lundi 6 janvier 2020

Voies romaines rémoises (6) synthèse descriptive

Les sept voies du septemvium relatées dans les principales sources historiques (Bergier, Kalas) sont aisément localisable. Nicolas Bergier (1622) est le premier a les raccorder avec précision aux routes et chemins existants autour de Reims. Toutefois, ce réseau principal, très probablement mis en place par Agrippa ne représente qu'une partie du réseau antique.  Développé au nord et nord-est de la ville, suivant les exigence de défense des frontières de l'Empire, il se complète par des axes moins importants vers le sud et le sud-ouest, soit en direction de la Gaule.

En tout, les  études montrent l'existence de huit routes importantes et de quatre voies plus secondaires, soit douze axes qui rayonnent depuis le centre actuel de l'agglomération.

La répartition des voies romaines étant assez régulière, il est utile et plus simple de les référencer en fonction des heures correspondant à l'angle formé avec le nord : la voie n°1 à 1 heure, la numéro 2 à 2 h, jusqu'à la numéro 12 à midi (soit plein nord).

N°01 - route de Cologne
02 - route de Trèves (a) + raccordement à Witry vers la route de Cologne (b)
03 - voie secondaire dir. Nogent-l’Abbesse
04 - via Agrippa Route de Metz via Toul (a) + Route de Metz via Verdun (b)
05 - route de Chalons-en-Champagne
06 - route de Sens via Bibe
07 - deux voies secondaires dir. Epernay
08 - deux voies secondaires dir. Chateau-Thierry
09 - via Agrippa route de Boulogne via Soissons
N°10 - route de Thérouanne via Saint-Quentin
N°11 - voie secondaire dir. Guignicourt
N°12 - route de Bavay


N°1 - Route de Cologne

Peutinger : Duroctoro (Reims) - XII - Noviomagus  (vers Avançon) - XXV - Mose (Warq) - VIII - Meduanto  (?) - ? - M...nerica (?) - VI - Agripina (Cologne)

Antonin : non-décrite

Bergier :  non-décrite

Kalas : La route de Cologne quitte l'arc de Mars sur une direction d'équerre à la voie Césarée, glisse contre au long des cités ouvrières et de la Crèche Subé, pour aboutir à l'avenue de Bétheny, passer à la halte du chemin de fer, continuer à Boult-sur-Suippe, Château- Porcien, Novion-Porcien, Warcq, Nouzon.

Borne de Tongres :  Mose L.XV, Noviomagus L.XV, DVROCORTER L.XII,

Wikipedia - stations citées : Noviomagus, St-Loup-en-Champagne ou Roizy, passage de la Suippes ; l'Oppidum de Nandin, passage de l'Aisne ; Mose, sur la Meuse, peut-être Castrice à Charleville-Mézières ; Meduanto, Mande-Saint-Étienne ; En dehors du village de Buret, la voie ne traverse aucun village. Le tracé sur les communes de Limerlé et de Tavigny (aux environs de Boeur et de Buret) correspond pratiquement à celui du Grand Chemin de Bastogne à Stavelot et St Vith qui figure sur la carte Ferraris de 1771-1778 ; Monerica, Gemünd; Agripina.



N°2a - Route de Trèves

Peutinger : non-décrite

Antonin : Durocorter (Reims) - XXII -Vungo vicus (Voncq) - XXII - Epoisso v. (Carignan) - XX - Orolauno v. (Arlon) - XX - Adetannale (Sandweiler) - XV - Treveras civitas (Trèves)

Bergier :  « Le chemin de Trèves partait d’une porte fort ancienne qui sert encore de closure à la ville [...] aujourd’hui porte céré. Il est un des plus beaux, des plus hauts, des plus entiers de toute la Gaule Belgique [...] Il est en partie rompu [...] jusqu’au lieu appelé vulgairement Linguet, mais là comme se relevant de ses ruines il paraît sur une haute levée qui tire droit à Vaudétré, Ville sur Tourbe, Attigni, Sedan et Mouzon »"

Kalas : La route de Trêves passe par un arc-de-triomphe connu plus tard sous le nom de Porte Cérès, proche de l'Esplanade, se dirige au Linguet, franchit la Suippe à Vaudétré, suit à Bignicourt, Voncq, Le Chesne, Mouzon, Carignan, Arlon, en traversant la forêt des Ardennes.

Rapport de fouilles : Rudy Jemin, « Étude archéologique de la voie antique Reims-Trèves à Witry-lès-Reims (Marne) », Revue archéologique de l’Est, Tome 61 | 2012, 175-203.

