Pour localiser les voies romaines avec précisions, il faut se référer à des auteurs locaux, allant des publications des érudits de l'Académie nationale de Reims aux archéologues ayant effectué des fouilles dans l'agglomération (service d'archéologie de la Ville et INRAP). Ces données se complètent par les publications en lignes dans des sites Internet amateurs (https://vici.org/vici/8652/).
Les travaux de l'Académie nationale de Reims (lien Gallica) sont les plus instructifs : la principale référence "érudite" est la publication d'Ernest Kalas : "Les aspects du Vieux Reims", communication à l'Académie nationale de Reims, t.CXXIX , p.169 faite en 1910 (lien Gallica)
L'auteur reprend les conclusions de Bergier, en y ajoutant les routes de Cologne et de Sens indiquées dans la Table de Peutinger. Il soustrait - assez logiquement - le doublon d'itinéraire Reims-Soissons figurant dans l'Itinéraire d'Antonin (route de Thérouanne via Soissons puis Noyon) en identifiant la route de Thérouanne via Saint-Quentin, liaison directe entre Reims et St-Quentin évitant Soissons.
1° => Route de Chalons (dir. S-S-E, à 5h)
2° => Route de Metz via Verdun (dir. E-S-E, à 4h)
3° => Route de Metz via Toul (bifurcation, S-E, à 4h½)
4° => Route de Trèves (dir. N-E, à 2h)
5° => Route de Cologne (dir. N-N-E, à 1h)
6° => Route de Thérouanne via St-Quentin (dir. N-O, à 10h)
7° => Route de Bavais (dir. Nord, à 12h)
8° => Route de Boulogne via Soissons (dir. Ouest, 9h bis)
9° => Route de Sens (dir. Sud, 6h)
"Inutile de préciser que ces inoubliables créations du génie romain possèdent quantité de ramifications les reliant entre elles et avec toutes les cités belges, et l'on remarque qu'un embranchement, parti de Soissons, communique incidemment avec la modeste ville de Lutèce, englobée dans la Province Lyonnaise. Ainsi la capitale des Rèmes se prépare comme un centre exceptionnel de viabilité, un « Septemvium ». A la fin du Ier siècle, la grande route de Rome à Lyon, Reims, Boulogne est terminée'-, toutes les autres sont en cours d'achèvement. Lors l'étoile à sept branches, formée par nos chemins de communication, saura décupler, en faveur d'une ville fédérée, le bénéfice des transactions à longue distance, que seuls des convergents tracés vicinaux sont capables de drainer, alors que le trafic par navigation n'est pas encore organisé 3. Dirons-nous qu'en même temps que s'avance, sur nous, la première de ces voies impériales, d'audacieux ingénieurs entreprennent de capter la Suippe, de la diriger souterrainement vers des réservoirs énormes, capables de satisfaire aux besoins d'une Cité qu'on a décidé d'agrandir dans des proportions considérables."
Les travaux de l'Académie nationale de Reims (lien Gallica) sont les plus instructifs : la principale référence "érudite" est la publication d'Ernest Kalas : "Les aspects du Vieux Reims", communication à l'Académie nationale de Reims, t.CXXIX , p.169 faite en 1910 (lien Gallica)
L'auteur reprend les conclusions de Bergier, en y ajoutant les routes de Cologne et de Sens indiquées dans la Table de Peutinger. Il soustrait - assez logiquement - le doublon d'itinéraire Reims-Soissons figurant dans l'Itinéraire d'Antonin (route de Thérouanne via Soissons puis Noyon) en identifiant la route de Thérouanne via Saint-Quentin, liaison directe entre Reims et St-Quentin évitant Soissons.
1° => Route de Chalons (dir. S-S-E, à 5h)
2° => Route de Metz via Verdun (dir. E-S-E, à 4h)
3° => Route de Metz via Toul (bifurcation, S-E, à 4h½)
4° => Route de Trèves (dir. N-E, à 2h)
5° => Route de Cologne (dir. N-N-E, à 1h)
6° => Route de Thérouanne via St-Quentin (dir. N-O, à 10h)
7° => Route de Bavais (dir. Nord, à 12h)
8° => Route de Boulogne via Soissons (dir. Ouest, 9h bis)
9° => Route de Sens (dir. Sud, 6h)
"Inutile de préciser que ces inoubliables créations du génie romain possèdent quantité de ramifications les reliant entre elles et avec toutes les cités belges, et l'on remarque qu'un embranchement, parti de Soissons, communique incidemment avec la modeste ville de Lutèce, englobée dans la Province Lyonnaise. Ainsi la capitale des Rèmes se prépare comme un centre exceptionnel de viabilité, un « Septemvium ». A la fin du Ier siècle, la grande route de Rome à Lyon, Reims, Boulogne est terminée'-, toutes les autres sont en cours d'achèvement. Lors l'étoile à sept branches, formée par nos chemins de communication, saura décupler, en faveur d'une ville fédérée, le bénéfice des transactions à longue distance, que seuls des convergents tracés vicinaux sont capables de drainer, alors que le trafic par navigation n'est pas encore organisé 3. Dirons-nous qu'en même temps que s'avance, sur nous, la première de ces voies impériales, d'audacieux ingénieurs entreprennent de capter la Suippe, de la diriger souterrainement vers des réservoirs énormes, capables de satisfaire aux besoins d'une Cité qu'on a décidé d'agrandir dans des proportions considérables."
