2012 et 2017

Résultats 2022. Pour le premier tour 2024, c'est la marée haute, les bassins aquitain et parisien, ainsi que le littoral méditérannéen sont complètement innondés, même les massifs montagneux ont les pieds dans l'eau suite à la vague "bleue marine" (suite à la rupture d'un barrage de castors édifié de 2002 à 2022).

Résultats second tour 2024 : C'est la marée basse après l'ultime "reflux" républicain... Les castors reprennent le boulot à la manière de Sisyphe. Même en y mettant toute leur force, le centre des bassins reste sous une eau d'un bleu profond. Les grandes vallées sont classées en zone humide (Rhin, Rhone). Les reliefs ressurgissent : des massifs jeunes échappent à la submersion grâce aux castors frontaliers, ainsi que le massif armoricain et la côte Atlantique, dans la tradition des castors-juniors perpétuée sur les plages par les clubs Mickey ; mais le massif central conserve des flaques qui grossiront à la prochaine marée. Le bleu marine, comme le bleu de méthylène, ça ne part pas au premier lavage de cerveau. Ca s'incruste.

Macron, Mozart de la finance qui a ruiné la France, ré-inventeur de l'impossible "en même temps" et de l'absurde "nous oblige", le plus jeune et le plus intelligent selon tous ses suiveurs, grand chef de file révolutionnaire des députés godillots et autres pantouflards... Bilan de cet ex-socialiste lecteur au premier degré du Banquier anarchiste, employé modèle du Libéralisme, K sans château, ni procès, ni cafard, la France est passée du demi-rose au bleu nuit intégral en quatre législatives seulement. Bel exploit ! Macron a définitivement discrédité la fonction présidentielle, plus efficacement que Sarkozy, ce petit homme "décomplexé" qui avait vraiment tort de l'être. Mais, on le sait, par définition : on peut cacher son intelligence, pas sa bêtise. Alors, pourquoi ne pas dire qu'on le fait exprès ?

Il faut se souvenir de ces cartes électorales historiques, divisée entre les riches retraités parisiens héritiers sans mérite des Trente Glorieuses, enfermés dans la certitude de leurs villes balnéaires ou de leurs villas hors-sol. Les voici face aux actifs de la terre du milieu (au centre des bassins) et des rivages méditerranéens. Le PS est coincé entre cette triste réalité et sa propre fiction, plutôt urbaine de tradition bourgeoise, macronienne jusque et y compris en 2024, castor par vocation et désillusion. Quelques terres perdues restent aux mains de la gauche "modérée" ou de la droite "centriste", pensons à ces habitants des Pyrénées qui avaient déjà résisté à la néolithisation... À cette exception près, la vague bleue couvre tout le pays... Oublions Paris (et son écoulement de résidences secondaires qui s'étalent en direction de la Bretagne), ville mondialisée, tellement perchée et américanisée qu'elle n'entre plus dans le relief terrestre de la France, comme suspendue sur sa "butte" !

 Ci-après, répartition des députés et cartographie du premier tour 2024 (tendances par circonscription).


samedi 1 juin 2024

Reims // Clairmarais dans les recensements

Faubourg de Clairmarais dans un plan de Reims 1844 (Gallica par L. Héteau)
encadré par quatre rues : Saint-Brice (sud), Courcelles (nord), Ponceau (ouest), Trianon (est)


Probablement les plus anciennes maisons du quartier de Clairmarais, la "cité Steff"

Suite de l'enquête Reims // zoom Clairmarais, grâce aux recensements. Le registre de 1801 donne les rares habitants du quartier qui se limitent à 8 familles, deux cultivateurs (Jacquemart, Bouilly), un journalier (Cochepin), deux tisseurs (Allart, Sicret) dont le premier exploite des orphelins comme le veut une tradition dans cette époque de misère, un berger (Lagarde), une veuve (Sirot). 