Borne milliaire découverte en Belgique en 1913 sur un tronçon reconnu de la voie Reims-Trèves. Ce milliaire, attribué à Claude (Mertens, Brulet, 1982, p. 74), permet de situer l’achèvement de la construction de la voie à une période comprise entre janvier 44 et janvier 45 ap. J.-C. L’inscription, abîmée, est retranscrite par E.M. Wightman (Wightman, 1976, cité par Koehler, 2003, p. 8) comme suit : [TI CL]A[VDI]VS / CAES[AR] AVG GER / PON[T MA]X TRIB / P[OT] III[I  I]MP VIII / C[OS] DE[S]IG I[I]II PP / AB AVG MP / LIIII 12

Toponymie : vers 1400, il serait mentionné sous le terme de « Haut-Chemin » sur sa section Reims-Voncq (Valette, 1970). Sur le cadastre napoléonien de Witry, il est nommé « le grand chemin romain de Reims à Sedan » et, à la fin du XVIIIe siècle c’est sous l’appellation de « Chemin des Romains » qu’il sillonnerait entre Isles et Bergnécourt (Marcq, 1867). Enfin, dans la zone concernée par notre opération archéologique, l’emplacement de la voie correspondrait plus ou moins précisément à celui du chemin d’exploitation actuel sous le vocable « le pavé des romains ».


N°2b - Raccordement de Witry vers la route de Cologne

Sources : non-décrite dans les itinéraires, mais attestée par des fouilles.
Biblio. : Bayard & al., 2004 ; Jemin, 2012

Bien que sans importance dans les écrits, cette voie subsiste encore dans le traçé de l'ancienne nationale 51. Elle se sépare de la route de Trèves (n°2) vers Witry pour rejoindre la route de Cologne (n°1) vers Rethel.


N°3 - Voie secondaire dir. Nogent-l’Abbesse

Sources : non-décrite dans les itinéraires, non-attestée par des fouilles.
Biblio. : Bayard & al., 2004

Axe non répertorié, observable dans les vues satellitaires à proximité de Reims.


N°4a - Route de Metz via Toul
Note : aujourd'hui considérée comme Via Agrippa 

Peutinger : Durocortoro (Reims) - XIX - "Tanomia" (La Cheppe) - XXV - Caturices (Bar-le-Duc) - IX - Nasic (Naix) - Mose (Meuse)

Antonin : Durocorter (Reims) - XIIII -Fano Minervae (La Cheppe) - XVI - Ariola (Le Val) - VIIII - Caturrigis (Bar-le-Duc) - VIIII - Nasium (Naix) - XVI - Tullum (Toul) - X - Scarponna (Charpeigne) - XII - Divodurum (Metz).

Bergier : "chemin de Chalons", "s'en va droict à Chalons entre l'orient et le midy", "cy dessis de Sillery", "à main senestre, droict à l'orient aequinoctial", "se dirige derechef en deux rameaux, l'un & l'autre tendans en la ville de Mets par divers endroicts" [soit par Toul, soit par Autun]

Kalas :  La route de Bar-le-Duc quitte la précédente presque en face de la ferme des Marquises pour couper le sud du camp de Châlons, traverser La Cheppe pour se diriger à Bar-le-Duc, Toul, et converger à Metz avec la précédente '.

Rapport de fouille : La voie romaine Reims – Bar-le-Duc sur la commune de Bussy-le-Château Bocquillon, 2002

Wikipedia Tanomia ou Fanum Minervae : Temple de Minerve (oppidum de la Cheppe) ; Ariola (hameau de la Maison du Val près de Nettancourt, commune de Noyers-Auzécourt ou hameau de Vadivière, commune de Possesse, selon les sources.) ; Caturices ou Caturigas (Bar-le-Duc) ; Nasium (Naix-aux-Forges) ; Travia (Saint-Germain-sur-Meuse) ; Tullum Leucorum (Toul) ; Scarpone (Dieulouard).


N°4b - route de Metz via Verdun (Antonin)

Peutinger : non-décrite

Antonin : Durocorter (Reims) - X -Basilia (Suippes - passage de l'Ain) - XII - Axuena (Vienne-la-Ville) - XVII - Virodunum (Verdun) - VIIII - Fines (La Seigneulle) - VI - Ibliodurum (Rezonville) - VIII - Divodurum (Metz).

Bergier : cf. route de Metz via Toul

Kalas :  La route de Metz s'embranche sur la précédente à La Pompelle, passe aux Deux-Maisons, continue sur les terroirs de Prunay, Prosnes, Jonchery-sur-Suippe, côtoie le nord du camp de Châlons, pour rejoindre Verdun.