Ernest Kalas
Les routes romaines
En bout de ces tronçons de voies urbaines, plus tard jalonnées de portes monumentales, les colonisateurs aux visées grandioses escomptent la jonction des routes considérables que l'illustre Agrippa se charge d'amorcer au travers de la Gaule, — immense réseau, partant de Rome, qui mettra plus de deux siècles à se parachever jusqu'au Rhin, la Manche et la mer du Nord (1).
(1) Les deux grandes rues de Reims, tracées d'équerre et orientées approximativement aux points cardinaux, ont dû être décidées antérieurement au plan d'Agrippa, car la première des routes établies et la plus importante (celle de Rome à Boulogne) ne s'y raccorde, à la Porte Basée et à la Porte Mars, que par des coudes évidemment imprévus.
1° => Route de Chalons
La plus notoire de ces routes impériales, la première établie, se dirige de Rome à Boulogne, en passant par Milan, Vienne, Lyon, Màcon, Àutun, Avallon, Auxerre, Troyes et Châlons. De ce point, elle arrive par La Veuve, Les Grandes Loges, Les Petites Loges, traverse la Vesle à Pontvray (entre Sillery et Prunay), accède à La Pompelle, remplacée jusqu'au Parc des Sports par la route nationale n° 44, prolonge cette même direction au travers du grand cellier Pom.mery pour rejoindre la place Saint-Nicaise, prend le nom de Voie Césarée au long de la rue du Barbâtre et débouche au sud de la vieille ville par l'Arc de Bacchus (2) en face le Lycée.
(2) Le nom antique de cet arc de triomphe n'est pas précisé. Depuis, on sait qu'il a pris les noms de Porte Collatrice, Basilica, Basée.
2° => Route de Metz via Verdun
La, route de Metz (3) s'embranche sur la précédente à La Pompelle, passe aux Deux-Maisons, continue sur les terroirs de Prunay, Prosnes, Jonchery-sur-Suippe, côtoie le nord du camp de Châlons, pour rejoindre Verdun.
(3) LORGNON. Dictionnaire iopographique du Département de la Marne
3° => Route de Metz via Toul
La roule de Bar-le-Duc quitte la précédente presque en face de la ferme des Marquises pour couper le sud du camp de Châlons, traverser La Cheppe pour se diriger à Bar-le-Duc, Toul, et converger à Metz avec la précédente (1).
(1) De cette dernière ville, point stratégique de haute importance, on allait à Strasbourg.
4° => Route de Trèves
La route de Trêves passe par un arc-de-triomphe connu plus tard sous le nom de Porte Cérès, proche de l'Esplanade, se dirige au Linguet, franchit la Suippe à Vaudétré, suit à Bignicourt, Voncq, Le Chesne, Mouzon, Carignan, Arlon, en traversant la forêt des Ardennes.
5° => Route de Cologne
La roule de Cologne quitte l'arc de Mars sur une direction d'équerre à la voie Césarée, glisse contre au long des cités ouvrières et de la Crèche Subé, pour aboutir à l'avenue de Bétheny (2), passer à la halte du chemin de fer, continuer à Boult-sur-Suippe, Château- Porcien, Novion-Porcien, Warcq, Nouzon (3)
(2) Cette route ne part pas de la porte de Trêves, comme on pourrait le croire ; au courant des récents travaux d'égouts et de voirie, on n'a constaté aucune trace de voie romaine au long de la rue de Bétheny.
(3) DESSAILLY : Reconstitution de la voie romaine de Reims à Cologne.
6° => Route de Thérouanne via St-Quentin
La route de Thérouanne quitte la porte de Mars suivant la direction de notre avenue de Laon, dessert Berry-au-Bac, Corbeny, Saint-Quentin, Arras (4).
(4) MARLOT.
7° => Route de Bavais
La route de Bavay s'embranche sur la précédente en face des Arènes, retrouve la rue de Neufchâtel, longe le terrain d'Aviation, passe au Cran de Brimont, traverse l'Aisne à Evergnicourt et s'oriente par Vervins.
8° => Route de Boulogne via Soissons
8° La route de Boulogne prolonge au travers de Reims la voie Césarée, qui arrive dé Rome, mais se retournant d'équerre au pied de l'Arc de Mars (1), elle se dirige vers le pavillon central de la Gare, évite les bas-fonds de Clairmarais, passe la Vesle au lieu dit Le Ponton (entre Saint-Brice et Champigny), dessert Muizon, Jonchery, Breuil, Fismes, Braine, Soissons et, plus loin Thérouanne.
(1) Consulter le plan annexé à l'étude de M. LORIQUET, sur la Mosaïque des Promenades.
9° => Route de Sens
La route de Sens quitte l'ancien oppidum sous l'Arc de Vénus (2), situé dans l'axe du Théâtre, traverse la Vesle, accède sur les hauteurs de Sainte-Geneviève (3) et, s'orientant dès lors exactement au sud, passe à Murigny (4), à la Maison-Blanche, Champfleury, Montchenot, quitte alors notre route d'Epernay, traverse la Marne à Mareuil-sur-Ay, pour se continuer à Fère- Champenoise, Faux-Fresnay, etc.
(2) Le nom antique de cet arc-de-triomphe n'est pas précisé. On l'a connu plus tard sous le nom de Porte de Vénus et de Porte aux Ferrons.
(3) Probablement suivant le tracé de l'avenue de Paris, quoique le plan Brunette indique le pont un peu au sud' de la passerelle actuelle.
(4) Se trouve à 30 ou 40 mètres à l'ouest de la roule actuelle, en face du vignoble de Murigny.
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