Impossible de retrouver le secteur de Clairmarais en 1817, oublié lors de ce recensement, mais il revient en 1841 (dénombrement Ier canton, ADM 122 M 22, p.205-211). Cette date correspond à la première révolution industrielle, qui impacte très directement le secteur. Il y a désormais 70 foyers (de 2839 à 2909), avec 321 habitants (allant des numéros 9990 à 10311) que l'on localise par recoupement aux deux tiers rue de Saint-Brice et au tiers rue de Courcelles. Ils surgissent brusquement et sont presque tous tisseu/r/se, fileu/r/se, trameuse, bobineuse, journalier/re, couturière, tailleur, brocardeur, peigneur, testeu/r/se, ouvrier en laine, en teinture... mais on compte aussi, beaucoup moins nombreux et dans un autre secteur, quelques chaudronnier, menuisier, maçon, forgeron, manouvrier, charpentier, terrassier, cordonnier. Il reste un ancien cultivateur (Bouilly) auquel s'ajoute un nouveau (Martin), un autre berger (Mathieu), et quelques familles un peu plus "urbaines" : Vve Ohénault (propriétaire), Masson ou Hasson et Delaunay (débitants), Delmont (marchand de charbon), mais aussi un brocanteur (Louvet) et un traiteur (Bagnant). Il faut mettre à part la famille Steff, signalée comme "filateur", soit propriétaire de filature, probable famille allemande implantée ici et à l'origine de l'industrialisation soudaine de ce secteur longtemps resté rural... 

En 1851, des noms de rues surgissent et se divisent deux secteurs : au nord, la rue de Courcelle, avec les ouvriers du textile vite concurencés par les employés du Chemin de fer et, au sud, la rue de Saint-Brice, avec les autres ouvriers. La famille Bouilly est toujours là (n°11), avec d'autres cultivateurs et bergers du côté impaire de la rue Saint-Brice, tout au sud du quartier... Avant 1872, l'usine de textile renouvelle ses employés qui continuent d'occuper le secteur. 

On en apprend en 1910, dans une étude de l'Académie de Reims sur l'habitat ouvrier, que la "filature Steff" est à l'origine d'anciens "corons" : "Rue Vernouillet, dans le quartier de Clairmarais, et en contre-bas de la rue, qui les domine tous, s'alignent 20 à 25 logements à rez-de-chaussée, premier étage et grenier très bas ; c'est la Cité Steff. Ces logements sont bordés d'un trottoir de 2 mètres et d'un ruisseau, puis un mur variant de 1 mètre à lm20 s'élève devant toute la cité et la rue Vernouillet la longe, séparée par une rampe en fer qui surmonte le mur. Toutes ces habitations sont forcément humides à cause de leur situation. La cité Steff formant l'angle de la rue Vernouillet et de la rue de Courcelles a encore une partie en façade sur cette dernière rue, depuis le n° 57 jusqu'au 69 : sept logements à rez-de-chaussée, premier et grenier, construits identiquement comme ceux de la rue Vernouillet, mais ici ils sont au niveau de la rue ; toutefois, pour pénétrer dans les pièces, il faut descendre plusieurs marches et les fenêtres du rez-de-chaussée sont presque au ras du trottoir. On peut dire que la cité est d'aspect plutôt vieux et malsain. Enfin, au n° 75 de la rue de Courcelles, s'élève une autre Cité, sans nom, appartenant également à M. Steff, presque en regard de celle de la rue Vernouillet dont elle n'est séparée que par des jardins. Là encore mêmes constructions à rez-de-chaussée, premier étage et grenier ; 25 logements alignés et tous semblables sur une ruelle qui va de la rue de Courcelles à la rue de Saint-Brice. Le côté opposé aux logements est occupé par de petits jardins potagers dépendant de chaque locataire. Le devant sur la rue de Courcelles est un bâtiment à deux étages et grenier occupé par des garnis. Plusieurs fontaines sont installées, dont une dans la cour de la cité, et d'autres dans les jardins pour l'usage des occupants. Les locations varient de 12 à 15 francs. Cela nous change de ce que nous avons vu dans l'autre rue." (Félix MICHEL, "Les Logements ouvriers à Reims et dans les environs en 1911", Travaux académie nationale de Reims, 1910-1911, p.225-321)

Cette cité semble encore préservée, son accès actuel se fait à partir du n°38, rue de Saint-Brice, avec un alignement de maisons de type "corons", désormais inscrites dans une rue privée (voir photographie). Datant des années 1840, c'est peut-être l'une des plus anciennes de France ! Par contre, l'usine est plus difficile à relocaliser car elle a disparu après l'occupation prussienne. Il n'y a presque plus de métier du tissage de laine représenté chez les habitants qui sont de plus en plus des employés des nouvelles usines qui s'implantent dans le secteur. L'habitation particulière de la famille Steff est absente dans le recensement de 1881. Par contre, au même moment, une nouvelle rue est traçée, la rue de Clairmarais, et les immeubles collectifs actuels correspondent à cette période, construits au début années 1870.