N°5 - Route de Chalons-en-Champagne

Remarque : cette route est considérée comme un tronçon de la via Agrippa (Bergier, Kalas). Cependant, le choix des stations est très différent entre Peutinger et Antonin. Peutinger suggère une voie Lyon-Boulogne à 4h (par Toul), mais Antonin à 5h (par Chalons). L'hypothèse contemporaine suggère désormais le tronçon de la route Metz via Toul (Bayard & al., 2004).

Peutinger : Cette voie en escalier aisément repérable relie Reims à Chalons-sur-Marne  (qui n'est pas citée) dans la Table de Peutinger. L'itinéraire Peutinger recoupe la Via Agrippa au début du trajet, mais bifurque après Chalons-sur-Marne pour passer vers l'Est par Corbeil (Corobilium au sud du dépt. 51) pour rejoindre Bar-sur-Aube (Segessera) puis Langres (Andomatunno), et aboutir à Chalon-sur-Saône (Cabillone) où elle rejoint de nouveau la Via Agrippa stricto sensu - située plus à l'ouest.
Stations : Durocortoro (Reims)  - ? - [manque Chalons-en-Ch.] - ? - Corobilium (Corbeil) - XXI - Segessera - (Bar-sur-Aube)  - XXI- Andomatunno - (Langres )

Antonin : L'itinéraire d''Antonin décrit un long parcours au départ de Lyon. En partant de Reims, elle rejoint Chalons-en-Champagne, Arcis-s/Aube, Troye, Auxerre, Autun, sur-Saône...
Stations : ... Durocortoro (Reims) - XVIII - Durocatelaunos (Chalons-en-Ch.) - XXII - Artiaca (Arcis-sur-Aube) - XII - Tricasis (Troye) ... => Lyon

Bergier : "Route de Rome"- Porte Basée, Saint-Maurice, "Via Caesare", La Pompelle, "au-dessus de Sillery", "s'en va droict à Chalons entre l'orient et le midy", Pontvray, Les Logettes, Beaumont-sur-Vesle, Petites-LOges, Grandes Loges, La Veuve, Chalons-en-Ch. Arcy-sur-Aube, Troye,...

Kalas : "La plus notoire de ces routes impériales, la première établie, se dirige de Rome à Boulogne", en passant par Milan, Vienne, .Lyon, Màcon, Àutun, Avallon, Auxerre, Troyes et Châlons. De ce point, elle arrive par La Veuve, Les Grandes Loges, Les Petites Loges, traverse la Vesle à Pontvray (entre Sillery et Prunay), accède à La Pompelle, remplacée jusqu'au Parc des Sports par la route nationale n° 44, prolonge cette même direction au travers du grand cellier Pommery pour rejoindre la place Saint-Nicaise, prend le nom de Voie Césarée au long de la rue du Barbâtre et débouche au sud de la vieille ville par l'Arc de Bacchus, en face le Lycée.

Wikipedia : Lugdunum, (Lyon), capitale la Gaule sous le haut empire. Cavillonum, (Chalon-sur-Saône), principal port commercial de l'Arar (La Saône) Andemantunnum (Langres) - important carrefour sur l'axe Lugdunum / Augusta Treverorum (Trèves) Durocortorum (Reims), Augusta Suessionum (Soissons), Noviomagus (Noyon), Rodium (Roiglise) Samarobriva (Amiens) Duroico Regum (Domqueur) Pontes (Ponches-Estruval) Lintomagi (Brimeux) Point d'arrivée : Gesoriacum (Boulogne-sur-Mer)


N°6 - route de Sens via Bibe

Peutinger : suivant cet itinéraire, cette route ne débute pas à Reims, mais se détache d'un axe menant à Amiens (à 9h), correspondant à la route de Boulogne via Soissons (via Agrippa). Proche de Reims, un embranchement se dirige vers le sud (à 6h) pour atteindre Bibe (Mont-Aimé, Morains… ?) puis se réoriente brutalement à l'ouest vers Calagum (Chailly-en-Brie ?), puis à un nouveau carrefour menant vers Beauvais, Troyes (Aug. Bona) ou Sens (Agedincum). Problématiques, ces embranchements successifs ont été simplifiés dans les itinéraires publiés par Ernest Desjardin au XIXe siècle...
StationsDurocortoro (Reims)  - ? - [?] - XXII - Bibe (Mont-Aimé) - XXX - Casagum - (Chailly)  - XII - Fixtinnum- (Meaux)  - XVI - Aug. Magus - (Senlis)  - XXII- Caesaromago - (Beauvais)  - ...

Antonin : non-décrite

Bergier :  non-décrite

Kalas :  La route de Sens quitte l'ancien oppidum sous l'Arc de Vénus, situé dans l'axe du Théâtre, traverse la Vesle, accède sur les hauteurs de Sainte-Geneviève et, s'orientant dès lors exactement au sud, passe à Murigny, à la Maison-Blanche, Champfleury, Montchenot, quitte alors notre route d'Epernay, traverse la Marne à Mareuil-sur-Ay, pour se continuer à [Vertus, Mont-Aimé et Morains, station de Bibe], Fère-Champenoise, Faux-Fresnay, etc. Article sur Le Cheminet :

Travaux de l'Académie nationale de Reims. 1889 : Le Cheminet. Il existe sur le terroir de Mutigny un chemin empierré d'apparence très ancienne, qui entre dans la forêt de la montagne de Reims non loin de Montflambert, et se dirige vers l'étang du Gouffre, à l'ouest du village de Germaine. Cette voie est appelée aujourd'huile Cheminet, nom déjà usité au moyen âge, qui se rencontre dès le XIVe siècle dans plusieurs chartes conservées aux Archives de Reims. On le trouve en particulier dans un acte de 1335, par lequel Erard de Nanteuil fit don aux religieux de l'abbaye de Saint-Denis de Reims de cinquante arpents des bois de Vernay, aboutissant d'un côté par devers le Cheminet *. Ce chemin, paraît-il, a laissé des traces sur un assez long parcours. On le rencontre près du Mont-Aimé, qu'il contourne pour se diriger vers Avize ; il passe ensuite sur le terroir de Chouilly, où il porte le nom de Vieille-Chaussée, déjà mentionné dans un titre du 25 février 1582*. De là, il franchit la Marne près de Mareuil, remonte à Mutigny, entre dans la forêt de Reims au-dessus de Montflambert, aboutit près de l'étang du Gouffre, traverse les bois de Notre-Dame, et quitte la forêt vers le dernier tournant de la route actuelle d'Épernay, pour aller rejoindre aux environs de Montchenot le chemin dit de la Barbarie (1), dont le caractère antique est incontestable (2).

Le Cheminet passe aussi pour une voie romaine, et cette attribution est fort exacte. On y reconnaît aisément en effet un tronçon de la route de Reims à Troyes qui figure sur la Table de Peutinger (3). Cette route se détachait sur la gauche de la voie de Reims à Soissons, et se dirigeait en droite ligne vers le midi. Elle passait d'abord par Champfleury et se confondait dans la première partie de son parcours avec la route actuelle de Reims à Épernay. A partir de la montagne de Reims, elle suivait la direction que nous avons indiquée plus haut. Au pied du Mont-Aimé elle se croisait avec la voie romaine de Meaux à Châlons, et c'est près de ce carrefour qu'était située, d'après M. Longnon, l'antique station de Bibe, mentionnée dans la Table et placée par elle à 22 lieues gauloises de Reims (4). Toutes ces données concordent à merveille, et les observations faites sur le tracé du Cheminet ont permis de résoudre avec certitude un problème topographique jusqu'alors fort obscur (5).

*Archives de Reims, fs. de Saint-Denis, liasse de Vernay. — Voir aussi le tracé d'une partie du Cheminet, derrière les étangs de Vernay, dans un plan des bois de Vernay, de l'année 1621. (Ibid., fs. du Chapitre.)
** Étude historique sur Chouilly, par M. l'abbé BARRÉ, 1866, p. 49.
1 Nous empruntons ces détails, qui nous paraissent fort exacts, au sujet de la direction du Cheminet, à l'Étude sur Chouilly par M. l'abbé BARRÉ, p. 58. 2
 Voir Bulletin monumental, année 1890, p. 269, et le Dictionnaire topographique du département de la Marne, de M. A. LONGNON, p. IX et XXV.
3 E. DESJARDINS, La Table de Peulinger, p. 21, col. II.
4 Dictionnaire topographique du départementde la Marne, p. XXIVXXV.
5 « Cette route, écrivait M. Desjardins (l. cit.), n'a pas encore été étudiée ; peut-être est-ce une erreur de tracé dans la Table... Toute cette topographie n'a jamais été comprise par suite de l'inexactitude des éditions de la Table. » Les détails que nous venons de donner prouvent la parfaite exactitude de ce document.


N°7a et 7b - voies secondaires dir. Epernay

Sources : non-décrite dans les itinéraires, non-attestée par des fouilles.
Biblio. : Bayard & al., 2004

Axe non répertorié, observable dans les vues satellitaires à proximité de Reims.


N°8a et 8b - voies secondaires dir. Chateau-Thierry

Sources : non-décrite dans les itinéraires, non-attestée par des fouilles.
Biblio. : Bayard & al., 2004

Axe non répertorié, observable dans les vues satellitaires à proximité de Reims.


N°9 - route de Boulogne via Soissons
Note : considérée comme via Agrippa

Peutinger : Durocortoro (Reims)  - ? - Augusto Suessorum (Soissons)

Antonin : Durocorter (Reims) - XXVI - Suessonos (Soissons) - XVIII - Noviomago (Noyons) - XXIII - Ambianis (Amiens) ... => Boulogne

Bergier :  "Ce chemin n'est qu'un bout de celuy par nous descrit au Chapitre précédent, qui va de Milan à Boulogne. Les lieux cy dessus sont aisez à reconaistre. Scavoir les villes de Soissons, Noyons, Amiens, Pontieu, & Boulogne."

Kalas :  La route de Boulogne prolonge au travers de Reims la voie Césarée, qui arrive de Rome, mais se retournant d'équerre au pied de l'Arc de Mars, elle se dirige vers le pavillon central de la Gare, évite les bas-fonds de Clairmarais, passe la Vesle au lieu dit Le Ponton (entre Saint-Brice et Champigny), dessert Muizon, Jonchery, Breuil, Fismes, Braine, Soissons et, plus loin Thérouanne.

Toponyme : Muizon (relais de poste)


N°10 - route de Therouanne via Saint-Quentin

Peutinger : Un itinéraire possible, mais en passant par Soissons...

Antonin : L'itinéraire décrit passe par Antonin passe également par Soissons. Au sortir de Reims, elle se superpose à la route de Boulogne via Soissons.
Stations : Durocorter (Reims) - XII - Fines (Fimes) - XIII -  Augusta Suessionum (Soissons) - XII - Contra Aginnum (Condren) - XIII - Augusta  Veromanduorum (Saint-Quentin) - XVIII - Camaracum (Cambrai) - X III - Nemetacum (Arras) - XXII - Taruenna (Thérouanne).

Bergier : se fonde sur l'itinéraire d'Antonin et s'étonne d'une absence de route directe vers Thérouanne. L'itinéraire passe par Soissons "au lieu de le conduire audit S. Quentin par une ligne plus droicte, ainsi qu'il se trouve en nature".

Kalas :  fait évoluer l'itinéraire en identifiant un axe direct entre Reims et Saint-Quentin : "La route de Thérouanne quitte la porte de Mars suivant la direction de notre avenue de Laon, dessert Berry-au-Bac, Corbeny, Saint-Quentin, Arras."


N°11 - Voie secondaire dir. Guignicourt

Sources : non-décrite dans les itinéraires, non-attestée par des fouilles.
Biblio. : Bayard & al., 2004

Axe non répertorié, observable dans les vues satellitaires à proximité de Reims. Probable embranchement (à La Neuvillette) depuis la route de Thérouanne, en direction de Guignicourt

N°12 - route de Bavay

Peutinger : Durocortoro (Reims)  - X - "Auxenna" [Muenna] (Menneville - Evergnicourt) - IX - Minittaci - (Le Haut-Chemin)  - XIII - "Dironum" [Verbinum] (Vervins)  - X - Duronum - (Étrœungt)  - XI - Baga. Nerviorum- (Bavay).

Antonin : Durocortoro (Reims) - X - Muenna (Menneville - Evergnicourt) - VIII - Minatiuacum (Le Haut-Chemin) - VII - Catusiacum (Chaource) - VI - Verbinum (Vervins) - X - Duronum (Étrœungt) - XII - Bagacum Nerviorum (Bavais).


Bergier :  "Porte de Mars", "tira à main dextre droict au Cren de Brimont", "droicte ligne au Pont Givar, Neuf-chastel, Lor, Nisi le Comte, Vouzi, Taveau, Montigny, laissant Montcornet en Tierrache à main droite".

Kalas :  La route de Bavay s'embranche sur la précédente en face des Arènes, retrouve la rue de Neufchâtel, longe le terrain d'Aviation, passe au Cran de Brimont, traverse l'Aisne à Evergnicourt et s'oriente par Vervins.


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